l'ONU réclame une enquête sur l'usage excessif de la force lors des manifestations en France

Publié le 6 Mars 2019

 

La Haute commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a réclamé, mercredi 6 mars, "une enquête approfondie" après les nombreuses accusations de violences policières portées par les manifestants. Il y a quelques semaines, une délégation de "gilets jaunes" avait été reçue par le Haut commissariat. 

Michelle Bachelet a déclaré que les "gilets jaunes" manifestent contre "ce qu'ils considèrent comme leur exclusion des droits économiques et de leur participation aux affaires publiques". "Nous encourageons le gouvernement français à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force" a-t-elle ajouté dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

Michelle Bachelet a rappelé que "les inégalités touchent tous les pays" et que "même dans des États prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux".

Elle n'a toutefois cité que la France comme pays prospère, mais a dénoncé les répressions violentes des manifestations qui se sont produites récemment au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti.

Les manifestants "réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même selon certaines informations des exécutions extra-judiciaires", a-t-elle déploré.

En France, depuis le 17 novembre 2018, début du mouvement de contestation des "gilets jaunes", l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie d'une centaine de cas d'accusations de violences policières. 

Plusieurs manifestants affirment avoir été blessés par des tirs de lanceur de balle de défense (LBD), une arme qui suscite de vives controverses en France.

"Dans une démocratie digne de ce nom, Christophe Castaner aurait démissionné tous les jours depuis 16 semaines !", a twitté Éric Coquerel député LFI

Après son matraquage par les forces de l'ordre, le député Loïc Prud'homme (LFI) demande que Didier Lallement, préfet de la Gironde soit relevé de ses fonctions.

Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner répond au député Loïc Prud'homme "Très clairement, il me semble que ce n’est pas la place d’un Député, que d’être dans un lieu interdit pour une manifestation.
Que ce n’est pas l’attitude d’un Député, que de provoquer nos forces de l’ordre".

Rédigé par Pierre HAMMADI

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