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Quand Emmanuel Macron promettait de préserver le niveau de vie des retraités

Publié le par Pierre HAMMADI

C'était l'un des engagements phares d'Emmanuel Macron pendant la campagne de 2017. Mais la promesse, martelée par le candidat d'En Marche! à la présidentielle, de "maintenir" le pouvoir d'achat des retraités ne sera finalement pas tenue en 2019, ni en 2020. 

Après la hausse de la CSG ponctionnant depuis janvier 2018 les pensions supérieures à 1.200 euros, ce sont désormais tous les retraités (à l'exception des bénéficiaires du "minimum vieillesse") qui subiront une perte de pouvoir d'achat face à l'inflation.

Mais contrairement à l'augmentation de la CSG clairement annoncée pendant la présidentielle, le candidat Macron n'avait jamais dit que la revalorisation des pensions ne suivrait pas la hausse des prix.

Tout au contraire, l'ancien ministre de l'Économie affirmait en mars 2017 sur France 2 au sujet des retraités qu'"il n'y aura pas de perte de pouvoir d'achat" s'il était élu. "Le niveau de vie des retraités, on doit le préserver" annonçait-il même dans un clip de campagne vantant les mérites de son projet de réforme des retraites.

Lors du débat organisé par TF1 en mars 2017, Emmanuel Macron reprochait même à François Fillon (LR) de vouloir "faire des économies sur le dos des retraités" dans son projet présidentiel.

Pourtant un an et demi plus tard, Édouard Philippe, le Premier ministre d'Emmanuel Macron, met l'accent sur les économies à réaliser afin de contenir les déficits publics. Et de faire peser notamment "sur le dos des retraités" le prix de la rigueur budgétaire.

Quand Emmanuel Macron promettait de préserver le niveau de vie des retraitésQuand Emmanuel Macron promettait de préserver le niveau de vie des retraités

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Budget 2019 : L'augmentation des pensions de retraite ne sera plus indexée sur l'inflation

Publié le par Pierre HAMMADI

Budget 2019 : L'augmentation des pensions de retraite ne sera plus indexée sur l'inflationBudget 2019 : L'augmentation des pensions de retraite ne sera plus indexée sur l'inflation

Le premier ministre, Édouard Philippe, dans une interview au Journal du dimanche (JDD) du 26 août, annonce que l'aide personnalisée au logement (APL), l'ensemble des allocations familiales et les pensions de retraites ne seront plus indexées sur l'inflation, comme c'était jusque-là le cas tous les ans. C’est nettement moins que l’inflation, qui s’élevait en juillet à 2,3 % sur un an.

Les familles et les retraités vont bien voir leur pouvoir d'achat diminuer. Sont concernées :

Les allocations familiales, l'allocation de rentrée scolaire, la prime de naissance, le complément de libre choix de mode de garde, les pensions de retraite, les pensions d'invalidité et les rentes accident du travail-maladie professionnelle et les aides au logement (APL).

"Nous assumons une politique de transformation et de maîtrise des dépenses, qui privilégie, je le redis, la rémunération de l'activité et qui rompt avec l'augmentation indifférenciée des allocations. C'est par le retour à l'activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère", argumente Édouard Philippe. 

En revanche, "les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus fragiles, comme le revenu de solidarité active (RSA ), seront augmentées conformément à la loi", ajoute le premier ministre.

Édouard Philippe assure, en outre, que "la prime d’activité, le minimum vieillesse, l’allocation pour les adultes handicapés" augmenteront "très significativement".

Les salariés ne paieront plus de cotisations sur leurs heures supplémentaires, a par ailleurs annoncé le premier ministre. "Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public", a-t-il ajouté.

Selon lui, "cela représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an" pour "une personne payée au Smic" et la mesure coûtera "2 milliards" d'euros.

"Nous voulons que les Français puissent revenir vers le travail, que ce travail paie et qu'il paie de mieux en mieux", a martelé le Premier ministre.

Le chef du gouvernement a par ailleurs confirmé que les contrats aidés, qui ont déjà nettement baissé depuis le début du quinquennat, verraient leur financement "diminuer". 

Dans sa volonté de maîtriser la dépense publique, Édouard Philippe prévoit également la suppression d'environ 4.500 postes dans la fonction publique d'État en 2019, et le chiffre sera "supérieur à 10.000 en 2020". 

