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Chômage 2015 : une nouvelle année noire

Publié le par Pierre HAMMADI

Le chômage continue à grimper pour atteindre un nouveau record. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, c'est-à-dire sans aucune activité en décembre, a augmenté de 15.800 par rapport au mois de novembre, soit +0,4 %. Les chômeurs sans aucune activité sont désormais 3,59 millions.

Le chômage a atteint également des records en incluant les demandeurs d'emploi ayant exercé une activité au cours du mois (5,48 millions, +0,6% sur un mois), et l'outre-mer (5,78 millions, +0,6%). En novembre, il avait pourtant légèrement baissé. La France compte désormais près de 6,2 millions demandeurs d'emploi.

Ce résultat du mois de décembre traduit notamment les effets de la baisse d'activité enregistrée par plusieurs secteurs dans le contexte que nous avons connu en novembre et décembre, signale le ministère du Travail.

la situation des seniors se dégrade inexorablement (+0,6% sur un mois, +8,4% sur un an). Autre point noir: le chômage de longue durée, qui continue de gagner du terrain. L'ancienneté des inscrits a augmenté d'un mois (31 jours) sur un an. En moyenne, un demandeur d'emploi pointait à Pôle emploi depuis environ 19 mois (570 jours).

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Le film Salafistes sera bien diffusé en salles mais interdit au moins de 18 ans Dans un communiqué ...

Publié le par PIERRE HAMMADI

Le film Salafistes sera bien diffusé en salles mais interdit au moins de 18 ans

Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère de la Culture indique qu'il suit l'avis l'avis de la commission de classification des oeuvres photographiques d'interdire le documentaire aux moins de 18 ans, confirmant une information du Monde. 

Le film, programmé à partir de ce mercredi, sera accompagné d'un avertissement. En revanche, il ne sera pas "censuré", comme l'ont craint les réalisateurs, François Margolin et Lemine Ould Salem. 

Le film est une plongée dans les milieux djihadistes, au Mali, en Mauritanie et en Tunisie. Des prédicateurs et figures islamistes d'AQMI ou de Mujao, telles que Oumar Ould Hamah, sont interviewées. Le documentaire ne comporte aucune voix-off ni commentaires, ce que dénoncent ses détracteurs qui craignent un manque de recul et un potentiel effet de propagande. 

Au cours du film, le spectateur assiste notamment aux préparatifs de l'exécution d'un berger touareg, jugé coupable d'assassinat, ou à l'amputation de la main d'un voleur, au Mali. Ces images, difficiles ou violentes ont également suscité la polémique. 

L'expérience est pourtant éclairante. "Notre but est de montrer que le salafisme est une véritable idéologie, puissante et en expansion", justifiait François Margolin dans un entretien à L'Express. Elle est portée, non pas par des imbéciles, mais par des lettrés qui, calmement, tordent le sens des textes sacrés pour justifier leur entreprise mortifère."  

Pour le journaliste spécialiste du djihadisme Nicolas Hénin, le film paie "son utilisation excessive d'images violentes". Des scènes d'exécution sont par exemple montrées sans filtres. Mais selon l'ancien otage, il est abusif de croire qu'un spectateur pourrait se radicaliser en le visionnant. 

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Le film Salafistes sera bien diffusé en salles - interdit au moins de 18 ans

Publié le par Pierre HAMMADI

Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère de la Culture indique qu'il suit l'avis l'avis de la commission de classification des oeuvres photographiques d'interdire le documentaire aux moins de 18 ans, confirmant une information du Monde.

Le film, programmé à partir de ce mercredi, sera accompagné d'un avertissement. En revanche, il ne sera pas "censuré", comme l'ont craint les réalisateurs, François Margolin et Lemine Ould Salem.

Le film est une plongée dans les milieux djihadistes, au Mali, en Mauritanie et en Tunisie. Des prédicateurs et figures islamistes d'AQMI ou de Mujao, telles que Oumar Ould Hamah, sont interviewées. Le documentaire ne comporte aucune voix-off ni commentaires, ce que dénoncent ses détracteurs qui craignent un manque de recul et un potentiel effet de propagande.

