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l'Élysée refuse la visite d'enfants de Pantin

Publié le par Pierre HAMMADI

La pratique était courante durant le quinquennat de François Hollande. Depuis 2014, des élus du conseil municipal des enfants de Pantin, en Seine-Saint-Denis (93), visitaient le palais de l'Élysée, comme le relate Le Parisien. Comme chaque année, les jeunes, âgés de 9 à 11 ans, ont donc écrit une lettre pour demander à se rendre dans le palais présidentiel. 

 

Les enfants ont reçu "une réponse glaciale", indique "le Parisien", où les services présidentiels déclarent que le palais n'est ouvert "qu'en de très rares circonstances, telles que les Journées du Patrimoine" car il est la "résidence officielle du chef de l'État".

 

Depuis 2014, les jeunes élus avaient une demi-journée chaque année pour découvrir les lieux ; cette pratique du vieux monde est abolie. "Plus aucune visite n'est organisée", déclare l'Élysée au quotidien, car "si du monde se balade, peu importe où, cela empêche le président de la République et la Première dame de circuler librement dans le Palais".

Les services proposent même aux enfants de se rendre sur le site internet du palais afin de réaliser... une visite virtuelle en 3D. "Les enfants sont évidemment très déçus, c'est un peu dur pour eux", souligne Quentin Liberpré, membre du pôle démocratie locale de Pantin. "C’est vraiment dommage, cela permet de découvrir les lieux de la République et leur histoire", poursuit-il dans les colonnes du Parisien. 

Quentin Liberpré, explique également que les enfants "visitent aussi l'Assemblée nationale, le Sénat et la mairie", dans le cadre d'un parcours citoyen.

Bernard Kern, maire (PS) de Pantin, critique cette décision dans le quotidien, arguant que le palais présidentiel doit être ouvert à tous car "il n'appartient pas au président de la République mais à tous les Français". Bernard Kern précise également que les visiteurs ne montaient jamais au premier étage. "Cela donne l’image d’un monarque républicain intouchable qui ne me plaît pas", conclut-il. 

"Compte-tenu du nombre important de demandes de visites, nous ne pouvons malheureusement pas toutes les satisfaire. L'Élysée est en effet avant tout un lieu de travail et de représentation diplomatique où de nombreux événements se déroulent ou se préparent, rendant alors la visite des salons impossibles. Nous recevons néanmoins régulièrement des scolaires, soit lors de visites, soit lors des jeudis de l'Élysée" à précisé le cabinet du président à l'Obs.

La présidence assure en outre avoir organisé 24 visites de scolaires depuis juin 2017, soit environ deux par mois.

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Macron : deux mâles blancs qui s’échangent un plan

Publié le par Pierre HAMMADI

L'Élysée avait prévenu que le président de la République ne présenterait pas un plan-cadre pour les banlieues suite à la remise du rapport très ambitieux de Jean-Louis Borloo.

Mardi 22 mai, devant un parterre d'invités parmi lesquels l'ancien ministre de la Cohésion sociale, le président de la République est allé plus loin encore en estimant que les plans de mobilisation pour les quartiers en difficulté ne fonctionnaient plus.

Aux élus locaux qui espéraient l'application d'un "plan Borloo" largement inspiré des propositions de l'ancien ministre, Emmanuel Macron leur a opposé une fin de non-recevoir: "Que deux mâles blancs -sous-entendu Jean-Louis Borloo et lui-même- ne vivant pas dans ces quartiers s'échangent l'un un rapport, l'autre disant 'on m'a remis un plan'... Ce n'est pas vrai. Cela ne marche plus comme ça".

"Les gens qui y vivent, qui font, qui agissent, parfois depuis des décennies, ce sont des acteurs de ces sujets. Ils ont envie de faire, ils ont une bonne partie des solutions, elles ne sont parfois pas reconnues", a-t-il lancé.

Cette phrase du président a suscité quelques réactions politiques comme celle de Marine Le Pen sur son compte Twitter : "Je trouve extrêmement choquant que #Macron évoque un argument racial digne des "Indigènes de la République", en délégitimant toute solution pour les banlieues qui émanerait de "mâles blancs". C’est la consécration du communautarisme au sommet de l’État. #LaFranceUneChance".

L'ex-ministre Jean-Louis Borloo s'est lui dit très satisfait des annonces d'Emmanuel Macron, estimant que "tous les sujets du rapport ont été cochés".

Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures à l’instar des 30.000 stages pour les collégiens de troisième proposés par les entreprises et l’État, ou encore des "testing" anti-discrimination dans les 120 plus grandes entreprises mais il a également longuement insisté sur la "philosophie" de son action.

"Nous nous devons ensemble de veiller à construire une politique d’émancipation […] que chacun puisse aller vers ce à quoi il aspire, et qu’il n’y ait plus cette assignation à résidence sociale ou territoriale qui fait que quand on est né à un endroit, ou quand on a eu un accident de la vie a un endroit, et bien on ne peut plus s’en sortir ", a-t-il défendu.

