Publié le 5 Mai 2016

Salah Abdeslam, le logisticien présumé des attentats de Paris devrait bénéficier de l'aide juridictionnelle pour rémunérer son avocat français, Frank Berton.

Il est de nationalité française et perçoit moins de 1.000 euros de revenus par mois : le seul survivant des commandos des attentats du 13 Novembre à Paris et Saint-Denis remplit les conditions qui donnent droit à l’aide de l'Etat pour payer ses frais d'avocat.

"Allons-nous nous incliner devant des lois qui favorisent les assassins?" Elisabeth Boissinot est la mère de Chloé, jeune femme de 25 ans tuée à la terrasse d'un bar le 13 novembre 2015 lors des attentats de Paris. Dans un message publié sur Facebook jeudi dernier, abondamment commenté depuis, elle laisse éclater sa colère contre l'Etat français, qui devrait prochainement prendre en charge les frais de l'avocat français de Salah Abdeslam. 

Maître Frank Berton a en effet récemment déclaré qu'il serait rémunéré par l'aide juridictionnelle. Le bâtonnier de Paris a affirmé lundi n'avoir encore reçu aucune demande mais, selon des informations de l'Express, un dossier est bien en cours de constitution. 

Dans son cri de désespoir, Elisabeth Boissinot menace de "geler" le paiement de ses impôts. Pour cette mère de famille, si l'Etat français rémunère Frank Berton, ce sont donc les contribuables qui financent indirectement le djihadiste présumé. "Je ne veux pas et je le dis et je le redirai que mes impôts [...] servent à défendre celui qui a assassiné ma fille, ma Chloé", écrit-elle.  

Pour bénéficier du mécanisme d'aide juridictionnelle mis en place en 1972, il faut répondre à deux conditions : être Français, citoyen d’un Etat membre de l’UE ou étranger en situation régulière. C'est le cas de Salah Abdeslam, qui bien que né dans la capitale belge, possède la nationalité française de ses parents. Autre impératif : percevoir moins de 1.000 euros de revenus mensuels pour une couverture totale et pour une couverture partielle des honoraires ne pas dépasser plus de 1.500 euros.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 3 Mai 2016

L'association environnementale Robin des bois sort son Atlas de la France toxique. Sur la première marche du podium de la pollution aux particules fines, on trouve Marseille avec 31,8 µg/m3. La cité phocéenne arrive devant Paris et Lyon. La proximité de la mer n'y change rien, le souffle du mistral non plus.

Ce chifffe représente la concentration moyenne de particules fines constatée chaque année à Marseille. C'est plus qu'à Lyon (29,5 µ/m3) ou qu'à Paris (27 µ/m3). Les mesures de ces trois villes dépassent les normes fixées par l'Organisation Mondiale de la Santé. 

Ces particules fines proviennent du trafic routier, surtout des moteurs diesel des camions, des voitures ou des bus. L'agriculture et la combustion pour le chauffage créent aussi des particules fines.

L'air marin et le mistral n'y changent rien. Comme pour d'autres grandes villes, c'est le trafic routier qui provoque cette pollution, d'autant plus que 3 voitures sur 4 qui circulent dans Marseille roulent au diesel. 

"Les deux autoroutes qui desservent Marseille arrivent directement en centre-ville", souligne Xavier Villetard, directeur d'Air Paca, l'observatoire régional de la qualité de l'air. Il pointe aussi le terminal croisière où "les navires géants tournent à plein tube sur les quais".

Aux portes de Marseille, le pôle industriel de l'Etang de Berre n'arrange pas les choses. Les émissions de particules sont poussées par le vent jusque sur le Vieux-Port. Le chauffage au bois développé dans la vallée de l’Huveaune est une autre source de pollution. Le brûlage des déchets verts également.

Dans la cité phocéenne, l'été, le rayonnement ultraviolet solaire et la température élevée engendrent des processus photochimiques qui transforment en particules des gaz précurseurs (oxydes d’azote, ammoniac, composés organiques volatils…) produits par les transports, l’industrie, l’agriculture.

À Marseille, il y a 50 sites pollués (notamment d'anciennes usines d'acide localisées de la Madrague à la calanque de Callelongue) et deux usines en activité classées Seveso.

Lyon détient le titre de championne de sites pollués. La capitale française de la pétrochimie a gardé des traces de plomb, de chrome et d'hydrocarbures dans ses quelque 2 millions de mètres carrés de friches industrielles. 

Lyon compte trois sites Seveso, c'est-à-dire les plus dangereux en cas d'accident grave. Contre deux à Marseille et zéro à Paris : "Depuis la catastrophe d'AZF en 2001, ces sites sont toujours plus surveillés. Nous avons investi un milliard d'euros depuis 2007 pour les sécuriser", rassure-t-on au ministère de l'Ecologie.

