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"Il n'est pas question de privatiser la Sécurité Sociale", assure François Fillon

Publié le par Pierre HAMMADI

François Fillon se veut rassurant. Sa position sur l'assurance maladie avait suscité des inquiétudes et des critiques jusque dans son propre camp. Le candidat de la droite pour 2017, a assuré lundi 12 décembre qu'il n'entend pas "privatiser l'assurance maladie", qui "continuera à couvrir les soins comme aujourd'hui", dans une tribune au figaro.fr.

"La situation de notre système de santé est inquiétante et ceux qui prétendent le contraire sont dans le déni et la démagogie. Mon objectif est de sauver notre système de santé qui fut l'un des meilleurs au monde et qui doit le redevenir", écrit-il dans cette tribune intitulée "Ce que je veux pour la Sécurité sociale".

"J'entends réaffirmer le principe d'universalité dans l'esprit des ordonnances de 1945. L'assurance maladie obligatoire et universelle, pilier de la solidarité, doit rester le pivot dans le parcours de soins dont le médecin généraliste est l'acteur clé" et "elle continuera à couvrir les soins comme aujourd'hui et même, mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins optiques et dentaires", défend-il. "Il n'est donc pas question de toucher à l'assurance maladie et encore moins de la privatiser".

François Fillon a plaidé durant la campagne de la primaire pour une prise en charge par la "Sécurité sociale" des seuls gros risques, les petits étant remboursés par les mutuelles ou assurances privées.

"Mes adversaires s'érigent en défenseurs de notre modèle social, mais ils en sont, en réalité, ses fossoyeurs", car "ils refusent de voir que ce modèle craque de toutes parts, que le chômage, la pauvreté et les injustices se propagent, que les déficits menacent la solidarité nationale", estime le député de Paris.

"Je veux réaffirmer l'équilibre de notre système de santé : médecine publique et médecine libérale doivent agir de concert, dans un climat de confiance. Le patient doit pouvoir choisir librement son établissement de soins, son professionnel de santé, ce dernier devant rester maître de ses prescriptions".

 "J’entends garantir un égal accès aux soins pour tous en enrayant la désertification médicale, grâce à la multiplication des maisons médicales, grâce à la revalorisation de la médecine libérale" notamment, soutient François Fillon

"Il faut assurer l'équilibre financier. N'en déplaise aux charlatans du "toujours plus à n'importe quel prix", on ne peut pas continuer de financer notre Assurance-maladie à crédit et d'en faire porter le poids aux générations futures, d'autant que les dépenses de santé vont continuer de croître", ajoute t-il.

"Mes détracteurs croient que notre peuple ne peut pas supporter la vérité. Je crois le contraire ! Ils pensent qu'on peut relancer notre pays sans changements radicaux. Ils mentent ! Les attaques ne me feront pas dévier de ma route. Elles sont la rançon d'un projet exigeant, guidé par l'intérêt national. Avec les Français, j'aurai le courage de la vérité et de l'action", conclut-il

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