Sécurité : Les fusillades à l'arme lourde se multiplient à Marseille
Le 30 août, un homme est retrouvé dans un quartier de Marseille, carbonisé dans sa voiture après avoir reçu plusieurs balles en pleine tête. Le 24 août, ce sont deux hommes qui sont tués en pleine rue dans la cité de la Cayolle. Le 15 août , un jeune homme de 20 ans est fauché par des tirs en rafale dans la cité des bleuets. Le 12 novembre, un homme de 22 ans, a été assassiné d'une rafale de Kalachnikov, dans le quartier de la Rose.
Le vendredi soir 19 novembre 2010, un adolescent de 16 ans a été tué et un enfant de 11 ans a été grièvement blessé au cours d'une fusillade dans le 13ème arrondissement de Marseille.
Les faits se sont déroulés vers 22 heures dans la cité le clos la Rose. Des individus circulant à bord de deux véhicules et armés de fusils d'assaut Kalachnikov, ont tiré sur le jeune homme de 16 ans. Puis ils ont déclenché une deuxième rafale contre un autre immeuble de la cité, atteignant un garçon de 11 ans au cou, au bras et à la jambe. L'enfant a été hospitalisé.
Les agresseurs ont pris pour cible sur l'autoroute un automobiliste qui a été blessé aux bras. Ils ont abandonné leurs voitures près d'Aix-en-Provence et y ont mis le feu. On a retrouvé les armes < trois Kalachnikov >ayant vraisemblablement servi au crime, abandonnées et brûlées dans ces véhicules, a expliqué le procureur.
Depuis le début de l'année, dix neuf personnes ont péri lors de règlements de comptes dans la cité phocéenne. Le triste record de 2009, qui enregistre 29 victimes dans ces guerres urbaines, risque donc d'être battu. Si les méthodes employées sont celles du milieu marseillais, les victimes de ces tueries sont loin d'être toujours fichées au grand banditisme. Souvent très jeunes et peu connues des services de police, elles ont quasiment toutes grandi dans les cités. < Pour les trois quarts d'entre elles, a précisé le procureur de la république à Marseille. ET la drogue est quasi systématiquement la raison du conflit. >
Tous ces règlements de comptes n'ont pas été élucidé jusqu'à présent. < Les services de police interpellent des dealers, des gens en possession d'armes. Tous les jours, des gens sont condamnés à Marseille mais il faut encore amplifier ce travail en unissant toutes les forces de sécurités et en demandant aux habitants de nous aider > par le biais de témoignages sous ( x ) par exemple, a dit le responsable du parquet de Marseille.
Brice Hotefeux, ministre de l'intérieur, s'est rendu le dimanche 21 novembre 2010 après-midi à Marseille < soit dans les 48h suivant le drame >. En présence du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, il a annoncé le renforcement de l'effectif de police pour lutter contre le trafic d'armes. Il a promis 150 CRS supplémentaires sur la ville et 117 adjoints de sécurité. Ces effectifs seront opérationnels dès mardi 23 novembre 2010. Brice Hortefeux a exigé des remontées d'informations sur le patrimoine des principaux suspects de trafics de drogue, ainsi que des opérations coups de poings, dans les plus brefs délais, pour sécuriser les halls d'immeubles et les caves. Le maire de Marseille, jean-claude Gaudin s'est dit satisfait des mesures prises par le ministre de l'intérieur.