Au cours du film, le spectateur assiste notamment aux préparatifs de l'exécution d'un berger touareg, jugé coupable d'assassinat, ou à l'amputation de la main d'un voleur, au Mali. Ces images, difficiles ou violentes ont également suscité la polémique.

L'expérience est pourtant éclairante. "Notre but est de montrer que le salafisme est une véritable idéologie, puissante et en expansion", justifiait François Margolin dans un entretien à L'Express. Elle est portée, non pas par des imbéciles, mais par des lettrés qui, calmement, tordent le sens des textes sacrés pour justifier leur entreprise mortifère."

Pour le journaliste spécialiste du djihadisme Nicolas Hénin, le film paie "son utilisation excessive d'images violentes". Des scènes d'exécution sont par exemple montrées sans filtres. Mais selon l'ancien otage, il est abusif de croire qu'un spectateur pourrait se radicaliser en le visionnant.

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Marseille : une ex-chef de cabinet de Guérini condamnée à 4 mois avec sursis Une ex-chef de cabinet...

Publié le par PIERRE HAMMADI

Marseille : une ex-chef de cabinet de Guérini condamnée à 4 mois avec sursis 

Une ex-chef de cabinet de l'ancien président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a été condamnée mercredi à Marseille à 4 mois de prison avec sursis pour "détournement de fonds" dans une affaire d'heures supplémentaires payées indûment à des huissiers de cette collectivité.

Michèle Soyer, chef de cabinet de M. Guérini (ex-PS) de 2005 à mars 2015 avait la charge de l'agenda présidentiel, affectait leurs missions aux huissiers puis signait leurs déclarations d'heures supplémentaires.

L'affaire avait démarré après un signalement de la chambre régionale des comptes dénonçant le versement d'heures supplémentaires, non effectuées ou surpayées, à sept huissiers placés au service du président du Conseil général. La cour s'était intéressée à une courte période, de 2007 à 2012, mais "le système remontait à quarante ans", avait noté la présidente du tribunal Christine Mée durant l'audience devant le tribunal correctionnel.

Au fil des ans, un forfait d'heures supplémentaires avait été institué, permettant aux huissiers de bénéficier de 300 à 400 euros de salaires mensuel supplémentaire, qu'ils aient travaillé ou non. 

Devant le tribunal, Mme Soyer s'était défendue d'avoir eu une quelconque autorité sur les huissiers du cabinet présidentiel, placés sous la hiérarchie de la direction générale des services. "Non non, je ne suis pas leur supérieure", avait-elle dit. 

"Mais vous validiez les heures supplémentaires, ça ne vous a pas contrariée"? avait rétorqué la présidente. "Je pouvais attester de la réalité des missions, pas de leur durée", avait répondue Mme Soyer. 

Le représentant du parquet, Dominique Mirkovic, a dénoncé pour sa part "la légèreté avec laquelle certaines administrations gèrent les deniers publics qu'elles dépensent sans la moindre espèce de contrôle en amont". Pour sanctionner une "inertie coupable et coûteuse", il avait requis 6 mois de prison avec sursis à l'encontre de Mme Soyer.

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Marseille : une ex-chef de cabinet de Guérini condamnée à 4 mois avec sursis

Publié le par Pierre HAMMADI

Une ex-chef de cabinet de l'ancien président du Conseil général, Jean-Noël Guérini, a été condamnée mercredi à Marseille à 4 mois de prison avec sursis pour "détournement de fonds" dans une affaire d'heures supplémentaires payées indûment à des huissiers de cette collectivité.

Michèle Soyer, chef de cabinet de M. Guérini (ex-PS) de 2005 à mars 2015 avait la charge de l'agenda présidentiel, affectait leurs missions aux huissiers puis signait leurs déclarations d'heures supplémentaires.

L'affaire avait démarré après un signalement de la chambre régionale des comptes dénonçant le versement d'heures supplémentaires, non effectuées ou surpayées, à sept huissiers placés au service du président du Conseil général. La cour s'était intéressée à une courte période, de 2007 à 2012, mais "le système remontait à quarante ans", avait noté la présidente du tribunal Christine Mée durant l'audience devant le tribunal correctionnel.

