Mardi 27 février, dans un nouveau message posté sur son compte Facebook, Jennifer, la mère de la petite Maëlys adresse de nouveaux mots doux à sa fille, tuée lors d’un mariage au Pont-de-Beauvoisin : "l’amour que j’ai pour toi, il ne pourra jamais me l’enlever".
Elle parle également de Nordahl Lelandais, qui a avoué le 14 février avoir tué la petite Maëlys alors âgée de 8 ans, et qu’elle qualifie de "monstre".
6 mois mon poussin qu'il t'a ôté la vie. Pourquoi ? Qu'est ce qu'il t'a fait ce monstre ? Maelys tu me manques, j'essaie de continuer de vivre pour toi pour que Justice soit faite... Ta vie est gâchée à cause de ce psychopathe tu n'auras jamais de petits copains, jamais d'enfants. Je le hais ce monstre et j'espère qu'il va rester en prison à perpétuité. Qu'il ne fasse plus jamais souffrir personne. Mon ange tu étais, tu es et tu seras toujours dans mon coeur. L'amour que j'ai pour toi il ne pourra jamais me l'enlever.💖 Il paiera pour tout le mal qu'il a fait, je te le promets. Je suis fière de toi, tu es une fille exceptionnelle, je t'aime de tout mon coeur. 💕💕 Ton bout de choux qui a le coeur a brisé💔.
Grâce à la solidarité de ses collègues, Jennifer De Araujo la maman de Maëlys, infirmière de nuit au centre hospitalier de Pontarlier, a pu récupérer 572 jours, soit 4288,50 heures de RTT. Les 1.300 salariés (Agents, personnels soignants, cadres...) de l'hôpital du Haut-Doubs lui ont fait don, en moyenne, d'une demie journée de travail.
La mère de la petite fille n'est pas retournée travailler depuis la disparition. Cette action lui a permis de continuer à percevoir son salaire pendant son absence.
Le 22 février dernier, Nordahl Lelandais qui devait être entendu par les juges a refusé de s’exprimer et de répondre aux questions. Une attitude qui a "ulcéré" les parents de la fillette.
"2952" sans-abri ont été comptabilisés à Paris dans la nuit de jeudi à vendredi dernier lors d'une opération de recensement inédite en France , a annoncé mercredi Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris.
L'initiative dirigée par Dominique Versini, l’adjointe chargée des solidarités et de la lutte contre l’exclusion et cofondatrice du Samusocial, s’inspire de celle menée chaque année à New York et récemment à Athènes. Londres, Bruxelles et Barcelone se livrent aussi régulièrement à cet exercice.
En comptant les personnes qui sont hébergées dans le cadre du plan hiver, on arrive à presque "5.000 personnes à la rue à Paris sans solution durable", ajoute sur son compte Twitter le Samu social de la capitale, groupement d'intérêt public qui rassemble associations et autorités locales.
Ce premier comptage des SDF dormant dans la rue a été mené par 2.000 personnes, dont 1.700 bénévoles, composées de fonctionnaires de la Ville de Paris, de personnels associatifs et de simples citoyens et chacune encadrée par un travailleur social, ont participé à cette opération. Alors que le nombre réel de sans-abri en région parisienne a été la source d'une récente polémique entre gouvernement et associations.
La première "Nuit de la solidarité" du jeudi 15 février a été organisée quelques semaines après la polémique soulevée par le député La République en marche de Paris, Sylvain Maillard, qui a affirmé que "même dans les cas de grand froid, certains SDF ne souhaitent pas être mis à l'abri".
Ces propos avaient déclenché l'ire des associations, déjà échaudées par la confusion née des déclaration du secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, laissant penser que seule une cinquantaine d'hommes isolés dormaient dans la rue en Île-de-France.
En France, il n’existe pas de recensement officiel des SDF. Seule une enquête de l’Insee de 2012 établissait à 143.000 le nombre de personnes sans domicile en France
Le 15 février, 2952 sans-abris ont été rencontrés dans les rues de #Paris lors de la #NuitdelaSolidarité. Il faut y ajouter les 672 personnes hébergées ds le cadre du plan Grand froid... et les 1500 hébergées avec le plan hiver. Un diagnostic partagé pour agir, ensemble. pic.twitter.com/rkTDoDESBZ
Dans la nuit du 26 au 27 août, la disparition de Maëlys De Araujo est constatée vers 3 heures du matin, à la fin d'une soirée de mariage, dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère). Sa famille l'a cherchée durant une heure avant d'alerter les gendarmes.
