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La loi sur la fin de vie définitivement adoptée

Publié le par Pierre HAMMADI

Plus de dix ans après la loi Leonetti, le Parlement a voté définitivement, mercredi 27 janvier une proposition de loi portée à la fois par le PS et Les Républicains accordant de nouveaux droits aux personnes en fin de vie. Les députés et les sénateurs l'ont validé à la quasi-unanimité.

"Avant de franchir d'autres étapes, soyons modestes: essayons d'appliquer "cette loi et de la "faire connaître" car "il y a une grande attente" des Français, a plaidé le député PS et co-auteur de la loi Alain Claeys, qui avait été missionné par le président de la République avec son confrère LR Jean Leonetti dans un souci de rassemblement.
"Ce texte n'ouvre pas un droit à la mort, à l'euthanasie ou au suicide assisté", a-t-il aussi affirmé face aux craintes notamment d'une partie de la droite.

La proposition de loi prévoit un "droit à la sédation profonde et continue" jusqu'au décès pour les patients en toute fin de vie avec une souffrance insupportable. Concrètement, il s'agit d'endormir un malade qui souffre d'une maladie incurable et dont le pronostic vital est engagé à court terme. La pratique existe déjà dans les hôpitaux mais n'était pas encadrée par un texte. C'est désormais chose faite.

Autre point du texte: les "directives anticipées", par lesquelles chacun pourra stipuler son refus d'un acharnement thérapeutique, s'imposeront au médecin, sauf en cas d'urgence vitale ou lorsqu'elles apparaissent manifestement inappropriées. Jusqu'ici, elles ne faisaient office que de "souhaits" de la part du malade.

Mais de nombreux parlementaires restent cependant sur leur faim. Radicaux de gauche et écologistes, partisans d'une assistance active à mourir, ont regretté à l'Assemblée "un rendez-vous manqué", avec un texte restant "ambigu" selon eux et n'offrant pas "la liberté à chacun".

A l'opposé, une minorité des parlementaires de droite aurait voulu en rester à la législation de 2005, voire revenir en arrière, craignant des dérives "euthanasiques".

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