Publié le 25 Février 2017

Huit jours après les aveux du ministre du budget Jérôme Cahuzac, en mars 2012, François Hollande annonce "la création d’un parquet financier, c’est-à-dire d’un procureur spécialisé, avec une compétence nationale, qui pourra agir sur les affaires de corruption et de grandes fraudes fiscales".

Créé par la loi du 6 décembre 2013, le parquet est lancé trois mois plus tard sous la direction d’un nouveau procureur financier, Éliane Houlette.

Le Parquet national financier (PNF) est devenu en trois ans une institution incontournable de la lutte contre la délinquance économique et financière. 

Composé de 15 magistrats et quatre assistants spécialisés, le PNF gère aujourd'hui 401 procédures.

Parmi les affaires traitées, 31 ont déjà été jugées dont deux définitivement :  

- L'affaire Cahuzac. L'ancien ministre du Budget a été condamné, par le tribunal correctionnel de Paris, le 8 décembre 2016 à trois ans de prison ferme. Une condamnation conforme aux réquisitions du parquet. Jérôme Cahuzac a fait appel de ce jugement. 

- Le parquet financier est également à l'origine de la condamnation en appel de Claude Guéant dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. Ce dernier a été condamné à deux ans de prison dont un ferme et s'est pourvu en cassation.

Le sénateur de l’Essonne Serge Dassault et l’entreprise Google France ont fait face aux réquisitoires et enquêtes du PNF.

La banque britannique HSBC et l’établissement suisse UBS sont aussi dans le viseur de la procureure Éliane Houlette.

Responsables de 108 dossiers à son ouverture en février 2014, le PNF en traitait 360 à la mi-octobre 2016, selon un rapport parlementaire publié le 8 février. Parmi ces dossiers, 12 % portent sur des délits financiers, 45 % sur des atteintes à la probité, et enfin 43 % sur des atteintes aux finances publiques.

Depuis sa création, le PNF a lancé des investigations sur des soupçons d’évasion fiscale dès la parution dans la presse des listings des "Panama Papers" ou des "Football Leaks". Les époux Fillon n’auraient donc pas subi de traitement particulier. 

Jean-Marc Toublanc, le secrétaire général du PNF, assure : "Nous sommes très attachés à l’égalité de tous devant la loi. Dès que nous constatons des soupçons d’un délit qui relève de nos compétences, on se saisit de l’affaire quelle que soient l’importance, la sensibilité ou la couleur politique de la personne concernée."

Jean-Marc Toublanc ajoute qu'"à plusieurs reprises, nous avons engagé très rapidement des enquêtes pour vérifier la réalité des faits présentés dans la presse."

la procureure Éliane Houlette a fait savoir qu’elle réserverait à tous les justiciables le même traitement. Chez les délinquants en col blanc, déclarait-elle, "le sentiment d’impunité ne doit plus exister". Un avis partagé par son adjointe, Ulrika Delaunay-Weiss :

"On entend l’exaspération de nos concitoyens face à ce qu’ils perçoivent comme des injustices, décrit-elle. Je pense que 99,9% de nos concitoyens respectent la loi, n’ont ni de compte bancaire à l’étranger, ni de compte offshore. Il y a une exaspération vis-à-vis de ceux qui ont les moyens de respecter la loi et qui pourtant ne la respectent pas."

Une étude d’impact menée à la création de l’institution avait révélé qu’il faudrait au moins 22 parquetiers pour traiter 260 dossiers. Ils sont 15 aujourd’hui pour plus de 400 affaires.

Charles Duchaîne, ancien juge d'instruction, estime ces moyens insuffisants. "Avec des moyens aussi limités, on ne peut pas prétendre faire un travail exhaustif."

Pour l'année 2017, douze "procès d'envergure" sont programmés, a déclaré Éliane Houlette lors de l'audience solennelle de rentrée au tribunal de grande instance de Paris. Une vingtaine d'enquêtes préliminaires sont également "terminées ou en voie de l'être".

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 19 Février 2017

Vidéo NouvelObs Montage

En mars 2012, Mohamed Merah tuait sept personnes à Toulouse et Montauban.

