Publié le 22 Mars 2016

Au moins trois explosions ont retenti à Bruxelles, mardi 22 mars. Un peu avant 8 heures, deux explosions ont frappé l'aéroport de Bruxelles-National, à Zaventem. Elles ont fait au moins 13 morts et 35 blessés, selon le parquet fédéral. L'aéroport est fermé "jusqu'à nouvel ordre", indique sur son site internet Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne.

Une première explosion a été entendue dans le hall des départs, puis une deuxième déflagration a retenti, selon des médias belges qui ont ajouté que de nombreuses personnes quittaient l'aéroport en courant, abandonnant leurs bagages sur place. Ces explosions ont fait au moins 13 morts et 35 blessés, selon le parquet fédéral, et ont provoqué de gros dégâts dans le hall. Un numéro d'urgence a été mis en place pour les personnes qui auraient des proches dans les endroits concernés : 02 506 47 11.

- Une explosion dans une station de métro du quartier européen à Bruxelles. Elle a été entendue par plusieurs témoins, et a touché la station Maelbeek. Le métro bruxellois est en cours de fermeture, selon une journaliste du Soir.

- Des tirs et des cris en arabe à l'aéroport, avant les explosions ? Des tirs auraient été entendus dans le hall des départs de l'aéroport international de Bruxelles, avant qu'une personne ne crie quelque chose en arabe et que les explosions retentissent, ont annoncé plusieurs témoins sur place cités par l'agence de presse Belga.

- L'alerte antiterroriste relevée au niveau maximal. Le ministre-président du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoot, a également indiqué à la RTBF qu'un plan catastrophe avait été lancé.

Tous les vols ont été annulés, selon le compte Twitter de l'aéroport, et certains avions déjà en vol sont déroutés, selon les applications sur les réseaux sociaux suivant l'évolution des vols en temps réel.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 21 Mars 2016

Les Républicains ont gagné dimanche au second tour les trois élections législatives partielles dans l'Aisne, le Nord et les Yvelines, dont deux en duel face au FN, après la déroute des candidats de gauche au 1er tour.

Ces trois partielles étaient organisées après la démission de leurs sièges de député de présidents ou vice-président de région élus lors des régionales de décembre. Et le parti présidé par Nicolas Sarokzy a fait un sans-faute.

Pascal Thévenot succède à Valérie Pécresse. Dans la 2e circonscription des Yvelines, le candidat Les Républicains partait largement favori pour succéder à Valérie Pécresse, élue à la tête du Conseil régional d'Ile-de-France. Soutenu par l'UDI et le MoDem, il a rassemblé 72,4% des voix face au socialiste Tristan Jacques (37,6%).

Un score sans appel dans l'Aisne. Le candidat du parti Les Républicains Julien Dive l'a emporté dans la 2e circonscription de l'Aisne devant la candidate du Front national Sylvie Saillard-Meunier.

Le maire d'Itancourt a été élu député avec 61,14% des voix contre 38,86% pour Mme Saillard-Meunier lors d'un scrutin où la participation a atteint 34,25%, selon les résultats de la préfecture. Il succédera à l'Assemblée nationale à Xavier Bertrand qui a démissionné de son mandat de député pour se consacrer à la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie après son élection à la présidence de l'assemblée régionale.

Le FN largement battu dans le Nord. Le candidat Les Républicains de la 10e circonscription du Nord, Vincent Ledoux, est arrivé en tête devançant largement la candidate frontiste. Vincent Ledoux, 49 ans, a obtenu 67,92% des voix, contre 32,08% pour la candidate du Front national Virginie Rosez, lors d'un scrutin où la participation n'a atteint que 22,00% (21,7% au premier tour).

Il remplacera à l'Assemblée nationale le maire de Tourcoing Gérald Darmanin (LR) qui a démissionné de son mandat de député en janvier pour cause de cumul des mandats, préférant entrer dans l'exécutif régional au côté de Xavier Bertrand, dont il est l'un des vice-présidents.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 21 Mars 2016

Les services de renseignements le pensaient en Syrie depuis 3 ans... En réalité, le Belge Najim Laachraoui, qui se cachait ces derniers mois sous la fausse identité de Soufiane Kayal, était rentré en Europe pour participer à la préparation des attentats de Paris.