"Nous tiendrons l'objectif du président de la République de supprimer 50.000 postes à l'horizon 2022", selon lui. 

L'opposition de gauche comme de droite dénonce le coup porté au pouvoir d'achat :

À Marseille, Jean-Luc Mélenchon a ainsi dénoncé une "saignée de l'État et des services publics". "Maintenant ça va être terrible, ça va être très dur pour les gens, pas pour lui (Édouard Philippe) mais pour ceux qui n'auront plus leurs prestations de toutes sortes", a-t-il dit.

Sur son compte Twitter, la socialiste Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne, analyse les conséquences concrètes sur le pouvoir d'achat des retraités. 

Elle calcule ainsi qu'un retraité qui touche 1.500 euros de retraite par mois verrait son pouvoir d'achat baisser de 666 euros par an, tandis qu'un retraité touchant 2.500 euros de retraite par mois connaîtrait une baisse de 1.110 euros de son pouvoir d'achat.

Sur le plateau de BFMTV, Ian Brossat, adjoint communiste à la mairie de Paris, a déploré une politique qui bénéficie aux riches. "Ceinture pour les gens modestes, open bar pour les grandes fortunes", a t-il martelé.

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) Pierre Laurent juge "scandaleuses" les annonces d'Édouard Philippe dans un message publié sur son compte Twitter. "Retraites, APL, indemnisation des arrêts maladie, contrats aidés (...) suppressions de fonctionnaires et encouragement pour les patrons des heures supplémentaires ... tout y passe. Stop au massacre social! C'est la finance qui coûte cher, pas les travailleurs!".

La porte-parole des Républicains Laurence Saillet fustige l'incohérence du gouvernement, sur BFM TV : "On ne peut pas diminuer les impôts et augmenter le pouvoir d'achat des Français si on ne fait pas un effort sur la dépense publique. (...) Ce que nous dit le Premier ministre c'est qu'ils ne savent pas exactement ce qu'ils vont faire, ils promettent, ils reculent, ils annoncent mais tout ceci n'est vraiment pas cohérent."

Le sénateur Républicains de la Manche Philippe Bas condamne sur Twitter la rupture du "pacte entre générations" et le ciblage des allocations familiales. «"Après la CSG, Edouard Philippe décide une baisse supplémentaire du pouvoir d'achat de 16 millions de retraités de 4% en 2 ans. Pacte entre générations rompu." "Diminution de 4% en 2 ans des allocations familiales: après les retraités, le pouvoir d'achat des familles deuxième cible des économies d'Edouard Philippe."

Le député de l'Essonne et président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, parle de "dévastation" pour les retraités sur son compte Twitter : "Le quinquennat de Macron est dévastateur pour les retraités : après la hausse de la CSG, Edouard Philippe va désindexer les pensions de retraite de l'inflation... qui accélère. Le nouveau monde, c'est amputer le pouvoir d'achat de nos anciens !".

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Marseille : L’ex-député PS Henri Jibrayel renvoyé devant la justice

Publié le par Pierre HAMMADI

 

L'ex-député PS de Marseille, Henri Jibrayel, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Il est  soupçonné d'avoir détourné des subventions publiques pour offrir des croisières à des personnes âgées dans sa circonscription, a-t-on appris jeudi 16 août de source judiciaire. 

Il est également reproché à Henri Jibrayel d'avoir "oeuvré" au versement de subventions à des associations par le conseil général alors présidé par Jean-Noël Guérini, avec sa casquette de conseiller général.

Élu, député socialiste des quartiers nord de Marseille de 2007 à 2017 et toujours conseiller départemental des Bouches-du-Rhône, il sera jugé pour abus de confiance et prise illégale d'intérêt, ce qu'il conteste.

L'enquête a été ouverte en 2011, alors qu'une lettre anonyme a mis "en exergue (...) un système visant à détourner des subventions, via des associations de quartier n'ayant aucune autonomie, dans le but de financer des opérations à visée électorale", selon les magistrats instructeurs.

Ils considèrent Henri Jibrayel, vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône de 2001 à 2015, comme "le gérant de fait" de ces associations "intimement liées à son activité politique".

Il est soupçonné d'avoir négocié en personne avec un transporteur maritime quatre journées de croisière pour 1.200 personnes âgées de sa circonscription en mai 2011, puis en juin 2012, une semaine après sa réélection aux législatives.