Au fil des ans, un forfait d'heures supplémentaires avait été institué, permettant aux huissiers de bénéficier de 300 à 400 euros de salaires mensuel supplémentaire, qu'ils aient travaillé ou non.

Devant le tribunal, Mme Soyer s'était défendue d'avoir eu une quelconque autorité sur les huissiers du cabinet présidentiel, placés sous la hiérarchie de la direction générale des services. "Non non, je ne suis pas leur supérieure", avait-elle dit.

"Mais vous validiez les heures supplémentaires, ça ne vous a pas contrariée"? avait rétorqué la présidente. "Je pouvais attester de la réalité des missions, pas de leur durée", avait répondue Mme Soyer.

Le représentant du parquet, Dominique Mirkovic, a dénoncé pour sa part "la légèreté avec laquelle certaines administrations gèrent les deniers publics qu'elles dépensent sans la moindre espèce de contrôle en amont". Pour sanctionner une "inertie coupable et coûteuse", il avait requis 6 mois de prison avec sursis à l'encontre de Mme Soyer.

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Marseille: relaxe générale dans une affaire d'escroquerie immobilière présumée à Septèmes-les-Vallons...

Publié le par PIERRE HAMMADI

Marseille: relaxe générale dans une affaire d'escroquerie immobilière présumée à Septèmes-les-Vallons

Plus de six ans après la date de livraison prévue, une dizaine d'acquéreurs n'ont toujours pas pris possession de leur pavillon: la justice a pourtant considéré qu'il n'y avait pas d'escroquerie immobilière et relaxé ce mercredi les 5 prévenus.

"Le tribunal a constaté que les infractions n'étaient pas caractérisées, pour certaines d'entre elles sur le plan matériel, d'autres sur le plan intentionnel", a expliqué la présidente du tribunal correctionnel Christine Mée. 

Au total, le lotissement des Terrasses de Notre-Dame, à Septèmes-les-Vallons, au nord de Marseille, devait compter 23 pavillons.
Lors de l'audience, la présidente de l'association "La douceur de vivre aux Terrasses", Dominique Belhadj, l'une des 23 parties civiles, avait donné quelques exemples des très nombreuses malfaçons évoquées dans une expertise judiciaire. Certains pavillons mal construits ont d'ailleurs dû être démolis, alors que certains acquéreurs, "des petites gens, pour lesquels c'était le projet d'une vie", avait-elle expliqué, avaient acquitté 95% du prix.

Lors de l'énoncé du jugement, la présidente a expliqué qu'il y avait bien eu des préjudices, mais estimé que cette affaire relevait de la "justice civile" devant laquelle les victimes pourraient "certainement" prétendre à des indemnisations. 

Dix-huit mois de prison et une amende de 7.500 euros avait été requis contre Jacques Hamon, directeur régional de Sarrail, et contre Hervé Loquet, l'expert comptable de la société. Désigné comme le chef d'orchestre de la fraude, Théo Stock, le maître d'ouvrage, est décédé en février 2014.

Cette opération de promotion immobilière est "le plus gros sinistre de l'histoire du Groupement français de caution" qui, selon son avocat, lui a coûté presque 10 millions d'euros. Cette société mutuelle a achevé les travaux, repris les malfaçons et livré les pavillons en état d'achèvement mais certains acquéreurs en refusent encore la livraison.

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Relaxe générale dans une affaire d'escroquerie immobilière présumée à Septèmes-les-Vallons

Publié le par Pierre HAMMADI

Plus de six ans après la date de livraison prévue, une dizaine d'acquéreurs n'ont toujours pas pris possession de leur pavillon: la justice a pourtant considéré qu'il n'y avait pas d'escroquerie immobilière et relaxé ce mercredi les 5 prévenus.

"Le tribunal a constaté que les infractions n'étaient pas caractérisées, pour certaines d'entre elles sur le plan matériel, d'autres sur le plan intentionnel", a expliqué la présidente du tribunal correctionnel Christine Mée.