Depuis l'arrestation de Salah Abdeslam, c'est l'un des deux hommes toujours en fuite activement recherchés. Soufiane Kayal, qui utilisait une fausse carte d'identité belge, vient d'être formellement identifié. Le parquet fédéral belge annonce ce lundi matin qu'il s'appelle en réalité Najim Laachraoui. L'homme est né le 18 mai 1991 et était parti en Syrie en février 2013.

Le nom de Najim Laachraoui figure sur dans les fichiers de l'Organe belge de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam), selon une information de la RTBF. Sa présence en Syrie était connue depuis 2013 et depuis 2014, un mandat d'arrêt international a été prononcé à son encontre.

Najim Laachraoui est en ce moment même jugé en Belgique, dans un procès pour terrorisme. Quinze ans de prison ferme ont été requis contre lui.

Les enquêteurs, qui le recherchent sous l'identité de Najim Laachraoui disposent de plusieurs éléments contre lui. On sait tout d'abord que le 9 septembre 2015, il a été contrôlé sous sa fausse identité de "Soufiane Kayal" à la frontière entre la Hongrie et l'Autriche à bord d'un véhicule Mercedes de location.

Najim Laachraoui se trouve en compagnie de deux personnes: Salah Abdeslam et Mohamed Belkaid qui fait usage alors d'une fausse cartes d'identité belge au nom de Samir Bouzid. Ce dernier a été tué mardi dernier lors de la perquisition de Forest.

Najim Laachraoui a également loué sous son identité fictive la maison d'Auvelais, en Belgique, qui a servi de planque aux terroristes. On y retrouvera son ADN. D'autres traces lui appartenant, ont également été découvertes dans l'appartement conspiratif de Schaerbeek. Par ailleurs, une des lignes téléphoniques qu'il utilisait était en contact le soir du 13 novembre avec le coordinateur des attentats, Abdelhamid Abaaoud.

Son ADN a aussi été retrouvé sur deux ceintures d'explosifs utilisées pour l'une au Bataclan et l'autre au Stade de France, indique ce lundi la RTBF. Le média, qui évoque les connaissances en électromécanique de l'intéressé, émet l'hypothèse qu'il ait pu avoir un rôle d'artificier dans l'organisation des attentats. L'appartement de Schaerbeek, dans lequel sa présence a été détectée, a très probablement servi, toujours selon la RTBF, de lieu de confection des explosifs.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 19 Mars 2016

L'avocat de Salah Abdeslam Sven Mary vient de déclarer que son client refuserait la demande d'extradition vers la France, comme le droit l'y autorise. Me Sven Mary a précisé que Salah Abdeslam collaborait avec la justice belge.

Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, a été inculpé de "meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste" dans le cadre de l'enquête sur les attaques du 13 novembre 2015, a annoncé samedi le parquet fédéral belge.

Salah Abdeslam a quitté, samedi 19 mars dans la matinée, l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles, où il était soigné pour une blessure à la jambe, survenue lors de son arrestation vendredi dans les rues de Molenbeek, près de Bruxelles.

L'un des complices de Salah Abdeslam, lui aussi hospitalisé vendredi, a également été emmené hors de l'hôpital. Le suspect-clé des attentats de Paris et son complice sont désormais entre les mains de la justice belge. Ils doivent être entendus par un juge d'instruction.

Interpol a envoyé samedi une recommandation à ses 190 pays membres à travers le monde, leur demandant une "vigilance accrue" aux frontières pour éviter la fuite de potentiels complices de Salah Abdeslam.

L'organisation internationale de police craint que l'arrestation du suspect ne pousse des personnes liées aux attentats du 13 novembre à fuir "en Europe ou ailleurs". "Toute personne liée à Abdeslam pourrait s'inquiéter que sa localisation soit révélée et tenter de partir pour éviter d'être repérée", estime le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock. "Il est donc vital que les pays continuent de coopérer et procèdent à des contrôles minutieux", insiste-t-il.

Pour ce faire, Interpol invite ses membres à utiliser la base de données des documents volés et perdus SLTD (Stolen and Lost Travel Documents) qui comporte les références de 250.000 passeports irakiens et syriens perdus ou volés.

Dans cette base de données figurait le passeport syrien retrouvé aux abords du Stade de France après les attentats du 13 novembre, passeport qui avait été enregistré dès avril 2014, rappelle Interpol.