Cinq ans après les tueries de son frère à Toulouse et à Montauban, Abdelghani Merah a entamé une longue marche à travers la France. L'aîné de la fratrie a décidé de reprendre l'itinéraire de la "Marche des beurs" pour alerter sur la montée de l'intégrisme religieux.

En 2012, il avait déjà dénoncé les actes de Mohamed Merah et la radicalisation de son autre frère, Abdelkader, qui sera jugé en octobre pour complicité dans les assassinats de son cadet. Pour lui, cette marche est une suite logique.

Il y a une semaine, Abdelghani Merah, a décidé de partir seul de Marseille à pied en reprenant l’itinéraire de la "marche pour l'égalité et contre le racisme", mise sur pied en 1983 suite au meurtre raciste d'un adolescent de 13 ans.

Il espère être reçu lors de son arrivée à Paris par le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 17 Février 2017

Les images ont été tournées fin novembre et début décembre 2016. Elles montrent notamment un employé de l'abattoir d'Houdan, dans les Yvelines, asséner des coups aux cochons à l'aide d'un battoir pour les faire avancer tant bien que mal.

L'association L214, qui diffuse depuis 2013 des images dénonçant ces maltraitances animales, a porté plainte auprès du tribunal de grande instance de Versailles. Le directeur de l'abattoir a répondu "ne pas cautionner" le comportement de l'employé mis en cause, qui a depuis été "écarté" de ce poste.

"Dans cet abattoir, comme dans tous les autres, la violence est omniprésente. Cette violence est ici accentuée par des infractions à la réglementation malgré le contrôle vidéo installé dans cet établissement, la présence des services vétérinaires et un rapport d’inspection qui avait déjà pointé les mêmes dysfonctionnements en avril 2016", révèle L214.

Pour Brigitte Gothière, porte-parole de l’association : “Ces nouvelles images glacent le sang. Cet abattoir dispose de caméras de contrôle vidéo, ce qui n’est en rien un rempart à la maltraitance des animaux en abattoir. Tant que les vidéos resteront en circuit fermé au sein des abattoirs, il ne faut pas espérer que ce dispositif permette un contrôle efficace. Nous soulignons de nouveau que les abattoirs sont des lieux de violence et de mort, les tentatives pour les rendre éthiquement acceptables sont vaines. Une question devient inévitable aujourd’hui : faut-il encore manger les animaux ? 

L214, fondée en 2008 pour lutter contre la maltraitance animale, multiplie ces derniers mois les vidéos chocs et spectaculaires prises dans les abattoirs français. À la suite de tous ces scandales, une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie avait été mise en place en mars 2016 par l’Assemblée nationale.

Après un rapport rendu en septembre, les députés ont voté le 12 janvier 2017, en première lecture, l’obligation de caméras dans les abattoirs à partir du 1er janvier 2018, mesure phare de la loi "relative au respect de l’animal en abattoir", qui vise à accroître la transparence et le contrôle dans les 960 établissements français de découpe.

Le texte devra être examiné par le Sénat lors de la prochaine législature, après les élections législatives et sénatoriales de juin et en septembre.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 16 Février 2017

Donald Trump a rompu, mercredi 15 février, avec une politique défendue depuis des décennies par les États-Unis : la solution à deux États au conflit israélo-palestinien. Le nouveau président américain rencontrait, pour la première fois de son mandat, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche.

"Je regarde deux États et un État, et si Israël et les Palestiniens sont contents, je suis content avec la solution qu'ils préfèrent. Les deux me conviennent", a déclaré Donald Trump à la presse, après son entretien avec le dirigeant israélien. "Les États-Unis favoriseront la paix et un véritable accord de paix", a-t-il poursuivi, appelant les Palestiniens à renoncer à la "haine".

La solution à deux États, introduite dans une résolution de l'ONU en 1974, prévoit l'existence d'un État palestinien qui coexisterait pacifiquement avec Israël. Un objectif à la base des négociations de paix depuis.