"On ne m'a pas vu sur le bateau en train de haranguer la foule, de faire de grands discours pour dire 'vous êtes venus, alors votez pour moi dans un an !'. Personne ne peut démontrer ça, ça n'existe pas", a souligné M. Henri Jibrayel.

"Je suis serein, j’attends le procès et je me battrai pour démontrer mon innocence", confie-t-il sur Europe 1.

Les factures, d'un montant total de près de 70.000 euros, avaient été réglées par trois associations dirigées par l'un des proches de M. Jibrayel, Claude Garcia, renvoyé devant le tribunal pour complicité, et par son attachée parlementaire, décédée au cours de l'instruction.

"Tout comme les autres politiques qui font ce genre de choses, c'est pour eux, pour leur réélection. C'est naturel. Tous les élus font du clientélisme politique", avait lâché cette dernière au cours de son interrogatoire.

Selon plusieurs responsables d’associations d’aide aux personnes âgées, ces invitations à ces mini-croisières étaient présentées comme des cadeaux de M. Jibrayel.

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Elvis presley : Aloha from Hawaii

Publié le par Pierre HAMMADI

"The King", nous a quitté il y a 41 ans, le 16 août 1977.

Vidéo : Elvis Presley sur scène - Le concert mythique à Hawaii diffusé en direct par satellite le 14 janvier 1973. Plus de 1,5 milliard de téléspectateurs lors de sa diffusion !

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Polk Salad Annie

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Une marche blanche organisée mercredi 8 août en hommage à Adrien Perez, tué à la sortie d’une discothèque à Grenoble

Publié le par Pierre HAMMADI

Photo à droite, Adrien avait fêté à Grenoble la victoire des Bleus, lors de la Coupe du monde de foot 2018Photo à droite, Adrien avait fêté à Grenoble la victoire des Bleus, lors de la Coupe du monde de foot 2018

Photo à droite, Adrien avait fêté à Grenoble la victoire des Bleus, lors de la Coupe du monde de foot 2018

Adrien Perez, un jeune homme sans histoire est mort le 29 juillet dernier, poignardé en plein cœur. Il était venu fêter ses 26 ans dans la discothèque le "Phoenix", à Meylan en Isère. Dans la soirée une jeune femme de leur groupe avait été importunée par plusieurs individus.

Au moment où ils étaient sortis de boîte de nuit, Thibault, un de ses copains, s’était lui aussi fait agresser par les mêmes hommes. Alors Adrien s’était interposé, pour aider son meilleur ami, recevant au passage, une lame dans le cœur.

Trois hommes ont depuis été arrêtés. Notamment deux frères, Yanis et Younes El Habib âgés de 19 et 20 ans. Le premier a été mis en examen pour "tentative de meurtre" sur un copain d’Adrien qui a été gravement blessé aux poumons. Le second a été mis en examen pour "meurtre". Ils ont tous deux été écroués. Le troisième individu a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. 

Les obsèques d'Adrien Perez, que les parents ont voulu publiques, ont eu lieu le vendredi 3 août. 

Au-delà de leur immense peine, les parents d’Adrien Perez ont fait part dans la presse de leur colère après cette nouvelle agression mortelle.

Dans un entretien au Parisien, ils interpellent les pouvoirs publics dans l’espoir de faire cesser cette violence gratuite. "Hier, c'était les autres, aujourd'hui, c'est nous. Et demain, qui ? Il y en a marre, je crie ma révolte. J'en appelle à tous les politiques, de tous bords. Faites quelque chose. Regardez, notre pays sombre dans la violence. Il faut arrêter ça", lance Patricia Perez, la maman d’Adrien. 

"Plusieurs jeunes ont été tués ces dernières années dans l’agglomération grenobloise. Il y a des marches blanches, et puis ça recommence. Il y a une minorité ultra-violente, des racailles, qui terrorisent les pauvres gens. Et on a l’impression que l’État ne fait rien. C’est une violence sans fin", a de son côté dénoncé le père d'Adrien. 

Une marche blanche aura lieu à Grenoble mercredi 8 août pour dénoncer l'assassinat d'Adrien Perez. Les organisateurs de la marche blanche en mémoire d'Adrien Perez, appellent toutes les personnes sensibles à la tragédie à se mobiliser. 