L'avocat du suspect des attentats du 13 novembre, Sven Mary, a annoncé à la presse que Salah Abdeslam avait été placé sous "mandat d'arrêt" par le juge d'instruction, à savoir inculpé et placé en détention provisoire en droit belge.

le parquet fédéral belge annonce que Salah Abdeslam a été inculpé (mis en examen, NDLR) pour "meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste". - Ces mêmes charges ont été retenues contre l'homme arrêté avec lui, celui qui utilise les fausses identités syrienne et belge de "Monir Ahmed Alaaj" et "d'Amine Choukri". - Concernant Abid A., qui aurait logé Salah Abdeslam, il a été inculpé pour "participation aux activités d'un groupe terroriste et recel de criminels.
- Salah Abdeslam, "Amine Choukri" et Abid A. ont été placés en détention provisoire.
- Djemila A., qui est de la même famille qu'Abid A., a été inculpé pour "recel de criminels" mais n'a pas été écroué.
- Sihane A., également membre de la famille, a été relâchée sans charges

Par la voix de son avocate, Me Nathalie Gallant, la famille de Salah Abdeslam s'est dit "soulagée" samedi par l'arrestation du suspect à Bruxelles vendredi.

Le frère de Salah, Mohammed Abdeslam, a voulu dire "au nom de sa famille" qu'ils partageaient un "sentiment de soulagement", a confié Me Gallant à la télévision belge RTBF. "D'abord parce que Salah a été arrêté vivant. C'était une des espérances de la famille. Soulagement également parce que la chasse à l'homme a pris fin, et qu'il faut se rendre compte que cette famille est sous pression non-stop depuis quatre mois", a ajouté l'avocate.

Selon la RTBF, Nathalie Gallant défendra deux des cinq personnes interpellées vendredi: celle qui a "hébergé Salah Abdeslam", et "la mère de cette personne".


Deux terroristes sont toujours recherchés après l'arrestation d'Abdeslam :

Deux terroristes sont toujours recherchés après l'arrestation de Salah Abdeslam

- Un homme d'une trentaine d'années qui utilise une fausse carte d'identité belge répondant au nom de "Soufiane Kayal". Les enquêteurs ignorent son vrai nom et sa nationalité. Il a été contrôlé en septembre 2015, deux mois avant les attentats, en compagnie de Salah Abdeslam et du dénommé "Samir Bouzid", lui aussi porteur d'une fausse pièce d'identité belge. Les trois suspects sont aperçus en voiture entre la Hongrie et l'Autriche. Pas encore recherchés à ce moment-là, ils peuvent reprendre leur route. Ces trajets suspects laissent penser qu'ils ont pu aider les terroristes à rentrer en Europe, la frontière hongro-autrichienne étant un point de passage des migrants.

"Soufiane Kayal" est également suspecté d'avoir joué un rôle logistique: il a loué avec son identité fictive une maison à Auvelais, en Belgique, qui a servi de planque aux terroristes. Il pourrait également avoir participé à la coordination des attaques: plusieurs terroristes, dont Abdelhamid Abaaoud, ont été en contact, le 13 novembre au soir, avec des lignes téléphoniques belges attribués à "Kayal" et "Bouzid".

Il apparaît désormais que "Samir Bouzid" est l'homme tué mardi dernier lors de l'opération policière à Forest. Grâce aux empreintes digitales, les enquêteurs ont pu retrouver sa véritable identité: Mohamed Belkaid, un Algérien de 35 ans qui séjournait de façon illégale en Belgique.

Deux terroristes sont toujours recherchés après l'arrestation de Salah Abdeslam

- Mohamed Abrini a 30 ans et possède la double nationalité belge et marocaine. Egalement originaire de Molenbeek, comme un grand nombre des terroristes du 13 novembre, il est visé par un mandat d'arrêt européen. Il est décrit comme "dangereux et probablement armé". Son rôle précis dans les attaques du 13 novembre reste encore flou, mais il a été aperçu à deux reprises en compagnie des terroristes.

Une première fois avec Salah Abdeslam, dont il serait très proche, deux jours avant attentats. Les deux amis sont filmés par une caméra de vidéosurveillance à une station essence de Ressons-sur-Matz (Oise), située sur une autoroute qui mène vers Paris. C'est Abrini qui est au volant. Ils sont soupçonnés d'avoir effectuer des repérages ou d'être allés réserver les appartements en Ile-de-France qui ont servi de planques. Abrini est aperçu une seconde fois la veille des attaques à Bruxelles, là encore sur une caméra de vidéosurveillance. Il est alors en compagnie d'une partie des tueurs qui, visiblement, s'apprêtent à faire la route vers Paris.