"Ces propos sont extrêmement choquants", a renchéri dans un communiqué le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, avant d'ajouter : "de ces propos ressort la vision communautariste de la société du président de la République". 

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Israël qualifié d'État terroriste par un député français

Publié le par Pierre HAMMADI

Mercredi 16 mai François de Rugy, le président de l’Assemblée nationale, a invité pour les 70 ans de l’État d’Israël, Yull-Yoël Edelstein, président de la Knesset, la Chambre des députés de l’État hébreu.

Dans son propos liminaire, la présidente de la commission des Affaires étrangères, Marielle de Sarnez (MoDem), a rappelé l’inquiétude de la France depuis le choix du président Donald Trump, approuvé par Israël, de se retirer de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien.

Cette décision “nous apparaît lourde de menaces sur la stabilité de la région”, a dit l’ancienne ministre, pour qui ce départ a “plus de chance de déboucher sur le renforcement de tensions difficilement contrôlables, dont nous voyons déjà les prémices, que sur un meilleur accord”.

Pour Yuli-Yoel Edelstein “Si les Européens veulent renégocier l’accord, comme ils disent vouloir le faire, il faut l’arranger ou l’annuler”.“Si quelqu’un veut renégocier, c’est le bon moment.” a-t-il ajouté.

Les députés français ont interpellé le président de la Knesset, sur le bain de sang à Gaza, où  60 morts Palestiniens dont plusieurs enfants ont été tués par les forces israéliennes qui ont fait également 2.500 blessés ces derniers jours, alors que les États-Unis viennent d’inaugurer une ambassade à Jérusalem.

Les Insoumis et aussi certains communistes se sont montrés les plus critiques ce mercredi matin lors de l’audition d’Edelstein devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée.

Bien que présent, Jean-Luc Mélenchon a préféré laisser la parole à Clémentine Autain, députée de Seine Saint Denis. "Comment vous pouvez-vous comparer les terroristes de Daech avec les Palestiniens qui se battent pour leurs droits ?", a interpellé la députée, dénonçant le "blocus depuis plus de 10 ans" subi par les habitants de Gaza.

"Donald Trump et Netanyahou ont du sang sur les mains alors que selon l’ONU, les manifestants ne constituaient aucune menace imminente (lundi 14 mai)", a-t-elle souligné. Dénonçant un "blocus illégal".

Le député communiste Jean-Paul Lecoq, lui, a accusé Israël de mener "une politique de terreur". "Vous êtes un État terroriste dans votre comportement", a-t-il ajouté, réclamant l’annulation de la saison culturelle croisée France-Israël, prévue de juin à septembre.

Une idée rejetée par la présidente du groupe d’amitié France-Israël de l’Assemblée, Elise Fajgeles (LREM), qui a plaidé pour des relations parlementaires entre les deux pays empreintes de “gravité” et “d’honnêteté intellectuelle”.

Les députés présents ont jugé disproportionnée voire illégitime l’action d’Israël contre Gaza, à l’exception du député des Français de l’étranger de cette région du monde, Meyer Habib (UDI). Plusieurs, comme le député (LREM) Jean-François MBaye, ont demandé à Israël d’accepter des enquêtes indépendantes sur la mort de manifestants palestiniens. 

"Il faut comprendre que la situation à Gaza a très peu à voir avec le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. C’est une action très bien planifiée du Hamas qui utilise les populations y compris des femmes, des enfants, des adolescents, comme boucliers humains", a rétorqué Yull-Yoël Edelstein.

Critiquant les tentatives de certains de comprendre les revendications des Palestiniens, Youli Edelstein a lancé : "S'il vous plaît, une demande très personnelle. Je sais ce qu'est la souffrance. Je sais ce qu'est le manque de démocratie. S'il vous plaît, je vous en supplie ; Ne tentez pas de comprendre des terroristes. Non. Il n'y a pas de souffrance ! Rien au monde ne justifie de faire exploser des autobus ou de mener des attaques terroristes".

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Oui, vous allez mourir... comme tout le monde : l’enregistrement glaçant de l’appel de Naomi

Publié le par Pierre HAMMADI

Le 29 décembre dernier, Naomi Musenga avait 22 ans, maman d'une petite fille était seule dans son appartement de Strasbourg dans le Bas-Rhin. Elle est prise de violentes douleurs et appelle le Samu. Une opératrice transmet son appel vers une autre. "Elle a appelé la police. Elle me dit qu'elle va mourir", lance la première à la seconde en riant. Réponse : "Ah elle a la grippe ? Ah bon." L'hôtesse téléphonique du SAMU prend finalement l'appel. La conversation, atterrante, a été enregistrée. D'une voix très faible, la jeune femme appelle à l'aide et reçoit un accueil d'une violence inouïe :

- "Oui, allô !
- Allô... Aidez-moi, madame...
- Oui, qu'est-ce qu'il se passe?
- Aidez-moi...
- Bon, si vous ne me dites pas ce qu’il se passe, je raccroche hein…
- Madame, j’ai très mal...
- Oui ben, vous appelez un médecin, hein, d'accord ? Voilà, vous appelez SOS médecins.
- Je peux pas.
- Vous pouvez pas ? Ah non, vous pouvez appeler les pompiers, mais vous ne pouvez pas...
- Je vais mourir.
- Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde, ok

- Vous appelez SOS Médecin, c'est le 03.88.75.75.75, d'accord ? Vous avez compris? Aidez-moi madame - Je peux pas vous aidez, je sais pas ce que vous avez...J'ai très mal au ventre...