Le 28 août, le parquet de Bourgoin-Jallieu ouvre une enquête pour "enlèvement".
Le 31 août, un ancien militaire de 34 ans, Nordahl Lelandais, ami du marié, demeurant à Domessin en Savoie, est placé en garde à vue. Invité sur le tard au mariage, il s'est absenté durant la fête et a fait des déclarations incohérentes lors de son interrogatoire comme témoin.
Ce célibataire de 34 ans admet avoir eu des contacts avec l'enfant mais rejette tout soupçon. Il a nettoyé sa voiture durant des heures, le lendemain du mariage, parce qu'il devait la vendre, ce que confirme l'acquéreur pressenti, selon son avocat.
Le 1er septembre, un deuxième homme de 34 ans, ami du premier, est placé en garde à vue, mais les deux hommes sont relâchés dans la soirée.
Le 3 septembre, alors que des plongeurs de la gendarmerie sondent encore les nombreux plans d'eau de la région, Nordahl Lelandais est à nouveau arrêté. Une trace d'ADN de la fillette a été trouvée dans sa voiture. Il est mis en examen pour enlèvement et incarcéré.
Le suspect conteste. Il explique que Maëlys est montée dans sa voiture sur le parking, avec un petit garçon, pour voir si un chien s'y trouvait, et que tous ont regagné la salle ensuite.
"Il aura fallu attendre 5 mois et demi pour que ce monstre parle enfin." Dans un message posté sur Facebook, mercredi 14 février dans la soirée, la mère de la petite Maëlys a réagi aux aveux, quelques heures plus tôt, de Nordahl Lelandais.
"Maelys va te hanter nuits et jours dans ta prison jusqu'à ce que tu crèves et que tu ailles en enfer", écrit Jennifer de Araujo (sous le nom de Jennifer Cleyet Marrel), la mère de la victime, qui souhaite "que justice soit faite et que plus jamais un enfant ne subisse un tel acte".
Après six mois de silence, Nordahl Lelandais a avoué mercredi avoir tué l’enfant et a fourni aux enquêteurs les indications qui ont permis de retrouver des restes de la fillette à l'issue de difficiles recherches dans la montagne enneigée.
L'ex-militaire de 34 ans a affirmé aux enquêteurs que le décès de l'enfant était "involontaire" mais a refusé dans l'immédiat de s'exprimer sur les circonstances de sa mort.
Dans ce message, Jennifer de Araujo s'adresse également à Maëlys. "Mon petit ange, je n'ai pas pu te protéger de ce prédateur et cette culpabilité me poursuivra encore longtemps", écrit-elle. "Tu nous manques tellement. Ton combat, on le mènera jusqu'au bout, ma princesse."
Ce message est la première réaction des parents de Maëlys aux aveux de Nordahl Lelandais. En septembre, ils avaient lancé un appel public à ce dernier pour qu'il s'exprime.
Les aveux de Nordahl Lelandais et la découverte du corps de Maëlys ont mis fin aux derniers doutes sur son sort. "Ce soir, les parents de Maëlys savent que leur fille est morte, qu'elle a été tuée", avait déclaré avec émotion le procureur mercredi. Celui-ci a ajouté que Nordahl Lelandais avait présenté ses excuses à sa victime et aux parents de celle-ci.
"Le crâne de l'enfant et un os long ont été découverts en fin d'après-midi, a-t-il précisé
"Naturellement, l'instruction va se poursuivre, a relevé le procureur de la République de Grenoble Jean-Yves Coquillat. Nordahl Lelandais "sera réentendu prochainement sur les faits et sur la manière dont la mort a été donnée puisque nous n'avons pas la réponse pour l'instant".
Pendant des mois, les parents de Maëlys y ont cru. Ils ont placardé les lieux de la disparition de leur fille avec son portrait et un numéro d'urgence. Et jusqu'ici, l'ancien maître-chien avait farouchement nié son implication dans la disparition de l'enfant, vu pour la dernière fois dans la nuit du 26 au 27 août, lors d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin, dans l'Isère. Mais ce mercredi 14 février, l'homme, confronté à un lourd indice, est passé aux aveux.
Sur les conseils de son avocat Alain Jakubowicz, Nordahl Lelandais s'est en effet ravisé après la récente découverte d'une trace de sang de l'enfant sous les tapis de sol du coffre de son véhicule, par les enquêteurs.
