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Coupe du monde 2018 : Les bleus reçus à l’Elysée par Emmanuel Macron

Publié le par Pierre HAMMADI

                         Revivez les quatre buts des Bleus en final

                                                         đź‘‡

Après le coup de sifflet final, des millions de supporters se sont rassemblés partout en France pour célébrer la victoire (4-2) contre les Croates.

19,3 millions de téléspectateurs ont suivi dimanche soir sur TF1 la finale du Mondial entre la France et la Croatie, qui a vu les Bleus remporter leur deuxième étoile, selon des données de Médiamétrie diffusées lundi.

Le 16 juillet, malgré une journée inoubliable pour de nombreux supporteurs de l’équipe de France, présents à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, ainsi que sur les Champs-Élysées lundi, quelques ratés ont émaillé le retour des héros du Mondial russe.

Certains fans se sont plaints du passage très rapide sur la plus belle avenue du monde des champions du monde.

Selon des informations du Figaro, en raison du retard pris en amont Ă  l’aĂ©roport, sur le tarmac et lors du parcours vers la capitale, l’ÉlysĂ©e et la prĂ©fecture de police ont dĂ©cidĂ© de raccourcir le temps de passage initialement prĂ©vu de 1h Ă  12 minutes pour la descente des champs-ÉlysĂ©es. 

Les joueurs de l’équipe de France ont été reçus à l’Élysée par Emmanuel Macron. Dans un court discours, le président de la République a de nouveau dit "merci" aux joueurs et à leur encadrement, rassemblés dans le jardin de l’Élysée avec quelque 3.000 personnes dont de nombreux jeunes.

" Merci d’avoir apportĂ© cette coupe, merci de nous avoir rendus fiers, merci d’avoir mouillĂ© le maillot, merci d’avoir Ă©tĂ© unis", a-t-il lancĂ©. Avant d’ajouter : "N’oubliez jamais d’oĂą vous venez." Et de dĂ©signer les responsables des "clubs qui vous ont formĂ©s" et "les parents qui n’ont pas comptĂ© leur temps". "C’est ça la France !", a-t-il conclu.

Les champions du monde ont assurĂ© le spectacle dans les jardins de l'ÉlysĂ©e pour le plus grand bonheur des enfants invitĂ©s par le prĂ©sident de la RĂ©publique. 

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Vingt ans après, la France est de nouveau championne du monde de foot 2018

Publié le par Pierre HAMMADI

 Revivez les quatre buts des Bleus en finale

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Vingt ans après la génération Zidane, l'équipe de France est devenue championne du monde pour la deuxième fois de son histoire, dimanche au stade Loujniki de Moscou, au terme d'une finale aussi folle que difficile face à la Croatie ( 4-2 ).

 Les Bleus ont d'abord ouvert la marque grâce Ă  Mario Mandzukic, le Croate inscrivant de la tĂŞte un but contre son camp suite Ă  un corner d'Antoine Griezmann (1-0 Ă  la 18e minute de jeu). La France, alors dominĂ©e par la Croatie, n'avait pas encore tirĂ© au but. InĂ©luctablement, les croates ont alors Ă©galisĂ© grâce Ă  Ivan Perisic, dix minutes plus tard ( 1-1 Ă  la 28e minute de jeu ).

Mais les Bleus viraient en tête à la mi-temps, après un penalty concédé par Ivan Perisic, coupable d'une main dans sa surface, validé par l'assistance vidéo et transformé par Antoine Griezmann ( 2-1 à la 38e minute ).

En seconde période, Paul Pogba a donné énormément d'air à son équipe en inscrivant, du gauche, le but du 3-1 ( 58e minute ). Sept minutes après Kylian Mbappé, 19 ans, a donné trois buts d'avance à l'équipe de France en inscrivant le 4e but ( 65e minutes ).

Malgré l'énorme bourde d'Hugo Lloris face à Mario Mandzukic qui a réduit le score à 4-2 ( 69e minute ), les Bleus n'ont plus jamais lâché.

Vingt ans après les héros de 1998, ils tiennent là leur deuxième étoile !

 

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Naomi Musenga moquée par le Samu est morte d'une intoxication au paracétamol

Publié le par Pierre HAMMADI

Enregistrement relatant les échanges entre la jeune femme et l'opératrice

Alors que Naomi Musenga est dĂ©cĂ©dĂ©e le 29 dĂ©cembre 2017 après un appel au Samu qui n’a pas Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux, la procureur de Strasbourg, Yolande Renzi, vient d’annoncer l’ouverture d’une information judiciaire.

C'est ce qu'avaient rĂ©clamĂ© les parents de la jeune femme dĂ©cĂ©dĂ©e fin dĂ©cembre Ă  Strasbourg après un appel au Samu traitĂ© avec mĂ©pris. 

Dans un communiqué mercredi 11 juillet, la procureure de la République a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour "non-assistance à personne en péril contre l’opératrice du centre des appels d’urgence et tous autres, ainsi que du chef d’homicide involontaire contre X".

Parallèlement à une enquête administrative confiée à l'Inspection des affaires sociales (Igas), le parquet de Strasbourg avait ouvert début mai une enquête préliminaire, mais cette procédure ne permettait pas à la famille ou à ses avocats d'accéder au dossier.