Il est toutefois avéré qu'Abrini n'était pas à Paris le soir des attentats, ce qui semble exclure une participation active aux tueries. Des témoins certifient l'avoir vu signer un bail avec sa femme pour louer un appartement à Bruxelles. Il est depuis introuvable.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 19 Mars 2016

L'homme le plus recherché d'Europe depuis les attentats du 13 novembre à Paris, Salah Abdeslam, a été arrêté vendredi à Molenbeek en compagnie d'Amine Choukri et de trois membres d'une famille qui l'hébergeait.

C'est un ami de Salah Abdeslam, contacté par ce dernier pour lui trouver une planque, qui aurait permis aux policiers de remonter jusqu'au fugitif, comme l'explique Le Monde.

Salah Abdeslam, le suspect-clé en fuite des attentats de Paris, a été arrêté ce vendredi, lors d'une opération policière à Molenbeek, en Belgique. "Après les sommations d'usage, l'assaut a été donné par la police", a décrit un élu local, sous couvert d'anonymat. Un homme "jeune, de petite taille à casquette, s'est enfui (...) Il a été touché par la police et emmené en ambulance", a-t-il ajouté. Blessé à la jambe, "l'ennemi public numéro un" a été transféré à l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles. L'un de ses complices a également été interpellé.

Lors d'une conférence de presse donnée avec le Premier ministre belge Charles Michel, François Hollande a déclaré qu'il s'attendait à ce que la Belgique extrade "le plus rapidement possible" Salah Abdeslam vers la France.

Mardi, les empreintes de Salah Abdeslam avaient été retrouvées dans l'appartement de Forest, près de Bruxelles, dont la perquisition avait tourné à la fusillade entre la police et trois hommes lourdement armés qui se planquaient dans l'habitation sans eau ni électricité.

L'un d'entre eux avait été tué: Mohamed Belkaïd, un Algérien de 36 ans entré illégalement en Belgique et jusque-là non connu de la justice belge, plus connu sous le faux nom de Samir Bouzid. Il avait notamment envoyé des fonds à la cousine d'Abdelhamid Abaaoud quelques jours après les attentats du 13 novembre. Deux autres avaient pris la fuite.

Lors de leurs investigations lancées après le 13 novembre, les enquêteurs en charge des investigations ont en effet défini que le 9 septembre 2015, Salah Abdeslam, a été contrôlé à la frontière entre l'Autriche et la Hongrie. Il est accompagné de deux hommes, qui se présentent avec "de fausses cartes d'identité belges au nom de Samir Bouzid et Soufiane Kayal".

Le 17 novembre, quatre jours après les attentats de Paris, c'est au nom de Samir Bouzid qu'est effectué un virement de 750 euros à la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats.

Un homme signale l'adresse de la planque de Salah Abdeslam à la police : C'est l'acte décisif qui a permis la localisation de l'homme le plus recherché d'Europe. Selon France 2, un homme s'est rendu vendredi matin dans un commissariat de Bruxelles, pour indiquer aux policiers l'adresse où se cachait le terroriste présumé. Quelques heures plus tard, l'assaut est lancé à Molenbeek, sa commune d'origine, où des dizaines de policiers encerclent le logement. Salah Abdeslam est finalement blessé à la jambe lors des échanges de tirs et interpellé.

Salah Abdeslam, âgé de 26 ans et originaire de la commune bruxelloise populaire de Molenbeek, est soupçonné par les enquêteurs français d'avoir joué au moins un rôle-clé de logisticien dans ces attentats djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Il s'est évaporé dans la nature depuis son exfiltration de Paris par des amis, au lendemain des attaques.

Un autre suspect reste recherché: Mohamed Abrini (30 ans), filmé le 11 novembre dans une station service sur l'autoroute entre Paris et Bruxelles en compagnie de Salah Abdeslam.

Salah Abdeslam et son complice Amine Choukri, tous deux légèrement blessés lors de leur interpellation vendredi à Bruxelles, sont sortis de l'hôpital ce samedi matin, annonce le maire de Bruxelles. Ils vont maintenant être interrogés par les enquêteurs.

Belgique : Salah Abdeslam est sorti de l'hôpital pour être entendu par les enquêteurs

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 18 Mars 2016

"Démission". C'est le mot du moment dans les rues de Sao Paulo, Rio de Janeiro ou Brasilia. Des milliers de Brésiliens ont défilé, mercredi 16 mars, contre le pouvoir en place. En ligne de mire : leur présidente Dilma Rousseff, mais aussi leur ancien président, Lula, qui devait faire son grand retour au gouvernement en tant que chef de cabinet de la présidence, une sorte de super-Premier ministre.