Ce sont des amis du jeune homme qui ont pris l’initiative d’organiser cette marche blanche, qui partira à 16 heures de la place de Verdun à Grenoble. "Non à la violence, non à la barbarie. Pour dénoncer cet acte, l’insécurité de plus en plus présente sur l’agglomération grenobloise et en France, nous organisons une marche blanche ce mercredi 8 août 2018", peut-on lire sur la page Facebook créée pour l’événement.

Pour la majorités des internautes, les autorités du pays ainsi que les médias n'ont pas prêté plus d'attention à cette mort injuste.

L'affaire, d'abord peu relayée dans les médias, a désormais pris une dimension politique. Sur Twitter, plusieurs personnalités, notamment de droite, ont adressé leurs condoléances à la famille de la victime et en ont profité pour dénoncer le manque de sévérité de l'tat à l'encontre des auteurs de violences.

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Bagarre à Orly : Booba et Kaaris placés en détention provisoire

Publié le par Pierre HAMMADI

Les deux stars du rap français Booba, 41 ans, et  Kaaris, 38 ans, ont été jugés en comparution immédiate au tribunal de Créteil vendredi 3 août, a annoncé le parquet de Créteil (Val-de-Marne).

Les clans des rappeurs se sont violemment affrontés mercredi 1er août dans une zone d'embarquement de l'aéroport d'Orly, sous les yeux de passagers paniqués, dont certains ont filmé la scène.

Sur les images circulant sur les réseaux sociaux, on peut les voir s'invectiver et en venir aux mains dans une salle d'embarquement d'Orly-Ouest, au milieu des passagers et des boutiques de produits hors taxe.

Aéroports de Paris a déposé plainte pour "trouble à l'ordre public avec préjudice d'image et financier", le hall 1 ayant été temporairement fermé mercredi après-midi. Une deuxième plainte a été déposée par Air France qui a chiffré à 8.500 euros son préjudice dû aux retards subis par plusieurs de ses appareils. Le gérant de la boutique de duty-free où s'est déroulé l'affrontement a également déposé plainte, et a fait état de 54.000 euros de dégâts. 

Après 3h30 d'audience, la décision est finalement tombée.Le tribunal correctionnel de Créteil a renvoyé au vendredi 6 septembre le procès des deux rappeurs rivaux Booba et Kaaris, poursuivis pour leur participation à une rixe mercredi à l'aéroport d'Orly, et ordonné leur placement en détention provisoire dans l'attente de cette nouvelle audience.

Le président du tribunal, qui a également ordonné l'incarcération des neuf autres prévenus, a justifié sa décision par "l'animosité persistante entre les deux groupes", le risque de nouvelles altercations et la nécessité de protéger "l'ensemble des personnes".

La décision, prise après environ deux heures de délibération, a été accueillie par des cris de surprise et de protestation. "Ça va être la guerre", a-t-on entendu dans le public. Booba et Kaaris sont restés calmes.

Ces deux figures du rap hexagonal devaient ce jour-là prendre un avion à Orly pour Barcelone pour s'y produire séparément dans la soirée. Mais avant d'embarquer, leurs deux clans se sont violemment affrontés.

"Ce qui est arrivé est inexcusable, déplorable", avait déclaré devant le tribunal Booba, évoquant les "familles qui voyagent, les "gens qui travaillent", et les enfants qui étaient sur place au moment des faits. Le rappeur a assuré qu'il ne savait pas que Kaaris voyageait le même jour que lui. "Si j'avais su, j'aurais changé mes billets", au vu de leurs "antécédents", a-t-il dit, se disant "bien évidemment prêt à payer 50% des dommages et intérêts".

Jouant l'apaisement Booba a conclut "L'abcès a été crevé, si on doit être irréprochables pour la justice et le rap, on le sera sans problème". 

"Tout est terminé, tout est apaisé", avait renchéri Kaaris, originaire de Sevran (Seine-Saint-Denis).

L'audience en comparution immédiate, qui avait attiré de nombreux journalistes, quelques curieux et des supporteurs des deux clans, avait été exceptionnellement délocalisée dans la salle de la cour d'assises de Créteil, équipée de deux boxes permettant de séparer les deux rappeurs, devenus rivaux après avoir été très proches. 

"Ce qu'on a décidé c'est que la justice se rend sur les réseaux sociaux, sur les chaînes d'infos en continu. On n'a pas voulu saisir l'opportunité d'avoir une décision d'apaisement pour tout le monde", a dénoncé Yassine Yacouti, l'un des avocats de Kaaris. "Des deux côtés, nous sommes déçus. Un certain nombre de personnes méritaient leur liberté.