Le directeur du Samu a démissionné après les conclusions de l'Inspection générale des affaires sociales indiquant que la prise en charge de Naomi Musenga n'était "pas conforme".

"Cette demande de démission a été déposée spontanément au début de l'enquête, début mai, et a été accepté, puisque c'est une des préconisations du rapport de l'inspection générale" des affaires sociales (Igas), a indiqué Christophe Gautier, directeur des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS).

"Les conditions de transmission de la bande (de l'appel de Naomi Musenga au Samu à la famille de la jeune femme) n'ont pas été conformes à la procédure et cela a abouti à la demande de démission de responsable du service", a-t-il expliqué.

 "Les suites immĂ©diates qui ont Ă©tĂ© donnĂ©es par le responsable du SAMU n'ont pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur de la gravitĂ© de la situation (..) la suspension dĂ©finitive de l'assistante de rĂ©gulation mĂ©dicale n'est intervenue qu'un mois plus tard", souligne l'Igas.

"Une procédure disciplinaire" va être engagée à l'encontre de "l'assistante de régulation médicale ayant réceptionné l'appel" qui fait déjà l'objet d'une suspension à titre conservatoire depuis le 9 mai 2018, a précisé Christophe Gautier.

La procureure a par ailleurs indiquĂ© qu'elle avait reçu le mardi 10 juillet plusieurs membres de la famille de la jeune femme et leur avocat "afin de leur donner connaissance des conclusions de cette enquĂŞte et rĂ©pondre Ă  leurs interrogations et incomprĂ©hensions bien lĂ©gitimes dans ce contexte particulièrement douloureux". 

Elle a également expliqué que la jeune femme de 22 ans, à l’agonie lors de sa conversation avec le Samu, a été victime "d’une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours. La destruction évolutive des cellules de son foie a entraîné une défaillance de l’ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès".

 Naomi Musenga moquée par le Samu est morte d'une intoxication au paracétamol Naomi Musenga moquée par le Samu est morte d'une intoxication au paracétamol Naomi Musenga moquée par le Samu est morte d'une intoxication au paracétamol

De tous les antidouleurs, le paracétamol est celui de référence pour traiter les maux de tête, le mal de gorge ou la fièvre lors d’un rhume, car c’est celui qui provoque le moins d’effets indésirables.

Aussi connu sous les noms de marques Doliprane, Efferalgan ou Dafalgan, cet analgésique disponible sans ordonnance est le plus prescrit et vendu dans le monde.

S’il est très rare que ce mĂ©dicament soit Ă  l’origine d’effets indĂ©sirables lorsqu’il est bien utilisĂ©, une surdose de paracĂ©tamol expose en revanche Ă  de graves troubles. 

Au-delà de 4 grammes par jour chez l’adulte de plus de 50 kilos, le paracétamol peut être toxique pour le foie et, plus rarement, pour les reins. Cet organe est chargé de détoxifier ce médicament. Or en cas d’excès de paracétamol, les capacités épuratrices du foie sont épuisées et une hépatite fulminante potentiellement mortelle peut survenir.

L’intoxication au paracétamol se manifeste dans les 24 heures suivant l’ingestion par des nausées et des vomissements, parfois accompagnés d’une transpiration et d’un état léthargique. Si des douleurs apparaissent au côté droit du ventre, c’est le signe que le foie est atteint. Dans ce cas, l’organe peut être progressivement détruit sous 3 à 4 jours.

Cela aboutit, pour les cas graves, à une insuffisance hépatique accompagnée d’hémorragies, d’un oedème cérébral et d’encéphalopathie (inflammation du cerveau), qui peuvent par la suite conduire au décès en l’absence de greffe du foie.

Pour éviter ces complications, il faut prendre garde à ne pas dépasser la posologie du médicament. Celle-ci est fixée en fonction du poids du malade, et non de son âge.

Chez l’adulte et l’enfant de plus de 50 kilos, la posologie est de 500 mg à 1 gramme par prise, à renouveler en cas de besoin après un délai d’au moins quatre heures, en veillant à ne pas excéder 4 grammes en 24 heures.

Chez les personnes de moins de 50 kilos, il ne faut pas dépasser 10 à 15 mg par kilogramme et par prise, à espacer d’au moins 4 heures et sans dépasser 60 mg par kilos en 24 heures.

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Tu m'appelles Monsieur le président de la République : Macron recadre un jeune qui l'appelle Manu

Publié le par Pierre HAMMADI

Après les commémorations du 78ème anniversaire de l'appel du 18-Juin 1940 qui avaient lieu lundi au Mont Valérien dans les Hauts-de-Seine (92), le chef de l'État est allé saluer les quelques citoyens qui l'attendaient derrière des barrières.

Et alors qu'il serrait des mains à des collégiens présents au premier rang, l'un d'entre eux s'est mis à entonner les premiers mots de "L'Internationale socialiste" lorsqu'Emmanuel Macron est passé devant lui, puis lui a lancé un "Ça va Manu?".

