L'IGPN saisie après la vidéo d'un homme au sol frappé par un policier
Pendant la manifestation des "gilets jaunes" (acte 62) du samedi 18 janvier à Paris, dans le secteur de la Gare de l'Est, les images d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux ont suscité colère et indignation.
Sur cette vidéo, on peut voir un homme à terre violemment frappé par un policier. L'homme, ensanglanté, est immobilisé au sol devant la vitrine d'une enseigne. Le manifestant ne semble pas opposer de résistance aux forces de l'ordre alentours. Un policier lui assène plusieurs coups au visage.
"Pourquoi vous êtes méchants comme ça ?", demande au cordon des forces de l'ordre une témoin, qui assiste à l'interpellation et que l'on peut entendre sur la vidéo. "Oh, il frappe !", s'écrie-t-elle, prenant à partie le policier qui lui fait face. "Vous avez vu votre collègue ? Regardez ce qu’il fait. Il est en train de le frapper alors qu'il saigne. Ayez un peu de pitié. Vous êtes dégueulasses !"
On vient de me transmettre cette vidéo #Acte62
— Maxime Reynié (@Maxime_Reynie) January 18, 2020
On y voit un policier frapper au visage une personne blessée et déjà maitrisée
Un des policiers présent sur la vidéo fait partie d'une ULI2R d'une CI de Paris.
(Je ne connais pas l'auteur de la vidéo) pic.twitter.com/JF7rsaWV5J
Sur une autre vidéo de l’Agence France Presse (AFP), on aperçoit ce même jeune homme qui est alors menotté et maintenu au sol, placé sur le ventre.
Voici un autre angle de l'interpellation, filmé par l'AFPTV autour de 14h30 #AFP pic.twitter.com/zrjeteRfx3
— Agence France-Presse (@afpfr) January 19, 2020
Le parquet de Paris a ouvert une enquête du chef de "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique". L'affaire a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). "Le préfet de police a demandé à la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de faire toute la lumière sur cette action en ouvrant une enquête administrative interne, confiée aux services d’évaluation et de contrôle", a indiqué la préfecture de police de Paris.