Les villes stockent aussi des déchets radioactifs. Ces substances dangereuses ne proviennent pas des centrales nucléaires, mais essentiellement de laboratoires médicaux et de recherche. Il y a égalité parfaite entre Lyon et Marseille, qui comptent chacun 14 sites de ce genre. Paris fait exploser le compteur, avec 36 points de stockage.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 2 Mai 2016

Le président de la République François Hollande envisage de nouvelles baisses d'impôts pour 2017, affirme le quotidien Les Échos dans son édition de lundi, sans donner de détails sur les modalités.

Selon le quotidien, le chef de l'État est « déterminé » à appliquer cette mesure et l'arbitrage devrait intervenir en juillet, en fonction du niveau de la croissance du deuxième trimestre.
La France a enregistré au premier trimestre une croissance supérieure aux attentes, à 0,5 %, laissant entrevoir à un an de la présidentielle une embellie économique, après la publication de bons chiffres du chômage. 

De son côté, le vice-président du Medef chargé des questions économiques, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé lundi qu'une éventuelle baisse d'impôts pour les ménages serait "une bonne mesure d'un point de vue électoral", mais qu'elle nécessiterait un nouveau tour de vis sur les dépenses publiques. Le représentant de l'organisation patronale rappelle qu'environ 4 milliards d'euros de dépenses nouvelles ont été annoncés depuis quelques mois et "ne sont pour le moment pas financés".

Officiellement, le chef de l'État n'est pas encore candidat à sa propre succession. En coulisses, on ne compte plus les indices qui montrent que François Hollande souhaite briguer un second mandat. Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, a rassemblé une vingtaine de ministres et des militants lundi 25 avril au cours d'une réunion, baptisée "Hé oh la gauche !" visant à défendre le bilan du chef de l'État. 

Julien Dray et Pierre Moscovici répètent, eux, à longueur d'interviews que François Hollande est "légitime" pour être le candidat de la gauche. "François Hollande sera candidat à la présidence de la République", a assuré pour sa part Najat Vallaud-Belkacem.

Il est difficile de croire que le chef de l'État n'est pas en campagne. Le président de la République multiplie les coups de pouce financiers à l'égard de ceux qui sont des réserves de voix potentielles pour 2017. 

Chômage en baisse de 1,7% en mars 2016, une croissance revue à la hausse au premier trimestre, un énorme contrat de 34 milliards d'euros pour DCNS qui construira la flotte sous-marine australienne...L'exécutif ne compte pas faire cesser cette dynamique.

À l'occasion du bilan de la refondation de l'École entamée en 2013, Manuel Valls a annoncé une augmentation des salaires des enseignants de l'école maternelle et élémentaire de 800 euros par an. Les primes des professeurs du premier degré (400 euros par an) vont être alignés sur celles de leurs homologues du second degré (1.200 euros par an). Soit un gain de 800 euros par an. Le financement de cette mesure devrait être présenté par le Premier ministre lui-même.

Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro dimanche 1er mai, François Bayrou a parlé de "clientélisme électoral". "Je pense que la grande opération clientéliste a commencé depuis des semaines. Elle consiste à essayer de récupérer, catégorie par catégorie, les voix des uns et des autres en signant des chèques dont on n'a pas le premier euro sur son compte." À un an de la présidentielle, le président du MoDem n'est pas le seul à trouver ce scénario probable. 

Le 25 avril, des élus Les Républicains, emmenés par Guillaume Larrivé et Valérie Debord, porte-paroles du parti, assure que le gouvernement a consacré, en quatre mois, 15 milliards d'euros en dépenses nouvelles. 

Les policiers et les gendarmes ont obtenu 865 millions d'euros (d'ici 2020) dans le but de voir valoriser leurs carrières. "C’est un accord historique", a commenté Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA Police (troisième syndicat chez les gardiens de la paix). "On obtient de manière très nette des avancées exceptionnelles", a renchéri Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance police nationale, premier syndicat de gardiens de la paix. Seule Force ouvrière a porté une voix dissonante, estimant que "le compte n'y est pas."

Ce plan sera financé "par des économies" et les 865 millions sont "répartis équitablement" entre les deux forces de sécurité, garantit Bernard Cazeneuve. Au total, 9.000 emplois ont été créés dans la police et la gendarmerie en quatre ans. 

Quatre ans après l'élection du socialiste, selon Eurostat, près d'un jeune sur quatre est au chômage en France. Après avoir rencontré les organisations étudiantes, le gouvernement a décidé de débloquer 400 millions d'euros pour aider les jeunes les moins aisés à faire des études, affronter le chômage [ 70.000 bourses seront prolongées, 200 euros de plus chaque mois pour les apprentis à compter du 1er janvier 2017 ] et avoir un meilleur accès à la santé (CMU-C) et au logement.

Manuel Valls n'a pas fermé la porte à l'idée d'accorder aux jeunes des minimas sociaux, qui seraient pour l'occasion fusionnés, aux jeunes dès l'âge de 18 ans, au lieu de 25 ans aujourd'hui. Les Républicains dénoncent cette mesure parfaitement électoraliste, symptomatique d’un pouvoir à l’agonie qui cherche à s’affilier une clientèle."