Emmanuel Macron s'est montré très agacé par cette familiarité. "Non, je ne suis pas ton copain", a-t-il rétorqué, alors que le jeune homme semblait déjà rétro-pédaler avec un "désolé, monsieur le Président". 

"Voilà", a repris le chef de l'État "Tu es là dans une cérémonie officielle. Tu te comportes comme il faut."

"Oui", a encore acquiescé le jeune homme.

"Tu peux faire l'imbécile", a insisté Emmanuel Macron. "Mais aujourd'hui, c'est la 'Marseillaise' et le 'Chant des Partisans'. Tu m'appelles Monsieur le président de la République, ou Monsieur. Tu fais les choses dans le bon ordre. Si un jour tu veux faire la révolution, tu apprends d'abord à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même, d'accord ? Et à ce moment là, tu iras donner des leçons aux autres", a ajouté le président de la République, avant de lui tapoter l’avant-bras et de continuer son bain de foule.

Lundi 18 juin, quelques heures après la diffusion de la vidéo où un collégien l’appelle "Manu" Emmanuel Macron semble totalement assumer sa réaction.

Depuis son compte Twitter, il a publié les images de la scène, accompagné d’un message appelant au "respect".

La caméra de l’équipe de communication présidentielle est positionnée sur la droite d’Emmanuel Macron. Et la vidéo ne reprend pas le moment où l’adolescent lance le "Ça va Manu ? ". Elle débute directement par le recadrage du président.

Dans son message posté sur Twitter, Emmanuel Macron parle d’une "conversation détendue", tout en invitant à regarder la séquence" jusqu’au bout". Peut-être parce qu’à la fin de l’échange, le ton adopté par Emmanuel Macron est plus modéré qu’au début.

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Petite inconnue de l'A10 : les parents identifiés et mis en examen pour meurtre 31 ans après

Publié le par Pierre HAMMADI

Petite inconnue de l'A10 : les parents identifiés et mis en examen pour meurtre 31 ans après

Près de 31 ans après la découverte du corps sans vie d'une petite fille en bordure de l'autoroute A10, ses parents ont enfin été identifiés et interpellés. Ils ont été placés en garde à vue, mardi 12 juin et présentés au juge d'instruction de Blois (Loir-et-Cher), jeudi. Ils vivaient séparés, l'un dans l'Aisne et l'autre dans les Hauts-de-Seine.

L'enquête a été relancée fin 2016 après l'arrestation du frère de l'enfant. Ses empreintes génétiques ont été comparées au fichier national (FNAEG), une correspondance a été révélée avec des traces ADN sur les vêtements et la couverture dans laquelle était enveloppé le corps de l’enfant  lors de sa découverte.

Après étude du dossier administratif de la famille, les enquêteurs se sont aperçus qu'une petite fille qui apparaissait dans les demandes d'allocation familiale de cette famille nombreuse n'y figurait plus.

Les enquêteurs ont pu ainsi identifier et retrouver la trace des parents, un couple de sexagénaires, originaires du Maroc et qui ont eu sept enfants.

Le 11 août 1987, des agents d'entretien de l'autoroute avaient découvert la dépouille de la fillette entourée d'une couverture, dans un fossé. Vêtu d'un short et d'un tee-shirt, son corps portait de très nombreuses traces de violences. Personne n'a jamais signalé la disparition de cette enfant, et toutes les tentatives menées pour l'identifier n'avaient rien donné pendant toutes ces années. Un nouvel appel à témoins avait été lancé par la justice en 2012.

Le père, Ahmed Touloub, 66 ans, a été écroué, et la mère, Halima, 64 ans, comparaissait encore jeudi en début de soirée devant le juge des libertés et de la détention, a expliqué le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier, lors d’une conférence de presse conjointe avec le colonel Thomas Andreu, commandant de la section de recherche de la gendarmerie d’Orléans.

"Inass Touloub a retrouvé un prénom et un nom", a confirmé Frédéric Chevallier, le procureur de la République.

Petite inconnue de l'A10 : les parents identifiés et mis en examen pour meurtre 31 ans aprèsPetite inconnue de l'A10 : les parents identifiés et mis en examen pour meurtre 31 ans après

Après leur placement en garde à vue mardi, les parents ont été mis en examen pour meurtre, recel de cadavre, violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans.

Selon le procureur de la République, aucun des parents n’aurait reconnu être l’auteur des violences. Le père a expliqué d’un côté qu’il "a vécu un enfer avec son épouse, que celle-ci était violente à son égard comme à l’égard des trois filles, qu’il vivait sous la domination de sa femme, qu’un jour il est rentré chez lui et a trouvé le corps de sa fille". 

Elle sera finalement abandonnée le long de l'A10 dans un geste "lâche", comme l’a admis le père qui dit ressentir aujourd’hui du "soulagement".

La mère, de l’autre côté, défend la même explication. Dans un premier temps en garde à vue elle a affirmé "ne plus avoir de souvenir, que sa fille n’était pas décédée." Puis devant le juge, elle a expliqué qu’elle était "elle-même victime de violences de la part de son époux, qu’elle pouvait être violente à l’égard d’Inass mais qu’elle n’était pas impliquée dans la mort de cette dernière", a détaillé le procureur de la République.