Finalement, un juge a ordonné la suspension de son entrée au gouvernement, tandis que les députés ont lancé une procédure de destitution contre Dilma Rousseff. Dimanche, plus de 3,5 millions de Brésiliens avaient déjà manifesté à travers tout le pays, selon le quotidien O Globo (en portugais).

La présidente Dilma Rousseff, réélue de justesse en 2014, fait face à une grave crise économique. Le chômage explose, le pays est en récession et les prix ne cessent d'augmenter : +15% pour le prix de l’eau, +51% pour le prix de l’électricité, +20% pour celui de l’essence, sans parler des produits alimentaires comme les légumes, note Le Monde.

A cela s'ajoute une crise politique majeure. En décembre, Dilma Rousseff avait fait l'objet d'une procédure de destitution, annulée quelques jours plus tard par la Cour suprême. L'opposition l'accuse d'avoir maquillé les comptes publics en 2013 en vue de sa réélection un an plus tard. Au pied du mur, la présidente brésilienne a donc fait appel à celui à qui elle doit sa carrière politique. Lula, l'homme au miracle socio-économique des années, 2000, est rappelé aux affaires.

Sauf que la nomination de Lula intervient dix jours seulement après son audition par la justice et la perquisition de son domicile. Le parquet a requis contre l'ancien chef de l'Etat des poursuites pour "occultation de patrimoine" et a demandé son placement en détention. Or, ce poste ministériel est, pour l'ancien président, synonyme d'immunité judiciaire. Les ministres ne peuvent en effet répondre pénalement de leurs actes que devant le Tribunal suprême fédéral.

Le nom de Lula est mêlé à un immense scandale au Brésil : "Petrobras", du nom de l'entreprise pétrolière contrôlée par l'Etat. Petrobras et les géants brésiliens du BTP se seraient partagé des marchés pour les surfacturer. Des pots-de-vin auraient été aussi versés à la coalition de centre-gauche au pouvoir depuis l'élection de Lula en 2003, explique Le Monde.

Le nom de l'enquête, menée par le juge fédéral Sergio Moro, est clair : "lava jato", soit "lavage express". Depuis deux ans, 133 condamnations à des peines de prison ont été prononcées contre des responsables politiques, des intermédiaires, des cadres d’entreprises et des fonctionnaires, signale O Globo (en portugais).

L'étau se resserre autour de l'ancien président. La justice soupçonne Lula d'avoir bénéficié d'un luxueux appartement en triplex, à Gujara, une station balnéaire prisée, proche de Sao Paulo, relaie Courrier international.

Une conversation téléphonique entre Dilma Rousseff et Lula, rendue publique par le juge Sergio Moro, qui a mis le feu aux poudres mercredi. La présidente informe son mentor politique qu'elle va lui faire parvenir rapidement son décret de nomination. "Ne t'en sers qu'en cas de nécessité", lui dit-elle.

Pour les détracteurs de Lula, c'est trop. Ils accusent Dilma Rousseff de l'avoir nommé pour le protéger des poursuites judiciaires.

Des milliers de manifestants se sont aussitôt massés devant la présidence de la République, à Brasilia. Certains ont repris la fameuse phrase prononcée par Lula en 1988 quand il était syndicaliste, cette fois à ses dépens : "Au Brésil, quand un pauvre vole, il va en prison. Quand un riche vole, il devient ministre !"

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 17 Mars 2016

Après six ans de gel des augmentations générales, Annick Girardin, la ministre de la Fonction publique, devrait annoncer, selon les syndicats, une hausse de 1% du point d'indice pour les fonctionnaires. Celle-ci s'opérera en deux fois : +0,5% le 1er novembre 2016 et +0,5% le 1er mars 2017.

L'exécutif promettait "un geste significatif". Le gouvernement propose finalement une hausse de 1% du point d'indice – base de calcul du salaire des fonctionnaires – en deux temps, annoncent des syndicats à l'AFP, jeudi 17 mars.

Le point d'indice est gelé à 4,63 euros depuis 2010. Selon les syndicats, ce gel a contribué à faire perdre 8% de pouvoir d'achat aux agents de la fonction publique, même si certains ont vu leur rémunération augmenter en raison du passage des échelons, de l'ancienneté... L'annonce de ce dégel a immédiatement fait réagir les syndicats, qui l'ont jugé "inacceptable".