"Je ne veux pas annexer près de deux millions de Palestiniens, mais je ne veux pas que le centre d'Israël vive sous la menace d'un État terroriste", a déclaré Benyamin Nétanyahou après l'entretien, expliquant que Donald Trump avait également semblé ouvert à la reconnaissance de l'annexion par Israël du plateau syrien du Golan.

Benyamin Netanyahou avait lui-même tweeté après son échange avec le président américain, en des termes sans ambiguïté : "Chaleureuse et excellente rencontre avec le président Donald Trump. Une journée réussie pour l’État d’Israël."

Sa ministre de la culture Miri Regev a parlé pour sa part d’"une nouvelle ère diplomatique" et de la "fin du gel" de la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés.

Le ministre des sciences, Ofir Akunis, a salué "la fin d’une idée dangereuse et erronée : celle de la création d’un État terroriste palestinien au cœur de la terre d’Israël", réitérant la revendication juive sur la Cisjordanie au nom de la Bible.

Durant sa campagne, le nouveau président républicain Donald Trump a laissé espérer qu'il aurait une attitude plus bienveillante que Barack Obama envers les revendications israéliennes.

Les déclarations de Donald Trump ont aussi fait le bonheur de la droite nationaliste religieuse israélienne, qui gouverne avec Benyamin Nétanyahou, et avait mis la pression sur ce dernier pour obtenir de Donald Trump un abandon de la solution à deux Etats.

"Une nouvelle ère, de nouvelles idées, pas besoin d'un troisième État palestinien au-delà de la Jordanie et de Gaza", a tweeté Naftali Bennett, ministre et chef du parti Foyer Juif, qui défend la colonisation de la Cisjordanie.

"Tout doit être fait" pour préserver la solution à deux États, a averti le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Du côté palestinien, le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erakat a dénoncé une tentative d'"enterrer la solution à deux États et d'éliminer l'État de Palestine". Le Hamas a dénoncé "un jeu fourbe" de Washington.

Jean-Marc Ayrault a évoqué, après un entretien avec son homologue américain Rex Tillerson, un positionnement américain sur le conflit israélo-palestinien "très confus et préoccupant". "J’ai tenu à rappeler que pour la France il n’y a pas d’autre option que la perspective de deux États, a-t-il insisté. L’autre option [sans deux États, NDLR] que Tillerson a évoquée n’est pas réaliste."

L’ambassadeur britannique à l’ONU, Matthew Rycroft, a assuré que son gouvernement "continue de penser que la meilleure solution pour la paix au Proche-Orient est la solution à deux États".

Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a réaffirmé, après une rencontre avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres au Caire, que le conflit nécessitait "une paix juste et globale fondée sur une solution à deux États avec un État palestinien indépendant".

Donald Trump a également évoqué le transfert possible de l'ambassade américain de Tel-Aviv vers Jérusalem, un geste hautement symbolique et potentiellement explosif. Mais il n'a fait que temporiser sur cette promesse de sa campagne : "Nous y réfléchissons très, très sérieusement. (...) Nous verrons ce qui se passe."

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 15 Février 2017

Samia Ghali ne parrainera pas le candidat PS Benoît HamonSamia Ghali ne parrainera pas le candidat PS Benoît Hamon

La sénatrice PS des Bouches du Rhône Samia Ghali a annoncé mercredi 15 février qu'elle ne parrainerait pas Benoît Hamon, le candidat de sa famille politique, à l'élection présidentielle, faute de "convictions et de valeurs" communes.

"Je ne vais pas me travestir parce que d'un coup il faudrait le candidat providentiel pour le parti socialiste. Benoît Hamon ne s'est jamais renié durant ce quinquennat. Il ne va pas me reprocher à moi de revendiquer mes convictions que je porte depuis que je fais de la politique. Chacun fait ce qu'il veut", a déclaré Mme Ghali au micro de Sud Radio.

Interrogée sur le programme de Jean-Luc Mélenchon, la maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille a affirmé "se sentir franchement proche" du candidat de La France insoumise.

"Mélenchon, à la limite, il est plus clair dans ce qu'il dit", a-t-elle précisé.

Défavorable au projet de légalisation du cannabis porté par Benoît Hamon, Samia Ghali a également révélé être en contact avec l'équipe d'Emmanuel Macron pour "discuter et donner son point de vue sur ce projet", qu'elle ne votera "jamais".