Au total, le lotissement des Terrasses de Notre-Dame, à Septèmes-les-Vallons, au nord de Marseille, devait compter 23 pavillons.
Lors de l'audience, la présidente de l'association "La douceur de vivre aux Terrasses", Dominique Belhadj, l'une des 23 parties civiles, avait donné quelques exemples des très nombreuses malfaçons évoquées dans une expertise judiciaire. Certains pavillons mal construits ont d'ailleurs dû être démolis, alors que certains acquéreurs, "des petites gens, pour lesquels c'était le projet d'une vie", avait-elle expliqué, avaient acquitté 95% du prix.

Lors de l'énoncé du jugement, la présidente a expliqué qu'il y avait bien eu des préjudices, mais estimé que cette affaire relevait de la "justice civile" devant laquelle les victimes pourraient "certainement" prétendre à des indemnisations.

Dix-huit mois de prison et une amende de 7.500 euros avait été requis contre Jacques Hamon, directeur régional de Sarrail, et contre Hervé Loquet, l'expert comptable de la société. Désigné comme le chef d'orchestre de la fraude, Théo Stock, le maître d'ouvrage, est décédé en février 2014.

Cette opération de promotion immobilière est "le plus gros sinistre de l'histoire du Groupement français de caution" qui, selon son avocat, lui a coûté presque 10 millions d'euros. Cette société mutuelle a achevé les travaux, repris les malfaçons et livré les pavillons en état d'achèvement mais certains acquéreurs en refusent encore la livraison.

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La ministre de la justice Christiane Taubira démissionne du gouvernement En signant sa démission, ce...

Publié le par PIERRE HAMMADI

La ministre de la justice Christiane Taubira démissionne du gouvernement

En signant sa démission, ce mercredi 27 février, une heure avant le conseil des ministres où Manuel Valls présente le texte définitif sur la déchéance de nationalité, Christiane Taubira met fin à plus de trois ans à la tête du ministère de la Justice.

Trois années de "liberté de parole" pour elle, de "couacs" ou de "provocations", pour d'autres, sur sa réforme pénale ou dernièrement sur la déchéance de nationalité. 

François Hollande est aux affaires depuis quatre mois et les ministères de la Justice et de la Famille planchent sur le mariage des couples homosexuels, l'une des grandes promesses de campagne du candidat Hollande. Dans une interview à La Croix, Christiane Taubira dévoile les grandes lignes du projet. "Le projet de loi va étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté", affirme-t-elle. 

Le 23 avril 2013, la France devient le 14e pays à légaliser le mariage entre personnes de même sexe après cent trente-six heures de débat parlementaire et de nombreuses manifestations, où des centaines de milliers d'opposants de la "Manif pour tous" sont descendus dans les rues.

Alors ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, peu apprécié de Christiane Taubira, et réciproquement, envoie la première bombe. Dans une note à François Hollande, dévoilée par Le Monde, il réclame l'arbitrage élyséen sur la réforme pénale de la ministre, notamment sur l'introduction d'une peine de probation qui permettrait de limiter l'envoi à la case prison des moins de 18 ans. 

Membre du parti radical de gauche, Christiane Taubira se rend à La Rochelle, à l'université d'été du Parti socialiste. Pas pour soutenir Harlem Désir, alors n°1 du PS, ni pour écouter le discours de Manuel Valls. Elle répond à l'invitation des frondeurs.

Dans une interview à L'Obs, Taubira tape du poing sur la table :  sur l'économie et la sécurité, "la gauche a adopté les mots de la droite. C'est une faute". "La gauche, ce n'est ni le césarisme, ni le bonapartisme, c'est le débat et la diversité", ajoute-t-elle même à l'adresse directe de Manuel Valls, qui à ses yeux étouffe les débats par ses accès d'autorité.

En déplacement à Alger, Christiane Taubira affirme sur une radio que le projet de révision constitutionnelle, annoncée par François Hollande devant le Congrès de Versailles après les attentats du 13 novembre, "ne retient pas" l'extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés Français et condamnés pour des actes de terrorisme. "En terme d'efficacité, ce n'est pas une mesure probante", résume-t-elle.

Le 7 janvier, la ministre cosigne une tribune dans Le Monde, avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, laissant à penser qu'elle assume et soutient la ligne du gouvernement. 