Une hausse de 1% de la valeur du point était chiffrée à 1,85 milliard d'euros pour les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière), selon la Cour des comptes. D'où l'avertissement de Bercy : "Il ne s'agit pas (que cette hausse) atteigne des niveaux déraisonnables", a insisté mercredi Emmanuel Macron.

Avant même cette annonce, Les Républicains ont dénoncé le principe d'une telle hausse. "De l'électoralisme aux frais des Français", a jugé Eric Woerth, leur secrétaire général, parlant d'une revendication "infinançable". Nicolas Sarkozy s'est déjà fixé "comme premier objectif" de supprimer "entre 300 000 et 350 000 postes" de fonctionnaires en un quinquennat.

Pour François Bayrou, une revalorisation est "légitime", mais le président du Modem craint "de grandes difficultés puisqu'on va devoir financer encore par des impasses". Le FN aussi y est "favorable", mais veut que les "grandes collectivités territoriales" cessent " de recruter des agents publics surnuméraires".

En 2014, la masse salariale publique a atteint 278 milliards d'euros, près du quart de la dépense publique, selon la Cour des comptes.

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Publié le 16 Mars 2016

Des images filmées dans le bar de l'hôtel Etoile du Sud, sur la plage, montrent la violence de l'attaque. La sécurité a été renforcée dans la station balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire, lundi 14 mars, au lendemain de l'attaque terroriste jihadiste qui a fait au moins 18 morts près d'Abidjan.

Des images filmées par la vidéosurveillance installée sur la plage de l'hôtel Etoile du Sud et publiées lundi montrent la violence de l'attaque et la réaction des employés des lieux, mais aussi des touristes qui se trouvaient là.

L'attaque, qui a débuté à 12h30 (heure locale), a pris par surprise les personnes qui se trouvaient autour du bar de l'hôtel. Dans la vidéo, on entend des tirs à proximité, qui font fuir les employés de l'hôtel et les familles. Les rafales se rapprochent alors du point où se trouve la caméra de surveillance.

Alors que le bar est vidé de ses occupants, des personnes armées venant de la plage continuent de progresser vers l'hôtel, en tirant. Dans la seconde partie de la vidéo, on distingue deux personnes, armées de fusils, arpenter les lieux.

Le bilan de l'attaque est désormais de 15 civils, dont quatre Français, et trois membres des forces de sécurité tués. Trois assaillants ont été abattus.

VIDEO - Côte d'Ivoire : les images de l'attaque filmées par la vidéosurveillance  à Grand-Bassam

La Côte d'Ivoire a été la cible dimanche d'un attentat revendiqué par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Un commando armé a tué dix-huit personnes - quinze civils et trois membres des forces de sécurité - lors de son attaque à Grand-Bassam, une station balnéaire située à une quarantaine de kilomètres d'Abidjan, a annoncé lundi le ministre ivoirien de l'Intérieur Hamed Bakayoko. Quatre Français figurent parmi les victimes. Trois terroristes ont par ailleurs été abattus et 33 personnes blessées.

Selon plusieurs témoins, six assaillants cagoulés et armés de fusils automatiques ont ouvert le feu au hasard, peu avant 13 heures, aux environs d'un hôtel connu des lieux, l'Étoile du Sud. Une personne sur place a affirmé qu'un des hommes criait "Allah Akbar". Abbas el-Roz, un ressortissant libanais interrogé par l'AFP, qui séjournait dans cet établissement, a raconté que l'un d'eux portait un fusil d'assaut kalachnikov et une ceinture de grenades.

Deux hôtels voisins, le Koral Beach et l'Auberge Bassamoise, ont également été visés par les assaillants. "Les forces de sécurité ivoiriennes sont intervenues immédiatement et ont pu neutraliser six terroristes ", a-t-il dit. Dans sa revendication, Aqmi a de son côté indiqué que l'attaque avait été menée par seulement «trois héros».

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a évoqué de son côté un bilan «lourd, les terroristes ont réussi à tuer quinze civils et nous avons perdu trois membres des forces spéciales.» François Hollande a dénoncé un «lâche attentat», promettant un "soutien logistique et de renseignement pour retrouver les agresseurs". La justice française a par ailleurs ouvert une enquête pour assassinat terroriste, en raison de la présence de quatre victimes françaises, alors que des cellules de crise ont été ouvertes à Paris et à Abidjan.