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Publié le 8 Février 2017

François Fillon s'adresse aux Français dans une lettre

Le candidat de la droite à l'élection présidentielle, dans la tourmente des emplois présumés fictifs de son épouse Pénélope, réaffirme comprendre "le trouble" ressenti par les citoyens et tient à repréciser que "tout est légal" dans ses activités.

Après avoir présenté ses excuses lundi 6 février lors d'une conférence de presse devant plus de 200 journalistes, François Fillon, a de nouveau été attaqué par l'hebdomadaire satirique, mardi 7 février.

Selon le Canard Enchaîné , l'ex-premier ministre a perçu 45.000 euros d'indemnités de licenciement de l'Assemblée nationale. Des accusations qualifiées de "mensonges" par le député de la Sarthe, qui a décidé de s'adresser directement aux Français :

Mes chers compatriotes,

Au terme d’une campagne médiatique et politique d’une violence inouïe, j’ai choisi de m’adresser directement à vous pour vous dire ma vérité. C’est vrai, pendant quelques jours, la fureur des forces qui se sont déchaînées contre moi m’a laissé abasourdi. Pourtant, j’ai décidé de ne rien céder aux intimidations et aux pressions.

J’ai choisi de me tenir debout face aux Français, face à leur jugement.

Je le sais, les accusations portées contre moi vous ont profondément troublés. Ce trouble, je le comprends parfaitement. J’ai donc souhaité clarifier les choses lundi dernier car je n’ai rien à vous cacher : ni le travail de mon épouse, dont j’ai détaillé les tâches effectuées pendant quinze années à mes côtés ; ni sa rémunération qui ne correspond pas aux montants spectaculaires jetés sur la place publique ; ni le rôle à mes côtés de nos deux enfants qui m’ont pendant plusieurs mois épaulé ; ni les activités de conseil que j’ai été amené à réaliser et qui n’ont évidemment jamais concerné un quelconque gouvernement étranger !

Tout est légal. Les sommes perçues ont été strictement déclarées aux impôts, les revenus en découlant strictement imposés. J’ai souhaité que tout soit mis sur la table, que tout soit vérifiable et consultable. Evidemment, j’attends désormais la même attitude de la part de mes concurrents. Que ceux qui donnent des leçons de démocratie se plient au même exercice de transparence !

En trente-deux ans de vie politique, je n’ai jamais été mis en cause dans une affaire. J’ai toujours agi dans la stricte légalité et dans la plus parfaite honnêteté. Mais j’ai commis une erreur : en travaillant avec mes proches, j’ai privilégié une collaboration de confiance qui, aujourd’hui, suscite la défiance. Le temps, l’époque, ont changé. J’ai décidé de mon propre chef d’interrompre cette collaboration en 2013. J’aurais sans doute dû le faire avant. Je vous dois donc des excuses.

Désormais, c’est à vous de décider et à vous seuls. Faites-le en conscience et faites-le avec exigence.

Exigez ce droit que personne ne saurait vous confisquer : le droit à une campagne loyale, sans coups bas ni coups montés, à l’issue de laquelle vous serez amenés à faire un choix crucial, sans doute le plus important de ces trente dernières années. 
La France est à un carrefour de son histoire. Trois voies s’offrent à elle. Les deux premières ne sont en réalité que deux impasses. C’est l’impasse du déclassement économique et de la désunion nationale dans laquelle Marine Le Pen entraînerait le peuple français. Mais c’est aussi l’impasse du vide programmatique, celle qu’a choisie Emmanuel Macron. Ce dernier vient d’affirmer qu’il n’existe pas de culture française. Et bien moi, je considère qu’il existe une culture française. Une culture que nous devons défendre parce que nous sommes fiers de ce qu’elle a fait de nous, mais plus encore parce que c’est d’elle que dépend notre avenir.

Un peuple fier dans une France libre, c’est ce projet que je vais continuer à porter.