La fusion du RSA activité et de la prime pour l'emploi (PPE), la prime d'activité, ouverte aux jeunes dès l'âge de 18 ans, a été lancée le 1er janvier 2016. Selon les derniers chiffres qui datent d'avril 2016, 2,16 millions de Français, dont 323.000 jeunes, en bénéficient. Le gouvernement avait parié sur deux millions de bénéficiaires et fixer un budget de 4 milliards d'euros.

Pour la première fois depuis 2010, le chef de l'État a accordé une augmentation de deux fois 0,6% aux fonctionnaires au 1er juillet 2016 2016 et 0,6% au 1er février 2017. Au micro de RTL en mars dernier, la ministre de la Fonction publique a estimé que cette décision qui représente un coût de "2,4 milliards d'euros sur une année pleine", est "raisonnable". Un geste qui n'a en rien ravi les syndicats de la fonction publique.

 

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 2 Mai 2016

La réforme du permis de conduire, initiée depuis près de deux ans par le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, entre en application ce lundi.

Le plus gros changement pour les 1,4 million de candidats au "papier rose" - désormais au format d'une carte de crédit - reste le nouveau Code de la route. Les 700 questions de la base de données jusqu'ici en vigueur dans les centres d'examen sont maintenant remplacées par une série de 1 000 énigmes inédites.

Les candidats retrouveront toujours les panneaux, les priorités..., mais l'accent est mis sur l'écoconduite, les voitures automatiques, la cohabitation entre voitures et motards. Des questions qui doivent permettre au futur titulaire du permis de mieux s'adapter à certaines situations.

Beaucoup d’entre elles sont liées non pas aux règles de conduite, mais au comportement du conducteur, notamment en cas d’accident. Par exemple : "Avant d’appeler les secours, je vérifie si la victime respire, oui ou non, si la victime est consciente, oui ou non." C’est la première fois que les premiers secours sont abordés. 

Les règles du code de la route restent les mêmes : avoir au minimum 35 bonnes réponses sur les 40 posées.

Ainsi, la grande nouveauté consiste en l'utilisation de vidéos pour 10 % des questions, ou encore de photos en vue aérienne lorsque la compréhension du problème l'exige. Et pour faciliter le passage de l'examen, les candidats disposeront de tablettes tactiles.

"Nous avons tenté de lever les ambiguïtés propres aux anciennes questions, les mauvaises formulations, les questions-pièges. Par exemple, lorsqu'on vous montre une rue avec une place libre mais que cette place est située à contresens et donc interdite. Dans ce contexte, la question "puis-je me garer ?" est ambigüe, détaille Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. Nous voulons favoriser celui qui a le bon comportement, plutôt que celui qui connaît la règle et qui se contente de bachoter."

L'arrivée des premiers secours et l'éco-conduite. Beaucoup d’entre elles sont liées non pas aux règles de conduite, mais au comportement du conducteur, notamment en cas d’accident. Par exemple : "Avant d’appeler les secours, je vérifie si la victime respire, oui ou non, si la victime est consciente, oui ou non." C’est la première fois que les premiers secours sont abordés.

L'idée de cette réforme est de réduire les délais de passage de l'examen. En 2014, il fallait attendre 98 jours en moyenne pour repasser son permis après un premier échec. Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, le délai en France est en moyenne de 70 jours. "Même si la situation est variable selon les départements, le temps d'attente a déjà baissé de près d'un tiers depuis 2014. En Ile-de-France, où la situation était la plus catastrophique. Cela va mieux », constate aussi Bruno Garancher, président du réseau d'auto-écoles ECF. 

L'objectif reste toujours de réduire à 45 jours le délai pour repasser l'examen pratique après un premier échec, ce qui "sera atteint courant 2017", assure-t-on au ministère.

La prochaine étape va se mettre en place à partir du 1er juin, où des entreprises privées seront habilitées à surveiller le Code. L'objectif du ministère est de décharger les inspecteurs du Code pour qu'il se consacre à la conduite. Cela sera le cas par exemple avec des agents de la Poste. Selon l'entreprise publique, il suffira de s'inscrire sur le site et de se rendre le lendemain dans le bureau en bas de chez soi. Les personnes pourront donc passer leur Code à 19 heures le soir ou le samedi. 

Cependant, les syndicats des inspecteurs, très remontés contre la privatisation, prédisent une flambée des élèves recalés : "Les échecs et les passages multiples vont arranger ces entreprises à but lucratif", prévient même Pascale Maset du syndicat Snica-FO. 

"Cette externalisation ne vise que l'organisation matérielle de l'examen, l'État reste seul responsable des questions posées et de la correction des épreuves", assure-t-on également à la Délégation à la sécurité routière (DSCR).

Néanmoins, l'ensemble de ces nouveaux effectifs offrira 142.000 places d'examen supplémentaires pour le code la route, selon le ministère. En outre, le recrutement de 125 inspecteurs permettra, cette fois-ci, l'ouverture de 200.000 places supplémentaires pour l'examen sur route. 

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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