Le 18 décembre, Nordahl Lelandais est interrogé sur la disparition d'un jeune militaire, Arthur Noyer, en avril 2017 à Chambéry. Les expertises téléphoniques révèlent que les deux hommes ont voyagé ensemble au moment de la disparition. Il est mis en examen pour assassinat. Son éventuelle implication dans d'autres disparitions non élucidées est depuis étudiée.
Le 24 janvier 2018, la demande de remise en liberté de Nordahl Lelandais est refusée, ce que confirme la cour d'appel le 9 février.
15 février : "La quasi-totalité du squelette, ainsi que les vêtements et une chaussure" ont été retrouvés à l'endroit où, la veille, le crâne et un os de la petite fille disparue depuis la fin août avaient été découverts, a précisé le procureur, en ajoutant que les opérations de recherche étaient terminées.
Après les aveux de Nordahl Lelandais, les enquêteurs vont désormais s'attacher à déterminer les circonstances de la mort de Maëlys et notamment sa nature "accidentelle".
"Il a indiqué qu'il souhaitait d'abord que le corps de Maëlys soit retrouvé et qu'il s'expliquerait ultérieurement", à l'occasion d'une prochaine audition, avait indiqué mercredi le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.
Pour son avocat, Alain Jakubowicz, c'est un "grand soulagement" de voir que son client dit désormais la vérité après s'être muré dans le silence depuis sa mise en examen.
"L'enquête doit se poursuivre. Il aura à répondre à de nombreuses questions. Il sera entendu prochainement sur les circonstances dans lesquelles cette mort est intervenue. J'ai la conviction qu'il y contribuera pleinement", a dit Me Jakubowicz, intervenant peu après le procureur de la République.
Vendredi 16 février, Nordahl Lelandais a été hospitalisé à Lyon. Il a été transféré à l'Unité hospitalière sécurisée aménagée (UHSA) du centre hospitalier qui se trouve à Pierre-Bénite, au sud de Lyon.
Il aurait été hospitalisé "par précaution", à la demande de son avocat Alain Jakubowicz., suite à des problèmes psychiatriques. Il a fait état d'un état dépressif et suicidaire.
Nordahl Lelandais était "certainement très fragilisé parce que des barrières se sont effondrées ou des postures de défense, donc il a souhaité avoir une prise en charge un peu plus spécifique par rapport à cela", a expliqué à France Bleu Isère, Alain Chevallier du syndicat UFAP-UNSA Justice à la prison de Saint-Quentin-Fallavier où était placé en détention provisoire, jusqu’à vendredi, Nordahl Lelandais.
"À ma connaissance, il n’y a pas eu de tentative de suicide et toutes les protections sont prises pour qu’il puisse continuer de s’expliquer", a ajouté le syndicaliste. "Comme toute personne dans des affaires aussi médiatisées que celle-ci", la surveillance est plus étroite. Dans ce genre de cas, en moyenne, "on est dans un cycle de surveillance toutes les deux heures, là c’est toutes les 45 minutes", a expliqué Alain Chevallier.
Hôpital Nord de Marseille situé dans le quartier de Notre-Dame-Limite, dans le 15ᵉ arrondissement
Qu'ils travaillent à l'hôpital Cochin, en plein centre de Paris, ou aux urgences pédiatriques de Roubaix, dans le Nord ; qu'ils soient infirmier, ambulancier, kinésithérapeute ou pédiatre ; tous font le même constat : l'hôpital public est en grande souffrance.
Depuis plusieurs semaines, les soignants dénoncent des conditions de travail insupportables au travers de pétitions ou encore avec le mot-clef sur Twitter #BalanceTonHosto. Une situation de crise née d'un manque d'effectifs, d'une activité croissante et d'une dette des hôpitaux publics qui ne cessent d'augmenter. Un tiers d'entre eux serait en situation d'endettement excessif selon la Cour des comptes.
"Le travail des équipes soignantes auprès du malade est de plus en plus technique et empêche la prise de parole qui rendrait agréable le soin", constate le kinésithérapeute hospitalier à Cochin, qui va d'un service à l'autre prodiguer des soins à ses malades. "Ce temps qu’on nous enlève, on sent que les gens sont plus angoissés, moins sereins", renchérit , l'infirmier.
Pour de nombreux observateurs, cette souffrance est surtout liée à l’instauration, à partir de 2007, de la tarification à l’activité (T2A). "Avant à l’hôpital, on prodiguait des soins. Désormais, on “produit” des soins sur le modèle d’une entreprise, avec une logique uniquement financière et comptable. L’hôpital est devenu un lieu déshumanisé où les médecins sont poussés à être en compétition les uns avec les autres sans que le travail n’ait plus de sens", affirme Marie Pezé, docteur en psychologie, psychanalyste et spécialiste de la souffrance au travail.