C’est la voie de cet avenir que je vous propose d’emprunter ensemble. La voie de la liberté pour lutter contre le chômage de masse, pour redresser une économie asphyxiée par le poids des taxes et des normes. La voie de la fierté également, pour rassembler le peuple français et réaffirmer ce que nous sommes face aux grandes puissances du monde, face au totalitarisme islamique. Un peuple fier dans une France libre, c’est ce projet que je vais continuer à porter. Rien n’ébranlera ma volonté. Rien ne me détournera des vrais enjeux de cette campagne présidentielle : le redressement de la France et le rassemblement des Français.

Fidèlement,

François Fillon

François Fillon s'adresse aux Français dans une lettre

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Publié le 8 Février 2017

Puni pour avoir fait pipi au lit, un petit garçon de 5 ans meurt

Le corps sans vie du petit Yanis a été retrouvé dans la nuit de dimanche à lundi, simplement vêtu d'une culotte. Il se trouvait à proximité d'un canal, à Aire-sur-la-Lys, commune d'environ 10.000 habitants dans le Pas-de-Calais.

C'est le beau-père de l'enfant, 30 ans, qui a alerté les pompiers. Au téléphone, il leur signale "que l'enfant a été découvert inconscient". Il leur explique alors que Yanis a tendance à uriner au lit et que suite à un nouvel épisode d'énurésie, il l'aurait sanctionné en lui demandant d'aller dehors et lui aurait ordonné de faire des tours (...) en courant". 

Arrivés sur place vers 2H30 "pour un enfant en arrêt cardio-respiratoire", les secours n'ont pas pu le réanimer.

Très vite, les enquêteurs soupçonnent le beau-père 30 ans et la mère 23 ans du petit garçon âgé de 5 ans et placent le couple en garde à vue au petit matin. Au fil des interrogatoires dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Omer, les circonstances du décès se précisent.

D'abord sur l'origine du drame: "Il s'agit d'une sanction-punition, consistant à faire courir l'enfant dehors, en pleine nuit, parce qu'il avait" uriné au lit (phénomène d'énurésie), a déclaré à l'AFP le procureur de Saint-Omer, Patrick Leleu.

L'enfant a ainsi "été contraint de courir sur une distance de plusieurs kilomètres le long du canal La Lys" et il a chuté "à deux reprises au moins", a précisé le parquet, qui indique que Yanis était "vêtu d'une simple culotte humide à l'arrivée des secours".

l'autopsie pratiquée lundi 6 février a révélé que le décès du petit Yanis était imputable à des blessures au crâne, dont certaines pouvaient "être rattachées à une ou plusieurs chutes et d'autres à des violences volontaires", d'après le procureur. Le beau-père de l'enfant a mis en pratique cette punition en le suivant dans sa course, probablement à vélo. 

Au vu des résultats de l'autopsie, les faits reprochés aux mis en cause ont été requalifiés en "homicide volontaire sur mineur de quinze ans". Au départ, ils avaient été placés en garde à vue pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

En couple depuis août 2015, ils vivaient séparément. Tous les deux sans profession, ils se retrouvaient essentiellement au cabanon isolé et en mauvais état où vivait le beau-père, et près duquel le corps de Yanis a été retrouvé. Selon L'Avenir de l'Artois, la famille n'était pas connue des services sociaux.

Le garçonnet de cinq ans, qui vivait avec sa mère depuis quelques mois dans un HLM, était scolarisé à l'école maternelle du Centre.

Puni pour avoir fait pipi au lit, un petit garçon de 5 ans meurt

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Publié le 7 Février 2017

Trois policiers mis en examen pour violences volontaires et un autre pour viol à Aulnay-sous-Bois

Tout commence par un contrôle d’identité, jeudi 2 février, vers 17 heures, à Aulnay-sous-Bois, dans la cité de la Rose des vents, aussi appelée cité des 3.000, connue pour ses trafics de drogue. À leur arrivée, quatre agents de la Brigade spécialisée de terrain (BST) entendent ce qu'ils estiment être les cris de guetteurs qui alertent les dealers de leur présence. Ils demandent les papiers de chacun.

La scène est filmée par les caméras de vidéosurveillance de la police municipale et des témoins.


