Dans un hémicycle assez clairsemé, les
députés UMP et Nouveau Centre ont adopté l'article-phare du projet de loi de la réforme des retraites qui porte l'âge légal de départ de 60 à 62 ans à l'horizon 2018, en l'augmentant chaque année
de quatre mois à partir de la génération 1951.
Report également de 65 à 67 ans l'âge permettant d'obtenir une retraite à taux plein quel que soit le nombre de trimestres cotisés, malgré le succès des grèves et des manifestations qui ont vu
défiler mardi 7 septembre 2010 < 2,7 millions selon les organisations syndicales > < 1,1 million selon la police > de personnes contre la réforme des retraites.
Plus tard dans la soirée, les fonctionnaires sont également mis à contribution. L' Assemblée a reculé de deux ans l'âge de départ à la retraite des fonctionnaires et militaires qui pouvaient
partir jusqu'à présent avant 60 ans, comme les policiers, les surveillants de prison, les instituteurs ou les facteurs. Un autre article adopté relève de 65 à 67 ans la limite d'âge dans la
fonction publique à l'horizon 2023. Les parents fonctionnaires ne pourront plus , à partir de 2012, partir en retraite anticipée à condition d'avoir eu trois enfants et effectué 15 ans de
service.
Au lendemain de la journée de grèves et de manifestations, jugeant insuffisants les aménagements de la réforme des retraites proposés par Nicolas Sarkozy, six syndicats < CGT- CFDT - CFTC - CFE/CGC - FSU - Unsa > réunis au siège de la CGT à Montreuil
ont décidé d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 23 septembre 2010. Les syndicats Solidaires et Force ouvrière ne se sont pas associés à cet appel.
Les six organisations appellent à faire de la journée du mercredi 15 septembre 2010, jour du vote par les députés du projet de loi, une forte journée d'initiatives et d'interpellations des
députés, des membres du gouvernement et du président de la République dans les départements et les circonscriptions. Selon le calendrier actuel, le débat au Sénat débutera le 5 octobre 2010,
avant une adoption définitive à la fin du mois.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault,
considère qu'on peut aller vers un blocage, vers une crise sociale d'ampleur. Mais ce n'est pas nous qui avons pris ce risque, assure-t'il, pour qui le président Nicolas Sarkozy instrumentalise
la réforme des retraites pour des raisons politiques.
Le Syndicaliste regrette que dans ce pays, les syndicats sont sommés d'accepter systématiquement le fait accompli et les arbitrages successifs, unilatéraux et personnels du président. Cette
méthode atteint ses limites, affirme-t'il.
62% des français appellent à une poursuite de la contestation et les syndicats souhaitent une très forte mobilisation pour le mercredi 15 septembre 2010 et comptent égaler ou dépasser les 2,7 millions de manifestants le jeudi 23 septembre
2010, pour le maintien de la retraite à 60 ans.
Adresse blog : http://marseille-nord-savoir.over-blog.com < 06.63.73.33.21 >