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Affaire Guérini : le coup de fil de Jean-Noël Guérini

Publié le par Pierre HAMMADI

Jean-Noël Guérini 2

Le président PS du conseil général des Bouches-du Rhône. Jean-Noël Guérini, aurait mis son frère au courant en avril 2009 d'une enquête ouverte à Marseille le concernant, selon une écoute téléphonique. Selon la retranscription de la conversation en date du 27 avril 2009, Jean-Noël Guérini, également sénateur des Bouches-du-Rhône, a appelé son frère pour le prévenir qu'une enquête préliminaire sera ouverte. < A mon avis, ça doit être pour les décharges, Alex >, avance alors Jean-Noël Guérini, précisant < De toute façon, au bout de trois ans, il y a prescription, ils ne peuvent rien faire >.

Alexandre Guérini dirige une société de traitement de déchets exploitant plusieurs décharges du département des Bouches-du-Rhône. Une information judiciaire avait été ouverte pour des malversations présumées touchant à l'attribution de marchés publics. L'enquête préliminaire avait été confiée aux gendarmes de la section de recherches de Marseille, sur la base d'un courrier anonyme adressé au procureur de la République, dénonçant un système mis en place par les frères Guérini. Dans le cadre de cette affaire, Alexandre Guérini a été mis en examen et écroué début décembre 2010 pour blanchiment, abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics et corruption active.

Le jeudi soir 17 février 2011, s'exprimant devant plusieurs centaines de militants socialistes, à l'occasion d'un banquet républicain à Allauch, Jean-Noël Guérini a répété qu'il n'avait absolument rien à se reprocher et a dénoncé une campagne qui vise à salir et à détruire. < Ce n'est pas par un hasard si le conseil général est visé par la droite sur le terrain des affaires à un mois des échéances électorales >, a-t-il ajouté, annonçant le dépôt d'une plainte pour violation et recel du secret de l'instruction. Concernant la conversation avec son frère, Jean-Noël Guérini a estimé que ces écoutes étaient sorties de leur contexte. < Oui, j'avais mon frère au téléphone, oui, je lui ai parlé, comme à ma fille ou mon épouse. Est-ce un délit ?. Nous parlions de tout et de rien, et même de politique. Est-ce un délit ? a-t-il précisé >.

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