La suite de l'échange, est de la même teneur. La jeune femme supplie qu'on lui vienne en aide et son interlocutrice répète le numéro du service de médecins en ville.

La jeune femme parvient à joindre SOS Médecins. Naomi arrive au CHU de Strasbourg plus de cinq heures après son premier appel. Quelques minutes plus tard, elle perdra la vie. Il faut attendre plus de quatre mois et la pression de la famille pour que la direction de l'hôpital se décide enfin à une enquête administrative interne. 

Comme le droit l'y autorise, la famille de la jeune femme demande au SAMU une copie de l'appel passé quelques heures avant sa mort. Elle choisit ensuite de confier le document à Heb'di, un journal local qui le publie dans son intégralité, fin avril.

La Direction générale des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (HUS) reconnaît que l'enregistrement est authentique. Dans un communiqué, les HUS "présentent leurs sincères condoléances" aux proches de la patiente et affirment vouloir "faire toute la lumière sur les faits relatés dans l'article" d'Heb'di. 

Agnès Buzyn annonce avoir saisi l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) afin de faire la lumière sur les dysfonctionnements qui ont précédé le décès de Naomi Musenga.

Le parquet de Strasbourg a ouvert, mercredi 9 mai, une enquête préliminaire du chef de "non-assistance à personne en péril". La sœur de la jeune femme de 22 ans, morte le 29 décembre 2017 après ne pas avoir été prise au sérieux par le Samu, a écrit au procureur pour déposer plainte.

Dans sa lettre, Louange Musenga "met en cause les services du SAMU et les personnes ayant pris en charge les appels de Naomi Musenga le jour de son décès, estimant par ailleurs que les causes du décès demeurent floues, nonobstant les premiers résultats de l'autopsie médicale réalisée le 3 janvier 2018", précise le parquet dans son communiqué. L'enquête a été confiée à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) Grand Est.

Cette enquête judiciaire s'ajoute à celle diligentée par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). L'opératrice du Samu, qui avait raillé la jeune femme au téléphone, a été suspendue "à titre conservatoire" par les Hôpitaux universitaires de Strasbourg.

Une autopsie a été pratiquée cinq jours plus tard. Naomi Musenga est morte des suites d'une "défaillance multiviscérale sur choc hémorragique", selon le rapport consulté par Le Monde, qui précise qu'il s'agit de "l'arrêt de plusieurs organes", dont la cause peut résulter de "facteurs variés". 

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Nouveau contrôle technique à partir du 20 mai 2018

Publié le par Pierre HAMMADI

Le contrôle technique va se durcir à compter du 20 mai 2018 avec désormais 132 points à vérifier, couvrant 606 défaillances potentielles. Certains d'entre eux devront être réparés dans les 24 heures, sous peine d'une amende de 4e classe, soit 135 euros, minorée à 90 euros ou majorée à 375 euros, avec risque d'immobilisation de la voiture.

Le cru 2018, implique non seulement une durée d'examen plus longue, qui va entraîner un renchérissement du coût pour l'automobiliste, mais aussi la mise en place d'une liste de défaillances "critiques" dont la constatation par le contrôleur technique aura pour conséquence l'immobilisation du véhicule.

Avec la version 2018 du contrôle technique, ce ne sont plus deux catégories de défauts qui peuvent être mentionnées sur le rapport de contrôle technique mais trois : 

- Des défaillances dites mineures au nombre de 139 qui sont simplement 
   signalées mais n'entraînent pour l'automobiliste aucune obligation de 
   réparation.
 - Des défaillances "majeures" au nombre de 340 qui, elles, entraînent une 
   contre-visite (comme auparavant, l'automobiliste dispose d'un délai de 
   deux mois pour présenter à nouveau son véhicule au centre)
 - Des défaillances "critiques" au nombre de 127 qui vont clouer le véhicule 
    au sol. 

Tout véhicule affecté d'au moins un défaut "critique" n'aura l'autorisation de circuler que le jour même du contrôle. Dès le lendemain, il sera frappé d'une interdiction de rouler... Alors même que le délai pour représenter le véhicule pour une contre-visite est toujours de deux mois.

Le tarif du contrôle technique sera plus élevé. Selon les estimations des différents réseaux, le prix moyen, situé à environ 68 euros aujourd'hui, pourrait passer à 80 euros ou plus. La contre-visite, souvent gratuite ou facturée 10 à 15 euros, pourrait elle aussi voir son prix bondir.

 

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