D’après une source proche de l’enquête au Monde, des images de vidéosurveillance ont permis de cerner plus précisément le déroulé des faits, qui se sont passés jeudi. "On est sur un contrôle d’identité qui dégénère, il y a des échanges de mots mais on ignore ce qui se dit", précise cette source.

Deux agents "tentent de maîtriser l’individu" pendant que leurs deux collègues se placent dos à la scène, en sécurisation. "Assez rapidement, ils font usage de gaz lacrymogène", ce qui aurait eu pour effet de gêner un des policiers interpellateurs, au point qu’il se baisse au sol.


"Son collègue est seul, il sort sa matraque télescopique et porte des coups au niveau des jambes de l’individu dans l’idée, on pense, de faire fléchir ses genoux." La source ajoute : "D’après les images, le pantalon de la personne interpellée semble glisser tout seul." 

"Sur la vidéo, on voit un coup de matraque télescopique, à l’horizontale, vers la victime. Le coup traverse le caleçon, nous pensons que c’est celui-ci qui entraîne la blessure."


Le jeune homme, Théo, âgé de 22 ans, toujours hospitalisé lundi matin, présente une section du sphincter anal et une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur. Une blessure qui lui vaut, à ce stade, soixante jours d’interruption totale de travail.

Selon une source proche de l’enquête, "la victime dit avoir été frappée au moment de son interpellation, de son menottage et dans le véhicule de police". Outre la plaie à l’anus, elle présente des ecchymoses au visage et au niveau du crâne.


La qualification de viol n’avait toutefois pas été retenue car, à son sens, il n’y a pas l’élément intentionnel de la pénétration : si la violence est bien volontaire, le policier n’aurait pas eu l’intention de frapper à cet endroit. Cette requalification avait été vivement critiquée par Bruno Beschizza, le maire Les Républicains de la ville, lui-même ancien officier de police, qui a dénoncé "un détournement de vérité".

Mais à l’issue de leur présentation au juge d’instruction, le policier soupçonné d’avoir porté les coups de matraque a finalement été mis en examen, dans la soirée, pour viol par personne ayant autorité et violences volontaires. Les trois autres fonctionnaires ont été mis en examen pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme et en réunion.


Le policer mis en examen pour viol a été placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention. Il a désormais "l’interdiction d’exercer l’activité de fonctionnaire de police et l’interdiction de paraître en Seine-Saint-Denis", fait savoir le parquet.


Les trois autres policiers ont été placés sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction. Deux d’entre eux ont "l’interdiction d’exercer l’activité de fonctionnaire de police" et le dernier a "l’interdiction de paraître à Aulnay-sous-Bois"


Par ailleurs, les quatre fonctionnaires de police ont été suspendus par le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux. "S’il est établi, au terme des investigations, qu’il y a eu des manquements aux règles déontologiques et de droit, les sanctions administratives appropriées seront immédiatement décidées", a-t-il affirmé dans un communiqué publié dimanche soir.

Le jeune Théo, a déclaré que l'un des policiers lui avait introduit volontairement sa matraque dans l'anus.

Trois policiers mis en examen pour violences volontaires et un autre pour viol à Aulnay-sous-Bois

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Publié le 4 Février 2017

Un Égyptien de 29 ans soupçonné dans l'attaque au Carrousel du Louvre

Un homme muni de deux machettes a attaqué une patrouille militaire de l’opération Sentinelle vendredi matin 3 février au Carrousel du Louvre. Un militaire a été légèrement blessé. 

L’agression a eu lieu vers 10 heures, dans un escalier qui mène à la galerie marchande du Carrousel du Louvre. Cet espace donne accès au musée le plus fréquenté du monde, mais est situé en amont des contrôles de sécurité. Un homme brandissant une machette s’est précipité vers quatre militaires de l’opération Sentinelle en proférant des "menaces" et en criant "Allah Akbar".

L’intervention d’une patrouille de militaires au Carrousel du Louvre a mis fin à une "action terroriste" et conduit à "l’interpellation de son auteur dont tout indique qu’il était très déterminé", a expliqué le procureur de Paris François Molins. Blessé lors de l’attaque par les tirs des militaires, le pronostic vital de l’assaillant est "très engagé". Un militaire a été blessé au cuir chevelu et s'est vu prescrire 10 jours d'incapacité de temps de travail.