Le soir-même sur iTélé, elle insiste sur l'efficacité "absolument dérisoire" de la mesure, qu'elle ne juge "pas souhaitable".  Manuel Valls appelle le lendemain "chacun à se tenir" derrière le président de la République car "c'est de lui que tout émane, c'est lui qui a été élu". 

Quatre jours plus tard, devant le groupe des députés socialistes réunis à l'Assemblée, Valls annonce qu'il défendra lui-même le texte, laissant à Taubira le soin de leur présenter la réforme de la procédure pénale.

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Christiane Taubira démissionne du gouvernement

Publié le par Pierre HAMMADI

En signant sa démission, ce mercredi 27 février, une heure avant le conseil des ministres où Manuel Valls présente le texte définitif sur la déchéance de nationalité, Christiane Taubira met fin à plus de trois ans à la tête du ministère de la Justice.

Trois années de "liberté de parole" pour elle, de "couacs" ou de "provocations", pour d'autres, sur sa réforme pénale ou dernièrement sur la déchéance de nationalité.

François Hollande est aux affaires depuis quatre mois et les ministères de la Justice et de la Famille planchent sur le mariage des couples homosexuels, l'une des grandes promesses de campagne du candidat Hollande. Dans une interview à La Croix, Christiane Taubira dévoile les grandes lignes du projet. "Le projet de loi va étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté", affirme-t-elle.

Le 23 avril 2013, la France devient le 14e pays à légaliser le mariage entre personnes de même sexe après cent trente-six heures de débat parlementaire et de nombreuses manifestations, où des centaines de milliers d'opposants de la "Manif pour tous" sont descendus dans les rues.

Alors ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, peu apprécié de Christiane Taubira, et réciproquement, envoie la première bombe. Dans une note à François Hollande, dévoilée par Le Monde, il réclame l'arbitrage élyséen sur la réforme pénale de la ministre, notamment sur l'introduction d'une peine de probation qui permettrait de limiter l'envoi à la case prison des moins de 18 ans.

Membre du parti radical de gauche, Christiane Taubira se rend à La Rochelle, à l'université d'été du Parti socialiste. Pas pour soutenir Harlem Désir, alors n°1 du PS, ni pour écouter le discours de Manuel Valls. Elle répond à l'invitation des frondeurs.

Dans une interview à L'Obs, Taubira tape du poing sur la table : sur l'économie et la sécurité, "la gauche a adopté les mots de la droite. C'est une faute". "La gauche, ce n'est ni le césarisme, ni le bonapartisme, c'est le débat et la diversité", ajoute-t-elle même à l'adresse directe de Manuel Valls, qui à ses yeux étouffe les débats par ses accès d'autorité.

En déplacement à Alger, Christiane Taubira affirme sur une radio que le projet de révision constitutionnelle, annoncée par François Hollande devant le Congrès de Versailles après les attentats du 13 novembre, "ne retient pas" l'extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés Français et condamnés pour des actes de terrorisme. "En terme d'efficacité, ce n'est pas une mesure probante", résume-t-elle.

Le 7 janvier, la ministre cosigne une tribune dans Le Monde, avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, laissant à penser qu'elle assume et soutient la ligne du gouvernement.

Le soir-même sur iTélé, elle insiste sur l'efficacité "absolument dérisoire" de la mesure, qu'elle ne juge "pas souhaitable". Manuel Valls appelle le lendemain "chacun à se tenir" derrière le président de la République car "c'est de lui que tout émane, c'est lui qui a été élu".

Quatre jours plus tard, devant le groupe des députés socialistes réunis à l'Assemblée, Valls annonce qu'il défendra lui-même le texte, laissant à Taubira le soin de leur présenter la réforme de la procédure pénale.

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Menacé de mort sur Facebook, Manuel Valls porte plainte Selon une information du Parisien, Manuel Valls...

Publié le par PIERRE HAMMADI

Menacé de mort sur Facebook, Manuel Valls porte plainte

Selon une information du Parisien, Manuel Valls a été la cible de menaces de mort proférées sur sa page Facebook.

En fin de semaine dernière, les services du Premier ministre ont donc déposé plainte.

Les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne ont été chargés des investigations.

Le ou les auteurs de ces menaces risquent jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende pour "menace de commettre un crime sur une personne dépositaire de l'autorité publique".

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