Un rapport rendu public lundi 8 janvier décrit de graves problèmes de souffrance au travail au CHU de Grenoble. Liée dans certains cas à des querelles parfois violentes entre médecins, cette souffrance est aussi provoquée par un management dicté par une "logique comptable et financière".
Un jeune neurochirurgien pédiatrique de 36 ans qui, de l’avis général, était brillant et très investi dans son travail. En novembre, il s’est donné la mort sur son lieu de travail, au CHU de Grenoble. Selon une lettre qu’il a laissée, ce suicide aurait été lié à des motifs personnels. "Il n’en reste pas moins que le choix du lieu a une signification", note le rapport rendu public par le ministère de la santé. Selon ce rapport, cette mort brutale a "profondément traumatisé" les médecins et les équipes du CHU de Grenoble, où règne depuis plusieurs mois un climat très lourd, plusieurs médecins ayant dénoncé un harcèlement moral et de la souffrance au travail.
C’est pour cette raison que la ministre Agnès Buzyn a confié une mission à Édouard Couty, médiateur national chargé des hôpitaux. Au terme de ce travail, celui-ci livre un diagnostic sévère, décrivant des conflits aigus, dans certains services, entre des médecins en place depuis longtemps et de jeunes chefs de service venus de l’extérieur et ayant le titre de professeurs.
Ce rapport n’a pas surpris le professeur Philippe Halimi, chef du service de radiologie à l’hôpital Pompidou à Paris. "Nous avions nous-même alerté sur ces souffrances graves à Grenoble, qu’on retrouve dans de nombreux hôpitaux en France où règne une maltraitance institutionnelle", assure ce médecin, qui préside l’Association nationale Jean-Louis-Megnien, du nom d’un cardiologue qui, fin 2015, s’est suicidé à Pompidou.
"L'hôpital est au bord du burn-out parce qu'on a trop traîné", a estimé mardi 13 février le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger dans Les 4 Vérités. Il demande qu'on "revoie son mode de financement, son articulation avec la médecine de ville", qu'on "entende le mal-être des soignants" et qu'on "arrête de gouverner l'hôpital par circulaires, par injonctions".
"J'entends bien les soucis d'économies", mais "on parle de santé", a observé le responsable syndical. "Il faut davantage de moyens parce que la population vieillit".
"L'hôpital est à l'os", selon le président de la Fédération hospitalière de France. Il n'y a plus rien à rogner, et pourtant un nouveau plan d'économies de 1,5 milliard d'euros est encore demandé à l'hôpital cette année. Pour tenter de calmer la colère qui monte, Édouard Philippe présente un plan ce mardi afin d'éviter, qu'après les prisons et les EHPAD, les hôpitaux soient le nouveau point chaud de février.
Les fonctionnaires sont appelés à la grève fin mars pour contester les 120.000 suppressions de postes. Les retraités sont très en colère contre la hausse de la CSG sans compensation. L'effort qu'ils doivent faire pour les plus jeunes ne passe pas. Dans les territoires ruraux, la hausse du prix du diesel et la limitation à 80 km/h sont mal accueillies. La bienveillance à l'égard du couple exécutif est en train de se transformer en impatience : baisse dans les sondages et défaite dans les urnes.
Le projet de transformation du système de santé présenté ce mardi 13 février matin par Edouard Philippe a été plutôt bien reçu, mais ne fait pas l’unanimité.
Dans son discours, Edouard Philippe a longtemps évoqué la question du financement. Il a ainsi annoncé une enveloppe de "100 millions d'euros par an en plus de l'Ondam", l'objectif national des dépenses maladie qui correspond au budget de l'Assurance maladie. "Dès cette année, les tarifs hospitaliers intégreront une forte incitation à la médecine ambulatoire", a-t-il encore précisé. Une manière de faire des économies, puisque la médecine ambulatoire permet la prise en charge d'un patient, sans hospitalisation, ou pour une durée de quelques heures.
"La diversification des modes de financement doit concerner l’hôpital mais aussi la médecine de ville", a-t-il par ailleurs déclaré Edouard Philippe. Pour le chef du gouvernement, "l'exercice isolé de la médecine de ville a vocation à devenir l'exception".