"Cette enquête a traversé les générations d’enquêteurs. Elle appartenait à la mémoire de l’unité. Nous avions une obligation morale d’aboutir", confie le colonel Marc de Tarlé, ancien patron de la SR d’Orléans, aujourd’hui sous-directeur adjoint de la police judiciaire à la gendarmerie.

Le procureur de Blois a insisté : "Le temps n’a jamais couru contre nous."

À l'époque de la découverte de la fillette, la gendarmerie avait lancé la plus grande diffusion judiciaire jamais entreprise en France. Près de 66.000 écoles avaient été visitées à la rentrée scolaire, et 6.000 médecins ou assistantes maternelles avaient été rencontrés pour essayer de donner un nom à la jeune victime. Les 30.000 mairies affichent le portrait retouché de l'enfant.

Le signalement de la fillette avait été diffusé dans plus de 30 pays et sa photographie placardée dans tous les endroits publics : elle mesurait 0,95 mètre, avait les cheveux bruns bouclés et les yeux marron foncé.

Une ordonnance de non-lieu avait été rendue en octobre 1997, après des recherches infructueuses, laissant cette affaire non résolue. 

Le procureur de l'époque Etienne Daures disait pourtant avoir "bon espoir de pouvoir donner un nom" à la fillette, enterrée anonymement au cimetière de Suèvres dans le Loir-et-Cher.

La tombe de la fillette était régulièrement fleurie par les habitants de la commune où elle repose. 

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Ristournes lors de la campagne d’Emmanuel Macron

Publié le par Pierre HAMMADI

Ristournes lors de la campagne d’Emmanuel Macron Ristournes lors de la campagne d’Emmanuel Macron

Des entreprises ont bien cassé les prix pour se mettre au service d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Mediapart et Le Monde ont déjà révélé que certaines remises accordées au candidat d’En Marche ont attiré l’attention de la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP), qui, après examen, a finalement jugé que ces ristournes étaient "normales et régulières".

Cependant, l’enquĂŞte de la cellule investigation de Radio France montre que ce ne sont pas les seules conditions avantageuses dont a bĂ©nĂ©ficiĂ© Emmanuel Macron. Certains rabais consĂ©quents ont Ă©chappĂ© Ă  la vigilance de l’autoritĂ© de contrĂ´le. 

Drôles d’endroits pour une campagne présidentielle. A deux reprises, Emmanuel Macron est monté sur la scène de théâtres parisiens : le 6 février 2017 à Bobino, puis le 8 mars au Théâtre Antoine. Point commun de ces deux salles : leur propriétaire, Jean-Marc Dumontet (il est copropriétaire du Théâtre Antoine avec Laurent Ruquier).

Lors de la campagne présidentielle, Jean-Marc Dumontet est devenu un proche du couple Macron. Il s’est engagé publiquement en faveur de l’ancien ministre de l’Économie, qu’il a alimenté en notes et en conseils. Le 8 mars 2017, à la fin d’une soirée consacrée à l’égalité hommes-femmes, Brigitte Macron le remercie chaleureusement d’avoir accueilli ce meeting de campagne.

Ce soir-là, le théâtre Antoine a été facturé 3.000 euros au candidat Emmanuel Macron. Un mois plus tôt, à Bobino, c’était le même tarif. Des prix très inférieurs à ceux habituellement pratiqués par la société de Jean-Marc Dumontet. Pour le vérifier, il suffit de consulter des sites spécialisés. Avec les options obligatoires, le tarif de base de la location de la salle avoisine les 13.000 euros TTC.

La Bellevilloise est devenue ces dernières annĂ©es un lieu très prisĂ© des politiques de gauche comme de droite. L’association de campagne d’Emmanuel Macron l’a rĂ©servĂ©e le 2 mai 2017 pour une soirĂ©e de campagne Ă  laquelle le candidat ne participait pas. Tarif de la location : 1. 200 euros.

Emmanuel Macron a bénéficié d’un tarif nettement plus avantageux que Benoît Hamon. Le 20 mars 2017, le candidat socialiste a lui aussi posé ses valises à La Bellevilloise pour une soirée assez similaire, à quelques détails près, à celle organisée par l’équipe Macron. Montant de la facture : 4 838,40 euros.

Non seulement BenoĂ®t Hamon ne s’est pas vu offrir les "packs son et vidĂ©o" comme Emmanuel Macron, mais il a tout payĂ© plus cher : le service d’ordre, le personnel et surtout la location "brute" de la salle. FacturĂ©e 2.580 euros au candidat PS, elle n’a coĂ»tĂ© que 200 euros (hors taxes) Ă  son rival d’En Marche. 

Le 8 avril, alors qu’il revient à La Bellevilloise, le candidat Hamon se voit de nouveau appliquer les mêmes bases tarifaires que le 20 mars pour la précédente location. Et quand En Marche loue à nouveau la salle pour une réunion publique, le 5 avril, c’est de nouveau à 200 euros HT que la location de la salle lui est proposée.

