Manifestation anti-Kadhafi à Marseille
Plus de 400 personnes selon les organisateurs, ont défilé samedi après-midi à Marseille pour réclamer le départ du colonel Mouammar Kadhafi.
Plus de 400 personnes selon les organisateurs, ont défilé samedi après-midi à Marseille pour réclamer le départ du colonel Mouammar Kadhafi.
Le vol silencieux et sans difficulté d'un magot d'un million d'euros a été perpétré par un caissier de la Banque Postale < Marseille Saint Victor >. Naïm El-Jaziri, 42 ans et son collègue, étaient jugés au tribunal correctionnel de Marseille, mercredi 24 février 2011.
C'est le 31 octobre 2009 au matin que le responsable de la Poste de la rue Combaud de Roquebrune dans le septième arrondissement de Marseille s'est aperçu du gouffre. Son caissier resté introuvable avait pris soin de vider aussi son appartement situé juste à côté de la Poste !
Dans les jours précédents, Naïm El-Jaziri, avait devancé sa prise de service pour falsifier des pièces comptables. Toute la semaine, il avait, sans éveiller l'attention, fait trois grosses commandes de billets auprès de la caisse régionale de la Banque Postale à Aix-en-Provence pour approvisionner les distributeurs. Il a fait en sorte que l'alarme reste inactive et ainsi près d'un million d'euros a été dissimulé. Dissimulation encore facilitée par l'absence de contrôle hiérarchique, le poste de directeur d'établissement étant resté vacant pendant une dizaine de jours. < Du million, il ne lui restait que < près de 900 euros >.
Le caissier qui s'était enfui en octobre 2009 avec près d'un million d'euros pour combler des < dettes de jeu >, a été condamné à 5 ans de prison dont deux avec sursis pour vol aggravé et faux. Son collègue Christophe César, 39 ans, facteur de la Poste COLBERT, qui avait enterré 100.000 euros dans son jardin écope de 18 mois dont six avec sursis pour recel et non justification de ressources. Les deux sont condamnés solidairement à rembourser le < million d'euros >.
Le président PS du conseil général des Bouches-du Rhône. Jean-Noël Guérini, aurait mis son frère au courant en avril 2009 d'une enquête ouverte à Marseille le concernant, selon une écoute téléphonique. Selon la retranscription de la conversation en date du 27 avril 2009, Jean-Noël Guérini, également sénateur des Bouches-du-Rhône, a appelé son frère pour le prévenir qu'une enquête préliminaire sera ouverte. < A mon avis, ça doit être pour les décharges, Alex >, avance alors Jean-Noël Guérini, précisant < De toute façon, au bout de trois ans, il y a prescription, ils ne peuvent rien faire >.
Alexandre Guérini dirige une société de traitement de déchets exploitant plusieurs décharges du département des Bouches-du-Rhône. Une information judiciaire avait été ouverte pour des malversations présumées touchant à l'attribution de marchés publics. L'enquête préliminaire avait été confiée aux gendarmes de la section de recherches de Marseille, sur la base d'un courrier anonyme adressé au procureur de la République, dénonçant un système mis en place par les frères Guérini. Dans le cadre de cette affaire, Alexandre Guérini a été mis en examen et écroué début décembre 2010 pour blanchiment, abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics et corruption active.
Le jeudi soir 17 février 2011, s'exprimant devant plusieurs centaines de militants socialistes, à l'occasion d'un banquet républicain à Allauch, Jean-Noël Guérini a répété qu'il n'avait absolument rien à se reprocher et a dénoncé une campagne qui vise à salir et à détruire. < Ce n'est pas par un hasard si le conseil général est visé par la droite sur le terrain des affaires à un mois des échéances électorales >, a-t-il ajouté, annonçant le dépôt d'une plainte pour violation et recel du secret de l'instruction. Concernant la conversation avec son frère, Jean-Noël Guérini a estimé que ces écoutes étaient sorties de leur contexte. < Oui, j'avais mon frère au téléphone, oui, je lui ai parlé, comme à ma fille ou mon épouse. Est-ce un délit ?. Nous parlions de tout et de rien, et même de politique. Est-ce un délit ? a-t-il précisé >.
A l'issue de la 135ème journée de conflit, mercredi 16 février 2011, le blocage des négociations entre salariés du centre de distribution du deuxième arrondissement de Marseille est resté malheureusement d'actualité faute d'avancées sur les questions centrales du conflit. Pour mémoire, < ce qui a mis le feu aux poudres >, selon le secrétaire CGT du secteur 02, et qui a suscité dès le 7 octobre 2010 un mouvement de grève suivi à 100% par les salariés, cadres compris, c'est le problème du statut des nouveaux embauchés. La direction persistant à avoir recours aux travailleurs intérimaires dans le centre courrier. Ce qui pose le double problème de la baisse de la qualité de service public et l'intérêt même des employés précaires dont nous réclamons qu'ils puissent avoir la garantie d'emploi stable.