Les investigations doivent permettre de "déterminer le parcours mais aussi les motivations de l’auteur et découvrir notamment s’il a agi seul, spontanément, ou au contraire sur instruction", a expliqué François Molins.

L’identité de l’homme n’est "pas formellement établie" mais les investigations ont permis de porter les soupçons sur un Égyptien de 29 ans résidant aux Emirats arabes unis (EAU), a déclaré le procureur de la République de Paris. 

Toutefois, selon les données trouvées dans le téléphone et sur la plateforme Visabio, il s'agirait d'un Égyptien de 29 ans. La photo présente dans Visa Bio correspond à celle de l'assaillant. Inconnu des services en France, il ne figure pas au Fichier automatisé des empreintes digitales.

Des sources proches de l'enquête ont confié à l'Express, son nom : Abdallah E-H.

Les comptes  Facebook et Twitter correspondant à cette identité,  ont été consultés par RTL et 20 minutes avant d'être rendus inaccessibles.

Le suspect y apparaît comme responsable des ventes dans une entreprise de conseil environnemental basée aux Émirats arabes unis. Suivi par 154 personnes sur Facebook, marié depuis 2014 et amateur de football, il aurait deux frères. Ce compte, désormais rendu inaccessible comporte de nombreux posts en rapport avec la religion.

Sur Twitter, l'assaillant présumé écrit en anglais, le 26 janvier, qu'il "voyage vers Paris France depuis l'aéroport international de Dubaï", ce qui correspond à la chronologie donnée par le procureur de la République de Paris, vendredi soir.

Entre 9h27 et 9h34, il publie une douzaine de messages en arabe.  Il dit notamment agir "au nom d'Allah (...) pour nos frères en Syrie et les combattants du monde entier" et fait référence à  "l'État de l'Islam (Dawlat al-Islam)", formule habituellement utilisée par les soutiens de Daesh.  "Aucune négociation, aucun compromis...aucune reculade, guerre implacable", écrit-il dans son ultime message.

Contacté par 20 Minutes, l'un de ses amis égyptiens sur Facebook déclare :  "Je ne peux pas croire qu'il ait pu faire un truc pareil, il n'est pas violent. Certains membres de sa famille sont des policiers. Seul un fou peut faire un truc comme ça, et il n'est pas fou. Ce n'est pas possible, il a dû se faire voler son portable ou son passeport."

L’assaillant présumé, "résidant aux Émirats arabes unis", avait déposé une demande visa touristique pour la France le 30 octobre 2016. Le titre avait été délivré pour un séjour du 20 janvier au 20 février, a encore indiqué le procureur.

"Le 26 janvier 2017, il est arrivé à Paris Charles-de-Gaulle en provenance de Dubaï, son vol retour étant prévu le 5 février, et a emménagé le jour même pour une semaine moyennant un montant de 1.700 euros un appartement situé dans le VIIIe arrondissement" qui a été perquisitionné dans l’après-midi, a-t-il ajouté.

L’auteur présumé de l’attaque avait acheté le 28 janvier deux machettes dans une armurerie parisienne. "Les deux machettes présentant un numéro de série, les enquêteurs ont pu remonter jusqu’à leur achat, dont on sait qu’il a été réalisé par un individu se présentant comme Égyptien pour un montant de 680 euros payé en liquide", a-t-il encore ajouté.

Le samedi 4 février, le pronostic vital de l'assaillant n'est  plus engagé. Le corps médical l'ayant déclaré "audible", il a été placé en garde à vue à 18h45 à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, où il pourra être interrogé par les enquêteurs.

Un Égyptien de 29 ans soupçonné dans l'attaque au Carrousel du Louvre

Le suspect a été entendu dimanche matin 5 février pour la première fois sur son lit d’hôpital, mais a refusé pour le moment de parler aux enquêteurs, selon une source judiciaire qui a précisé qu’il devait être réentendu dans l’après-midi.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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