Le Premier ministre a également annoncé le reversement de l'intégralité des gains des PV liés au dépassement de la vitesse maximale de 80 km/h sur les routes secondaires pour la prise en charge médicale des accidentés de la route. "Tabac, vaccins, sécurité routière : la prévention doit être le premier pan de notre politique. Nous allons continuer", a-t-il déclaré.
Le président de la Fédération de l’hospitalisation publique, la FHF, a trouvé le discours "prometteur". "Les chantiers cités correspondent bien aux points de blocage de notre système et le calendrier resserré garantit qu’on ne renvoie pas les problèmes aux calendes grecques", réagit Frédéric Valletoux. Le président de la FHF, qui fédère 1.100 hôpitaux publics, est aussi satisfait que le Premier ministre implique la médecine de ville.
Seul bémol, pour lui, "la baisse annoncée des tarifs de nos actes est inquiétante. Quelle sera-t-elle ? L’hôpital a un genou à terre, il ne faudrait pas qu’il en ait deux".
La Fédération des établissements privés à but non lucratif, qui regroupe beaucoup de maisons de retraite, adhère également aux orientations présentées par le Premier ministre, mais s’inquiète beaucoup de la baisse de tarifs annoncée. "Nous sommes à l’os, plaide le directeur de la Fehap. Est-ce que le secteur privé à but non lucratif a encore un avenir aux yeux du gouvernement ?", interroge le directeur général de la Fehap, Antoine Perrin. "On a fait 10 % de gain de productivité en cinq ans, on n’en peut plus, il y a urgence à nous soutenir !" insiste-t-il.
Le premier syndicat de médecins libéraux, la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) met en garde : "Cette réforme globale présentée par le Premier ministre, écrit son président, Jean-Paul Ortiz, ne doit pas être menée par des experts technocrates éloignés de la réalité du terrain, mais doit être conduite avec et par ceux qui font le système de santé, notamment les médecins libéraux. Dans le cas contraire, elle serait vouée à l’échec."
Le président de la Fédération des médecins de France, Jean-Paul Hamon estime lui qu’"on amuse la galerie" et regrette la faiblesse des moyens annoncés : "100 millions d’euros par an, quand on va encore dépenser 400 millions d’euros pour améliorer l’informatique hospitalière afin de faciliter la communication entre la ville et l’hôpital, c’est insupportable". Il s’inquiète aussi du futur mode de rémunération des médecins libéraux, tout comme Philippe Vermesch, président du Syndicat des médecins libéraux.
Invitée mardi 6 février sur CNews, la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali n'a pas hésité à insinuer que dans l'affaire Tariq Ramadan, mis en examen et écroué pour viols, c'est "le musulman" et non "l'homme" qui est jugé par la justice française.
Tariq Ramadan a été mis en examen le 2 février pour viol et viol sur personne vulnérable, l'islamologue suisse de 55 ans avait été immédiatement incarcéré dans l'attente d'un débat sur son mandat de dépôt, le temps de préparer sa défense. Mardi 6 février, un juge des libertés et de la détention (JLD) a finalement ordonné son placement en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.
Il est incarcéré vendredi 2 février dans la prison de Fleury-Mérogis dans l'Essonne. Il conteste toute relation sexuelle avec les deux femmes ayant porté plainte en octobre contre lui pour des faits de viols qui auraient eu lieu en 2009 et 2012, dont la militante féministe et ex-salafiste Henda Ayari.
Les faits dénoncés se seraient déroulés dans des hôtels, en marge des conférences à succès données en France par l'intellectuel, dont la mise en cause a ébranlé la communauté musulmane en France.
Les avocats de Tariq Ramadan, mis en examen pour viols, réclament la saisine de l'Inspection générale de la justice (IGJ) en estimant que l'enquête préliminaire a été émaillée de problèmes de procédure ayant porté préjudice à leur client. Ils s'appuient notamment sur un billet d'avion qui pourrait mettre à mal le témoignage d'une des deux victimes présumées.
Dans une lettre adressée à la ministre de la Justice Nicole Belloubet et dont l'AFP a eu connaissance, les conseils de Tariq Ramadan s'appuient sur deux éléments pour justifier leur demande
- Une note transmise au parquet de Paris le 6 décembre et qui fait état de l'agenda de Tariq Ramadan le 9 octobre 2009, date à laquelle "Christelle", une des deux femmes ayant déposé une plainte contre lui, l'accuse de l'avoir violée dans un hôtel à Lyon.