"Le père est là, le fils est là", a dit son deuxième avocat David-Olivier Kaminski, insistant sur la volonté d'apaisement après les "mots de haine"."Kaaris prenait des selfies tranquillement avec des voyageurs, il n'était pas là pour une +battle+ de rappeurs", a-t-il ajouté. "C'est un homme qui n'a rien à faire en prison", a conclu l'avocat. 

L'avocat de Booba, Yann Le Bras a lui aussi tenté d'effacer l'image de "rappeurs qui se déchaînent (...) dans un aéroport". Dans le box, ce sont des "quadragénaires, pères de famille", a-t-il dit. Booba, originaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est un "chef d'entreprise exemplaire" dont le planning chargé de concerts pour l'été se trouve désormais chamboulé.

Les prévenus risquent jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende. Les deux camps devraient faire appel. Pour l'heure, ils ont été placés dans deux prisons différentes : à Fresnes pour le clan de Kaaris, et à Fleury-Mérogis pour celui de Booba.

 Les deux rappeurs français Kaaris à gauche et Booba à droite

Les deux rappeurs français Kaaris à gauche et Booba à droite

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Pour avoir répondu, une jeune femme a été violemment frappée par son harceleur

Publié le par Pierre HAMMADI

Pour avoir répondu, une jeune femme a été violemment frappée par son harceleurPour avoir répondu, une jeune femme a été violemment frappée par son harceleur

Le 24 juillet dernier, Marie Laguerre, 22 ans, s'apprête à rentrer chez elle, dans le XIXe arrondissement de Paris. Elle croise alors un homme qui lui adresse des "bruits, commentaires, sifflements et coups de langue sales de manière humiliante et provocante", relate-t-elle sur sa page Facebook.

Une attitude déplacée à laquelle elle va répondre par une insulte. "Pas de chance, c'était pas le premier de la journée et j'étais fatiguée. J'ai donc lâché un 'ta gueule' en traçant ma route" raconte la jeune femme.

"Je ne tolère pas ce genre de comportement. Je ne peux pas me taire et nous ne devons plus nous taire" ajoute-t-elle avant de décrire la réaction de l'homme en question. "Ça n'a pas plu à cet homme. Après m'avoir jeté un cendrier dessus, il est revenu sur ses pas et m'a suivi dans la rue" écrit la jeune femme.

Malheureusement, l'agression ne va pas s'arrêter là : "Il m'a frappé au visage, en pleine rue, en pleine journée, devant des dizaines de témoins." Des témoins installés à la terrasse d'un bistrot et choqués par la violence du geste mais qui, selon la victime, ne sont pas à blâmer.

"Ce n'est pas le seul. Le harcèlement c'est au quotidien. Ces hommes qui se croient tout permis dans la rue, qui se permettent de nous humilier et qui ne supportent pas qu'on s'en offusque, c'est inadmissible. Il est temps que ce genre de comportement cesse" conclut la jeune femme sur sa page Facebook.

En l'espace d'une semaine, sa publication a été visionnée plus de 1,9 million de fois.

Marie Laguerre a porté plainte. Une enquête de flagrance a été confiée au commissariat du 19e arrondissement de Paris pour des faits qualifiés de harcèlement sexuel et violences avec arme (le cendrier).

"L'enjeu est grave : c'est celui de la liberté des femmes de circuler librement dans l'espace public", commente Marlène Schiappa dans un entretien au "Parisien".

La secrétaire d'État rappelle que "le droit actuel sanctionne [le] type d'agression" dont a été victime Marie. Mais, ajoute-t-elle, "la grande nouveauté est que la loi va permettre d'agir en amont pour empêcher la gradation de la violence".

"C'est primordial : en interdisant le harcèlement de rue, en sanctionnant par une amende de classe 4 les outrages sexistes, on abaisse le seuil de tolérance, on dit qu'il n'y a plus de fatalité."

Elle assure que "les premières amendes devraient être mises à l'automne". Le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, voté en mai par l'Assemblée, vise à créer un "outrage sexiste" pour le harcèlement de rue, passible de 90 euros minimum d'amende immédiate. Alors que l'agresseur de Marie n'a pas été retrouvé, Marlène Schiappa invite par ailleurs les témoins de la scène "à se manifester".

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