Les forces de l'ordre locales se sont déployées rapidement, vite soutenues par des troupes d'intervention et des militaires cantonnés dans la région afin de parer à ce genre d'événements. Le pont qui sépare le Quartier France, la vieille ville, de sa partie nouvelle, où se situe la majorité des hôtels et des bars, avait été coupé à la circulation et était gardé par des véhicules militaires. Des civils étaient évacués, certains mains sur la tête, tandis que des policiers et des militaires traquaient les assaillants et ratissaient la zone.

La station de Grand-Bassam, très prisée par la bourgeoisie ivoirienne et par la communauté expatriée, est une cible idéale pour des terroristes. En ce dimanche de canicule, elle était bondée. La Côte d'Ivoire se savait par ailleurs potentiellement visée par un attentat et le gouvernement avait appelé à plusieurs reprises à la vigilance.

Le pays n'a jamais été directement menacé par des groupes djihadistes sévissant au Mali comme al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) ou al-Mourabitoune. Mais le risque était néanmoins réel. À l'hiver 2015, plusieurs attaques de villages avaient été enregistrées dans l'extrême sud du Mali à une dizaine de kilomètres de la frontière ivoirienne.

En envoyant leurs tueurs frapper la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, les chefs d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) n'ont pas agi au hasard: ils ont frappé symboliquement la France, leur ennemi juré, assurent des analystes à l'AFP. Premier comptoir français dans la région au milieu du XIXe siècle, sous le nom de «Fort-Nemours», Grand-Bassam a aussi été à partir de 1893 le premier centre administratif colonial français.

"Frapper la Côte d'Ivoire, c'est bien évidemment une façon de s'en prendre à l'allié historique de la France dans la région" explique à l'AFP Antoine Glaser, africaniste qui vient de publier Arrogant comme un Français en Afrique (Fayard). Grand-Bassam, "c'est la capitale historique de la colonisation française, il y un musée avec des missionnaires, un cimetière français... C'était la cible parfaite pour envoyer un message contre la France en Afrique. C'est même étonnant que ça n'ait pas été davantage protégé".


L'armée française est de longue date présente sur le territoire ivoirien, avec actuellement six cents hommes répartis dans quatre bases, dans les environs d'Abidjan.

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Publié le 16 Mars 2016

Facebook nuit à la bonne santé de la démocratie. C'est ce que pense Richard Stallman, fondateur du mouvement du logiciel libre. "Il faut éliminer Facebook pour protéger la vie privée !", a-t-il lancé en marge d'une conférence au quotidien montréalais Le Devoir. Le célèbre programmeur américain, inventeur du système d'exploitation GNU, à l'origine de Linux, milite de longue date pour une informatique libre et ouverte.

Car "sans cette vie privée, sans la possibilité de communiquer et d'échanger sans être surveillé, la démocratie ne peut plus perdurer". Facebook érige un monde où les communications sont surveillées. Ces échanges surveillés induisent une perte de pouvoir pour le citoyen: le pouvoir de signaler les abus, le pouvoir de contrôler ce que fait l'Etat.

Concernant Facebook, Richard Stallman ne mâche pas ses mots. "C'est un service parfaitement calculé pour extraire et pour amasser beaucoup de données sur la vie des gens. C'est un espace de contraintes qui profile et fiche les individus, qui entrave leur liberté, qui induit forcément une perte de contrôle sur les aspects de la vie quotidienne que l'on exprime à cet endroit".

A terme, les conséquences sociales et politiques d'un tel pouvoir pour une entreprise ne peuvent être que délétères. Richard Stallman met également en garde les gouvernements face au pouvoir de ces entreprises. "Le logiciel privateur surveille ses utilisateurs, décide de ce qu'il est possible de faire avec ou pas, contient des portes dérobées universelles qui permettent des changements à distance par le propriétaire, impose de la censure. Lorsqu'on l'utilise, on se place forcément sous l'emprise de la compagnie qui le vend".

Le logiciel libre, dont il a lancé le mouvement du même nom en 1983, c'est le cheval de bataille de ce programmeur militant. Une philosophie que Richard Stallman oppose à celle de sociétés informatiques, Microsoft et Apple en tête. Lors des conférences, c'est ce même message qu'il porte, appelant les gouvernements à réagir : "les gouvernements ont un rôle important à jouer pour combattre ces injustices en s'échappant des cadres privateurs dans lesquels ils se sont placés".