"Cette note démontre qu'il est impossible que les faits dénoncés par la plaignante aient été commis, comme elle le prétend, le 9 octobre 2009 dans l'après-midi à l'hôtel Hilton de Lyon puisque Monsieur Ramadan est arrivé à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry le 9 octobre 2009 à 18H35", écrivent les avocats dans ce courrier, dont l'existence a été révélée par Le Parisien.
- Autre point de la procédure que les avocats contestent : le fait que les enquêteurs, disent-ils, n'aient pas cherché à identifier le juge cité par l'essayiste Caroline Fourest, opposante de longue date de Tariq Ramadan, qu'elle dit avoir mis en contact avec "Christelle" en novembre 2009. Soupçonnant ce magistrat d'être en poste au palais de justice de Paris, ils s'inquiètent "qu'il travaille sur le dossier de Monsieur Ramadan, qu'il soit amené à le faire ou a minima qu'il soit en contact avec des magistrats travaillant sur ce dossier".
Confronté à l'une de ses accusatrices, Tariq Ramadan avait été mis en difficulté par une cicatrice située sur l'aine, que la plaignante avait décrite et que l'islamologue avait reconnue posséder.
- Christelle raconte comment il lui a monté le "bobard du siècle" pour l'approcher. Et comment, elle - qui se sentait au plus mal après notamment un accident qui l'oblige depuis à marcher avec une canne - a pu "tomber dans ce truc énorme".
Une histoire qui l'a conduite, selon ses dires, dans la chambre d'hôtel de Tariq Ramadan le jour de leur première rencontre en octobre 2009 à Lyon. Là, elle raconte avoir vécu une scène très violente : coups au visage et au corps, sodomie forcée, viol avec un objet, humiliations diverses, avant de se faire traîner par les cheveux vers la baignoire où elle se fait uriner dessus.
- Henda Ayari raconte au Parisien "Je vivais une séparation très difficile avec mon mari. J’avais perdu la garde de mes enfants, j’étais seule, sans logement, sans travail". Elle se tourne alors vers les écrits de Tariq Ramadan. "Il m’a apporté les réponses que je cherchais." poursuit-elle.
L'islamologue la séduit jusqu'à l'attirer dans sa chambre d'hôtel "fin mars 2012". Henda Ayari accuse ensuite Tariq Ramadan de l'avoir "étranglée très fort" puis "giflée" avant de la violer. Elle souhaite porter plainte mais il l'en dissuade.
Henda Ayari est la première femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan. Elle témoigne : "pour Tariq Ramadan, soit tu es voilée, soit tu es violée"
Deux corps ont été découverts carbonisés sur un parking à Cuges-les-Pins dans les Bouches-du-Rhône à une trentaine de kilomètres de Marseille, samedi 3 février par les marins-pompiers.
Vers 22 h 15 les secouristes ont été appelés pour un "feu suspect" sur le parking d’un parc d’attractions qui était fermé, situé sur la départementale 8N, ont précisé les marins-pompiers confirmant une information de La Provence.
Ils ont découvert, après avoir maîtrisé le feu, deux corps gisant sur le sol, au bord de la route nationale. Les deux victimes étaient carbonisées et portaient des impact de balles au niveau du crâne.
"Il s'agissait en réalité de deux corps en train de brûler", a ajouté un responsable de la communication des marins-pompiers. Les victimes "n'ont pas encore pu être identifiées", a précisé à l'AFP, le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux. On ignore pour l'instant s'il s'agit d'un règlement de comptes.
La veille au soir, un homme d'une trentaine d'années avait été abattu de deux balles dans la tête alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture sur le chemin des Escourtines, dans le 11e arrondissement, dans les quartiers est de Marseille, a déclaré le procureur de la République, Xavier Tarabeux.
La liste des homicides 2018 à Marseille a débuté le 11 janvier avec une fusillade à la kalachnikov qui a fait un mort et un blessé grave dans le secteur de la Plaine, dans le 6e arrondissement.
Trois jours plus tard, c'est un adolescent de 17 ans qui a été abattu d'une balle en pleine poitrine, dans un appartement qu'il squattait dans le 10e arrondissement, dans les quartiers est de la ville. Selon la police, il ne s'agirait pas d'un règlement de comptes.
Le troisième homicide 2018 a eu lieu le 23 janvier, avec la mort d'un homme de 30 ans, tué par balles au pied d'un immeuble de la cité Campagne-Larousse dans 14e arrondissement, dans les quartiers nord. Le corps avait été retrouvé partiellement calciné.