Malgré tout, le propriétaire des lieux, Oriza, affirme qu’il s’agit là d’une pratique "habituelle et normale" dans sa réponse à la Commission des comptes de campagne. L’autorité de contrôle s’est contentée de cette explication. Interrogée sur ce point, la CNCCFP estime qu’il "paraît difficile d'affirmer que les prestations fournies à Emmanuel Macron et Benoît Hamon sont sensiblement équivalentes".

À la Maison de la Mutualité, à Paris. Emmanuel Macron y a bénéficié de conditions qu’aucun autre candidat n’a obtenues de la part de GL Events, le gestionnaire de la salle.

Comme le révèle Mediapart, le numéro 1 français de l’événementiel a accordé une remise globale de l’ordre de 26 % sur le total de la facture émise après le meeting du candidat Macron le 12 juillet 2016. Ni François Fillon, le 14 janvier 2017, ni Benoît Hamon, le 5 février 2017, n’ont obtenu les mêmes niveaux de remise.

Pour sa défense, le groupe lyonnais a notamment expliqué qu’il s’agissait là d’une "remise usuelle en période estivale à Paris par les gestionnaires de sites événementiels, dans un contexte de concurrence très forte et de faible activité pendant la période d’été." Encore une fois, cette explication semble avoir satisfait la Commission des comptes de campagne qui n’a pas demandé plus de précisions.

François Fillon non plus n’aurait pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de remises pour ses meetings Ă  la MutualitĂ©, ni, prĂ©cise encore Mediapart, dans des salles gĂ©rĂ©es par GL Events Ă  Nice ou Ă  Lyon. Lydia Guirous, porte-parole du parti Les RĂ©publicains a dĂ©noncĂ© lundi sur LCI "une concurrence qui est un peu dĂ©loyale" et un "avantage qui n’est pas anodin pour la campagne d’Emmanuel Macron", appelant Ă  "creuser davantage sur cette affaire."

Au dĂ©but de la campagne, la sociĂ©tĂ© d’évĂ©nementiel Eurydice installĂ©e Ă  Garges-lès-Gonesse, dans le Val d’Oise, a pour directeur commercial Arnaud Jolens. Un homme qu’Emmanuel Macron embauchera Ă  l’ÉlysĂ©e après l’élection. 

Comme l’ont dĂ©jĂ  rĂ©vĂ©lĂ© Mediapart et Le Monde, Eurydice a accordĂ© d’importantes ristournes au candidat Macron. Mais si la Commission des comptes de campagne a tiquĂ© sur certains rabais, elle semble en avoir ignorĂ© d’autres. 

La Commission a par exemple interrogé le prestataire sur une "remise exceptionnelle" de 2.900 euros accordée à Emmanuel Macron pour son meeting d’Arras, le 26 avril 2017. "Ces pratiques sont habituelles et ont pour objectif de fidéliser le client", a répondu le patron d’Eurydice.

Alors que le montant global des remises pour ce seul meeting d’Arras ne s’élève pas à 2.900 euros mais à plus de 22.000 euros pour une prestation totale facturée 61.521,47 euros HT.

Selon l'enquĂŞte  de la Cellule investigation de Radio France, certains fournisseurs semblent bien avoir accordĂ© des conditions commerciales exceptionnelles au candidat Macron. L’article L52-8 du code Ă©lectoral est pourtant clair : "Les personnes morales, Ă  l'exception des partis ou groupements politiques, ne peuvent participer au financement de la campagne Ă©lectorale d'un candidat, ni en lui consentant des dons sous quelque forme que ce soit, ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects Ă  des prix infĂ©rieurs Ă  ceux qui sont habituellement pratiquĂ©s."

Ceci dit, même si des irrégularités étaient aujourd’hui constatées, elles ne peuvent pas remettre en cause le scrutin si l’on croit Romain Rambaud, professeur de droit public et membre de l’observatoire de l’éthique publique : "Il n’est pas prévu dans la loi de 1962 qui régit l’élection présidentielle, de recours d’un tiers contre la décision de validation de la commission des comptes de campagne. Par ailleurs, l’immunité du président de la République limite la possibilité d’une instruction, mais l’enquête peut avoir lieu autour du président. Son parti, son équipe de campagne, les entreprises prestataires peuvent tout à fait être concernés par une enquête judiciaire".

Le code Ă©lectoral prĂ©voit des sanctions pĂ©nales pour les personnes morales (entreprises, associations…) qui auraient accordĂ© des dons, sous quelque forme que ce soit, Ă  un candidat. 

François Logerot, le prĂ©sident de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), a indiquĂ© qu’il avait "personnellement rĂ©examinĂ©" 19 cas de dĂ©penses "apparemment sous-Ă©valuĂ©es" relevĂ©s par les rapporteurs dans les comptes d’Emmanuel Macron. "Les rapporteurs n’ont pas retenu d’irrĂ©gularitĂ©s et la commission a suivi leur apprĂ©ciation" sur ce point, a-t-il dĂ©clarĂ© lors d’un point de presse. "Personne n’est infaillible, mais nos rapporteurs ont fait un travail sĂ©rieux", a-t-il fait valoir. 