L'école est aussi appelée à utiliser les logiciels libres: "c'est la seule façon de regagner collectivement la liberté perdue et de reprendre le contrôle sur des activités qui nous ont d'ores et déjà échappé".

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 16 Mars 2016

Lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée ce mercredi matin, le parquet belge a donné des détails sur l'opération de police menée mardi 15 mars à Forest, une commune du sud de Bruxelles.

Le suspect abattu a été identifié, il s'agit de Belcaïd Mohammed, un Algérien né le 9 juillet 1980 qui séjournait illégalement dans le pays. L'homme n'était connu des services de police que pour un vol commis en 2014. Un drapeau de l'organisation État islamique et un livre sur le salafisme ont été retrouvés à côté de son corps gisant dans l'appartement qui devait être perquisitionné et qui a servi de lieu de retranchement aux tireurs.

Thierry Werts, substitut du procureur, a expliqué que plus de 100 perquisitions ont été effectuées depuis les attentats de Paris le 13 novembre dernier et 58 personnes ont déjà été interpellées. Mardi 15 mars, une équipe de police franco-belge s'est rendue dans l'appartement rue du Dries à Forest, dans le cadre de ces opérations. À leur arrivée et alors qu'ils pensaient trouver un endroit vide, au moins deux personnes ont commencé à tirer avec une kalachnikov et un Riot Gun.

"Un échange de tirs bref mais nourri", précise Thierry Werts. Trois policiers sont touchés, dont une Française. Retranchés dans leur appartement, les tireurs font un nouveau blessé dans les heures suivantes : un policier belge est touché à la tête. L'équipe de tireurs d'élite répond et réussit à atteindre l'un des suspects, Belcaïd Mohammed. Il est neutralisé alors qu'il allait ouvrir le feu depuis une fenêtre. "Le pire a été évité grâce à la réactivité professionnelle des policiers", a salué le magistrat.

Dans la journée et dans la nuit, les perquisitions se sont poursuivies dans les alentours. Les policiers ont découvert des munitions de kalachnikov et un habit noir au pied d'un immeuble qu'ils ont fouillé et où ils ont trouvé deux armes.

Le journal La Dernière Heure expliquait ce mercredi matin que la police belge recherchait un homme armé et dangereux impliqué dans la fusillade de mardi. Le portrait-robot diffusé en exclusivité par le journal indique que l'individu est de type nord-africain et âgé de 25 à 28 ans. Il mesure 1m85 et est de corpulence mince. Il a le teint mat et il portait une casquette blanche. Les enquêteurs recueillent toutes informations sur ce fugitif très dangereux au 0800.30.300.

Toujours selon La Dernière Heure, deux figures du grand banditisme, les frères Khalid et Ibrahim El Bakraoui, âgés respectivement de 27 et 30 ans, sont recherchées après la fusillade survenue à Forest. Le journal précise que les deux hommes étaient déjà recherchés par la police, l’un pour terrorisme, l’autre pour une peine à exécuter. Ils se seraient enfuis, mardi, de l’appartement où la police était venue perquisitionner.

En octobre 2010, Ibrahim El Bakraoui avait été condamné à 9 ans de prison par le tribunal correctionnel de Bruxelles à la suite d'un braquage commis avec deux complices, chez un agent de change à Bruxelles, qui avait mal tourné. Dans leur fuite, Ibrahim El Bakraoui avait tiré à la kalachnikov à plusieurs reprises sur les policiers lancés à ses trousses, blessant l'un d'entre eux de trois projectiles.

En février 2011, son frère Khalid El Bakraoui se retrouvera également devant la justice. Il est condamné à 5 ans de prison sans sursis pour des car-jacking. Lors de son arrestation à l’époque, luis et ses complices détenaient également des fusils d'assaut.

A ce jour, après 58 arrestations, onze personnes ont été inculpées en Belgique en lien avec les attaques de Paris du 13 novembre 2015. L'enquête a montré que ces attentats avaient été largement préparés et coordonnés depuis Bruxelles. Huit de ces onze inculpés sont toujours en détention provisoire. Salah Abdeslam, et son ami Mohamed Abrini, originaire comme lui de la commune bruxelloise de Molenbeek, n'ont toujours pas été appréhendés.

Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d'avoir eu au moins un rôle-clé de logisticien dans les attentats de Paris, s'est évaporé dans la nature depuis son exfiltration de la capitale française jusqu'à Bruxelles par des amis, le lendemain des attaques.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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