Benjamin Griveaux évacué après une intrusion dans la cour de son ministère
Le porte-parole du gouvernement et ses collaborateurs, ont dû être évacués après une intrusion violente dans la cour de son ministère à Paris, samedi 5 janvier, en marge de l'"acte 8" des "gilets jaunes".
Benjamin Griveaux était dans son bureau quand des individus ont défoncé la porte de son secrétariat d'État avec un engin de chantier qui était dans la rue. Ils ont pénétré dans la cour sans entrer dans les locaux, avant de repartir du site qui abrite également le ministère des Relations avec le Parlement, au 101 rue de Grenelle.
Les portes du secrétariat d’Etat de @BGriveaux détériorées après une intrusion. Dans l’après-midi, un groupe est entré dans la cour grâce à un engin de chantier. @BFMTV pic.twitter.com/8xqgLuWZit
— Raphaël MAILLOCHON (@Raph_journalist) 5 janvier 2019
"C'est jamais très agréable de défoncer à coup d'engin de chantier l'endroit où vous travaillez, mais ce n'est pas moi qui ait été attaqué, c'est la République, c'est nos institutions", a réagi Benjamin Griveaux devant son ministère.
Le porte-parole du gouvernement évoque "trois ou quatre personnes très actives dans la cour" en plus de "la personne qui conduisait l'engin de chantier". Il indique qu'ils ont "brisé quelques vitres" et que "les voitures du ministère sont inutilisables". Benjamin Griveaux et "cinq ou six" collaborateurs ont été évacués par "la porte arrière du ministère", a-t-il précisé.
"Il n'y a pas eu de contact avec les manifestants. J'étais dans mon bureau en train de travailler lorsque des Gilets jaunes ont défoncé le portail et la grille avec un engin de chantier trouvé dans la rue. Ils ont également brisé quelques vitres et les voitures du ministère sont inutilisables. Mon officier de sécurité m'a dit : "monsieur le ministre, il faut partir". On a mis en sécurité, pas que moi, mais mes équipes", a-t-il déclaré.
"Ceux qui sont rentrés ici aujourd'hui se sont mis hors de la République. J'espère que les caméras internes du ministère permettront de les identifier et de les punir. Evidemment c'est gravissime. Je crois que c'est le fait d'une minorité qu'on invite sur les plateaux télé. Ceux qui veulent radicaliser le mouvement trouveront toujours face à eux une République qui se tient debout." a ajouté Benjamin Griveaux.
"Ils ont attaqué la maison France" réagit Benjamin Griveaux après l'intrusion dans son ministère pic.twitter.com/a8S2o53jEc
— BFMTV (@BFMTV) 5 janvier 2019
Pour cette huitième journée de rassemblement des Gilets jaunes, des violences ont eu lieu en province et à Paris, notamment près du Musée d'Orsay et boulevard Saint-Germain.