Après Ă©limination de huit de ces cas de dĂ©penses "apparemment sous-Ă©valuĂ©es", "il reste dix cas de remises commerciales, dont six seulement dĂ©passaient les 20% acceptables", a-t-il prĂ©cisĂ©. L’ensemble reprĂ©sente un total d’environ 150.000 euros, soit 0,9% du compte du candidat Macron et 1,3% pour les seules rĂ©unions publiques. 

Interrogé sur les "remises" dont le candidat Macron aurait bénéficié, il a souligné l’absence de "prix du marché" dans le secteur de l’événementiel. Les éléments de comparaison des tarifs appliqués pour des locations de salles et autres prestations publiés par plusieurs médias "ne sont pas suffisamment probants", a-t-il estimé. "Très souvent, les comparaisons portent sur des prestations de natures différentes, à des dates différentes. Il n’y a pas de comparaison possible", a poursuivi François Logerot.

"Certains mĂ©dias ont fait Ă©tat d’autres cas de remises", "sans nous convaincre", a-t-il poursuivi. "Nous n’avons pas retenu dans nos dĂ©cisions des faits qui seraient relatifs Ă  un Ă©ventuel abus de remises commerciales", a poursuivi le prĂ©sident de la commission de contrĂ´le. 

Les prix des prestations pour la location de salles de spectacle notamment "peuvent varier fortement" en fonction de la date à laquelle le marché est passé durant la campagne, a-t-il noté, jugeant "tout à fait naturel que les candidats essaient d’obtenir les meilleures conditions". Interrogé sur un réexamen éventuel de la décision de la commission de valider les comptes d’Emmanuel Macron – comme le demandent Les Républicains -, il a rappelé que "la commission n’a pas les moyens juridiques de rouvrir le dossier".

Pour LREM, rien dans les dĂ©penses effectuĂ©es durant la dernière campagne ne peut laisser place au doute. Jeudi 7 juin , le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a affirmĂ© aux micros de France Inter que "les comptes de la campagne d'Emmanuel Macron Ă©taient les plus sincères de tous". 

Reste que, selon L'Obs et Le Monde, d'autres candidats, François Fillon et Jean-Luc MĂ©lenchon, ont Ă©galement fait appel Ă  ces prestataires pour diffĂ©rents meetings organisĂ©s durant la campagne, sans obtenir ce type de rabais... 

Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a réclamé jeudi 7 juin sur son blog, une enquête sur les comptes de campagne d'Emmanuel Macron, après de nouvelles révélations sur des "ristournes" dont aurait bénéficié le chef de l'État durant sa campagne.

Alors que ses propres comptes de campagne, pourtant validés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), font l'objet d'une enquête du parquet de Paris, M. Jean-Luc Mélenchon dénonce "les ristournes consenties à Macron" pendant la campagne présidentielle révélées par Franceinfo "et les possibles sous-facturations qu'elles constitueraient".

"À cette étape, je ne retiens qu'une chose : les délires sur mon compte de campagne ont servi de leurre pour fabriquer une soupe dans laquelle les révélations prévues sur le compte de campagne de Macron passeraient sous le régime du 'tous pourris'", affirme-t-il.

Mais "les stratèges qui ont imaginé cela ont joué avec des allumettes. Car mes comptes sont clairs, je suis sûr de mon fait, de l'honnêteté de mes comptes, je n'ai rien à cacher ni à regretter. Ce n'est pas le cas de mon adversaire", répète-t-il.

"Bref, j'encourage mes lecteurs qui en ont le temps et les compétences à faire ces enquêtes. Les Macron-leaks permettent pour qui a le temps de les dépouiller de riches investigations également", écrit-il, avec un renvoi en hyper-texte vers wikileaks sur les emails de campagne du candidat Macron.

"Je ne serai pas étonné que les procédés de ristournes et usages des moyens de collectivité tels qu'ils sont mis en cause par les révélations sur les comptes de campagne de Macron soient mis en cause devant la justice. Cela serait sain et utile. Davantage en tous cas que l'épluchage de mes pauvres factures de personnel en campagne !", affirme-t-il également.

 

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Près de 450 radicalisés sortiront de prison d'ici fin 2019

Publié le par Pierre HAMMADI

Près de 450 détenus radicalisés sortiront de prison d'ici fin 2019, parmi lesquels une cinquantaine de "terroristes islamistes", a indiqué mercredi 6 juin la garde des Sceaux Nicole Belloubet, en affirmant que le gouvernement était "arc-bouté" sur le suivi de ces personnes.

"Nous avons Ă  peu près 500 dĂ©tenus qui sont radicalisĂ©s comme terroristes islamistes. Sur ces 500-lĂ , il y en aura une vingtaine cette annĂ©e qui sortent, et puis Ă  peu près une trentaine l'annĂ©e prochaine", a-t-elle expliquĂ© sur BFM TV.  Ă€ cette cinquantaine d'individus devant sortir de prison s'ajoutent des dĂ©tenus de droit commun qui se sont "radicalisĂ©s".

"À côté de ceux-là, nous avons effectivement des gens qui sont détenus pour des faits de droit commun mais qui en même temps, nous le savons, ont été radicalisés (...). Un certain nombre d'entre eux, à peu près 30 %, auront terminé leur peine en 2019 et sortiront en 2019."