Au centre de distribution, mercredi 16 février 2011 à 16h30, il y a eu la visite de responsables du Front de Gauche : Christian Picquet < Gauche Unitaire >, Jean-Luc Mélenchon < Parti de Gauche >, Pierre Laurent et Pierre Dharréville < PCF >, pour soutenir les postiers de Marseille 02.
Les postiers ont fait part de leurs difficultés à porter à bout de bras un conflit et des revendications qu'ils estiment à juste titre être d'intérêt général. < Nous souffrons, y compris dans nos vies intimes, de la longueur de ce conflit >, a confié l'un des postiers en grève à Jean-Luc Mélenchon. < Vous n'êtes pas des gréviculteurs >, leur répondait-il. Comme on qualifie souvent celles et ceux qui sont déterminés à se battre pour leurs droits.
Les postiers du deuxième arrondissement de Marseille viennent de décider de la reprise du travail, mardi 22 février 2011 après une grève de 139 jours. Soutenus depuis le début du conflit par la majorité des habitants de leur secteur < signature de milliers de pétitions, organisation de débats avec les usagers, rencontre avec les politiques >. < De plus une solidarité s'est instaurée de la part des postiers, des usagers, des organisations syndicales, des associations et partis politiques, le secours populaire, des associations de commerçants de quartiers >. Tous ces acteurs, et la détermination de l'ensemble des agents du centre courrier ont contribué à l'ouverture de l'ultime négociation qui a mis fin à ce conflit.
Sur la question de l'emploi, nous avons obtenu le comblement des départs en retraite tout en gardant la même organisation que nous avions auparavant, commente Alain Croce, délégué CGT. Fin mars 2011, un titulaire < fonctionnaire ou CDI > est prévu pour remplacer le poste de l'intérimaire qui n'a plus sa place dans le centre courrier, conclut-il.
Dans la 16ème édition de son rapport sur le mal logement, rendu publique le mardi 1er février 2011, une fois de plus, la Fondation Abbé Pierre tire la sonnette d'alarme. Elle chiffre à 8,2 millions le nombre de Français en situation de mal logement ou de fragilité et de précarité. Dans le détail, il s'agit de 3,6 millions de personnes non ou mal logées et plus de 5 millions en situation de réelle fragilité à court terme et moyen terme. En 2010, elle avait chiffré à 6,6 millions le nombre de personnes en fragilité.
Mais en 2011, la Fondation Abbé Pierre va plus loin < elle estime que 1,2 million de personnes sont en demande d'un logement social, tandis que 3,4 millions sont en situation de précarité énergétique et que 1,3 million de locataires ont rencontré des difficultés pour s'acquitter de leur loyer. Ce sont au moins 10 millions de personnes qui subissent aujourd'hui, selon elle, les conséquences de la crise du logement.
La crise économique, souligne la Fondation Abbé Pierre, a incontestablement renforcé la sensibilité du logement à la pauvreté et à la précarité. Mais surtout, elle a élargi le champ de ceux qui se retrouvent confrontés à des problèmes de logement. Parmi les plus vulnérables, dont la crise a accentué les difficultés, se trouvent les jeunes, mais aussi les femmes seules avec enfants. Dans ces conditions, explique la Fondation, < l'aide d'urgence et les dispositifs d'accompagnement ont été débordés >. Et tous les acteurs du secteur témoignent des difficultés des plus modestes d'accéder au logement et de s'y maintenir. Mais surtout, la crise a aussi fait basculer dans la précarité des ménages jusqu'à présent épargnés. C'est ainsi que les couches moyennes sont désormais parfois frappées de plein fouet par des difficultés du logement. Non seulement parce que leur travail est devenu de plus en plus précaire. Mais aussi parce que l'évolution des revenus et du coût du logement crée une nouvelle zone de fragilité et provoque un élargissement des publics confrontés au problème de logement. Et de poursuivre que la situation ne devrait pas s'améliorer, compte tenu de l'évolution du prix de l'immobilier, dont la hausse se poursuit, tandis que celle des revenus ne suit pas cette tendance. Tout en soulignant une incapacité croissante de la politique du logement à limiter cette extension et à réduire ces difficultés.
Si vous souhaitez télécharger le rapport mal-logement 2011 de la Fondation Abbé Pierre
Vous avez le lien sur la partie droite du blog.