"Le gouvernement est arc-bouté sur le suivi de ces personnes", a-t-elle assuré. "Cela commence en détention, ces gens-là sont évalués, ils sont placés ensuite dans des lieux de détention qui correspondent à leur niveau de dangerosité et quand ils sortent de prison, il y a deux mots clés : nous anticipons leur sortie et nous les suivons de manière extrêmement précise."

"L'avantage de la dĂ©tention est de permettre de construire d'une part des fiches de renseignement qui sont mises en place par les services de renseignement pĂ©nitentiaire qui ont acquis depuis quelque temps une très forte lĂ©gitimitĂ©".

"Ces fiches sont ensuite données aux services de sécurité intérieure, au renseignement territorial, en fonction de la situation de la personne. Nous les suivons pas à pas", a-t-elle précisé".

"Les services de renseignement qui jouent un rôle essentiel seront considérablement renforcés. Nous allons recruter cent personnes supplémentaires sur les services de renseignement pénitentiaire, a dit la ministre.

La France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d’attentats jihadistes qui a fait 245 morts et des centaines de blessés.

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l'Élysée refuse la visite d'enfants de Pantin

Publié le par Pierre HAMMADI

La pratique était courante durant le quinquennat de François Hollande. Depuis 2014, des élus du conseil municipal des enfants de Pantin, en Seine-Saint-Denis (93), visitaient le palais de l'Élysée, comme le relate Le Parisien. Comme chaque année, les jeunes, âgés de 9 à 11 ans, ont donc écrit une lettre pour demander à se rendre dans le palais présidentiel. 

 

Les enfants ont reçu "une réponse glaciale", indique "le Parisien", où les services présidentiels déclarent que le palais n'est ouvert "qu'en de très rares circonstances, telles que les Journées du Patrimoine" car il est la "résidence officielle du chef de l'État".

 

Depuis 2014, les jeunes élus avaient une demi-journée chaque année pour découvrir les lieux ; cette pratique du vieux monde est abolie. "Plus aucune visite n'est organisée", déclare l'Élysée au quotidien, car "si du monde se balade, peu importe où, cela empêche le président de la République et la Première dame de circuler librement dans le Palais".

Les services proposent même aux enfants de se rendre sur le site internet du palais afin de réaliser... une visite virtuelle en 3D. "Les enfants sont évidemment très déçus, c'est un peu dur pour eux", souligne Quentin Liberpré, membre du pôle démocratie locale de Pantin. "C’est vraiment dommage, cela permet de découvrir les lieux de la République et leur histoire", poursuit-il dans les colonnes du Parisien. 

Quentin Liberpré, explique également que les enfants "visitent aussi l'Assemblée nationale, le Sénat et la mairie", dans le cadre d'un parcours citoyen.

Bernard Kern, maire (PS) de Pantin, critique cette décision dans le quotidien, arguant que le palais présidentiel doit être ouvert à tous car "il n'appartient pas au président de la République mais à tous les Français". Bernard Kern précise également que les visiteurs ne montaient jamais au premier étage. "Cela donne l’image d’un monarque républicain intouchable qui ne me plaît pas", conclut-il. 

"Compte-tenu du nombre important de demandes de visites, nous ne pouvons malheureusement pas toutes les satisfaire. L'Élysée est en effet avant tout un lieu de travail et de représentation diplomatique où de nombreux événements se déroulent ou se préparent, rendant alors la visite des salons impossibles. Nous recevons néanmoins régulièrement des scolaires, soit lors de visites, soit lors des jeudis de l'Élysée" à précisé le cabinet du président à l'Obs.

La présidence assure en outre avoir organisé 24 visites de scolaires depuis juin 2017, soit environ deux par mois.

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Macron : deux mâles blancs qui s’échangent un plan

Publié le par Pierre HAMMADI

L'Élysée avait prévenu que le président de la République ne présenterait pas un plan-cadre pour les banlieues suite à la remise du rapport très ambitieux de Jean-Louis Borloo.

Mardi 22 mai, devant un parterre d'invités parmi lesquels l'ancien ministre de la Cohésion sociale, le président de la République est allé plus loin encore en estimant que les plans de mobilisation pour les quartiers en difficulté ne fonctionnaient plus.

Aux élus locaux qui espéraient l'application d'un "plan Borloo" largement inspiré des propositions de l'ancien ministre, Emmanuel Macron leur a opposé une fin de non-recevoir: "Que deux mâles blancs -sous-entendu Jean-Louis Borloo et lui-même- ne vivant pas dans ces quartiers s'échangent l'un un rapport, l'autre disant 'on m'a remis un plan'... Ce n'est pas vrai. Cela ne marche plus comme ça".

"Les gens qui y vivent, qui font, qui agissent, parfois depuis des décennies, ce sont des acteurs de ces sujets. Ils ont envie de faire, ils ont une bonne partie des solutions, elles ne sont parfois pas reconnues", a-t-il lancé.

Cette phrase du président a suscité quelques réactions politiques comme celle de Marine Le Pen sur son compte Twitter : "Je trouve extrêmement choquant que #Macron évoque un argument racial digne des "Indigènes de la République", en délégitimant toute solution pour les banlieues qui émanerait de "mâles blancs". C’est la consécration du communautarisme au sommet de l’État. #LaFranceUneChance".

L'ex-ministre Jean-Louis Borloo s'est lui dit très satisfait des annonces d'Emmanuel Macron, estimant que "tous les sujets du rapport ont été cochés".

Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures à l’instar des 30.000 stages pour les collégiens de troisième proposés par les entreprises et l’État, ou encore des "testing" anti-discrimination dans les 120 plus grandes entreprises mais il a également longuement insisté sur la "philosophie" de son action.

"Nous nous devons ensemble de veiller à construire une politique d’émancipation […] que chacun puisse aller vers ce à quoi il aspire, et qu’il n’y ait plus cette assignation à résidence sociale ou territoriale qui fait que quand on est né à un endroit, ou quand on a eu un accident de la vie a un endroit, et bien on ne peut plus s’en sortir ", a-t-il défendu.

"Ces propos sont extrĂŞmement choquants", a renchĂ©ri dans un communiquĂ© le patron des sĂ©nateurs LR Bruno Retailleau, avant d'ajouter : "de ces propos ressort la vision communautariste de la sociĂ©tĂ© du prĂ©sident de la RĂ©publique". 

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Israël qualifié d'État terroriste par un député français

Publié le par Pierre HAMMADI

Mercredi 16 mai François de Rugy, le président de l’Assemblée nationale, a invité pour les 70 ans de l’État d’Israël, Yull-Yoël Edelstein, président de la Knesset, la Chambre des députés de l’État hébreu.

Dans son propos liminaire, la présidente de la commission des Affaires étrangères, Marielle de Sarnez (MoDem), a rappelé l’inquiétude de la France depuis le choix du président Donald Trump, approuvé par Israël, de se retirer de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien.

Cette décision “nous apparaît lourde de menaces sur la stabilité de la région”, a dit l’ancienne ministre, pour qui ce départ a “plus de chance de déboucher sur le renforcement de tensions difficilement contrôlables, dont nous voyons déjà les prémices, que sur un meilleur accord”.

Pour Yuli-Yoel Edelstein “Si les Européens veulent renégocier l’accord, comme ils disent vouloir le faire, il faut l’arranger ou l’annuler”.“Si quelqu’un veut renégocier, c’est le bon moment.” a-t-il ajouté.

Les députés français ont interpellé le président de la Knesset, sur le bain de sang à Gaza, où  60 morts Palestiniens dont plusieurs enfants ont été tués par les forces israéliennes qui ont fait également 2.500 blessés ces derniers jours, alors que les États-Unis viennent d’inaugurer une ambassade à Jérusalem.

Les Insoumis et aussi certains communistes se sont montrés les plus critiques ce mercredi matin lors de l’audition d’Edelstein devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée.

Bien que présent, Jean-Luc Mélenchon a préféré laisser la parole à Clémentine Autain, députée de Seine Saint Denis. "Comment vous pouvez-vous comparer les terroristes de Daech avec les Palestiniens qui se battent pour leurs droits ?", a interpellé la députée, dénonçant le "blocus depuis plus de 10 ans" subi par les habitants de Gaza.

"Donald Trump et Netanyahou ont du sang sur les mains alors que selon l’ONU, les manifestants ne constituaient aucune menace imminente (lundi 14 mai)", a-t-elle souligné. Dénonçant un "blocus illégal".

Le député communiste Jean-Paul Lecoq, lui, a accusé Israël de mener "une politique de terreur". "Vous êtes un État terroriste dans votre comportement", a-t-il ajouté, réclamant l’annulation de la saison culturelle croisée France-Israël, prévue de juin à septembre.

Une idée rejetée par la présidente du groupe d’amitié France-Israël de l’Assemblée, Elise Fajgeles (LREM), qui a plaidé pour des relations parlementaires entre les deux pays empreintes de “gravité” et “d’honnêteté intellectuelle”.

Les dĂ©putĂ©s prĂ©sents ont jugĂ© disproportionnĂ©e voire illĂ©gitime l’action d’IsraĂ«l contre Gaza, Ă  l’exception du dĂ©putĂ© des Français de l’étranger de cette rĂ©gion du monde, Meyer Habib (UDI). Plusieurs, comme le dĂ©putĂ© (LREM) Jean-François MBaye, ont demandĂ© Ă  IsraĂ«l d’accepter des enquĂŞtes indĂ©pendantes sur la mort de manifestants palestiniens. 

"Il faut comprendre que la situation à Gaza a très peu à voir avec le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. C’est une action très bien planifiée du Hamas qui utilise les populations y compris des femmes, des enfants, des adolescents, comme boucliers humains", a rétorqué Yull-Yoël Edelstein.

Critiquant les tentatives de certains de comprendre les revendications des Palestiniens, Youli Edelstein a lancé : "S'il vous plaît, une demande très personnelle. Je sais ce qu'est la souffrance. Je sais ce qu'est le manque de démocratie. S'il vous plaît, je vous en supplie ; Ne tentez pas de comprendre des terroristes. Non. Il n'y a pas de souffrance ! Rien au monde ne justifie de faire exploser des autobus ou de mener des attaques terroristes".

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