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"Assumons le débat sur le burkini", écrit Manuel Valls

Publié le par Pierre HAMMADI

"Assumons le débat sur le burkini", écrit Manuel Valls

Après la décision du conseil d'État d'invalider l'arrêté anti-burkini pris par la mairie de Villeneuve-Loubet. Le Premier ministre estime vendredi 26 août, sur son compte Facebook, que l'ordonnance du Conseil d'État "n'épuise pas le débat sur la question du burkini".

"Toute décision d’interdiction doit effectivement établir le risque d’atteinte à l’ordre public et être appliquée avec discernement (...) Mais le Conseil d’Etat ne prive pas les maires de ce pouvoir ; il en rappelle à nouveau les conditions de son exercice, dans un cadre juridique conforme aux principes constitutionnels", écrit Manuel Valls.

Il avait soutenu les maires ayant promulgué des arrêtés prohibant le port du burkini sur les plages.

"Le combat est juridique, chaque fois qu’un risque de trouble à l’ordre public sera établi. Mais le combat est d’abord, et avant tout, politique, au sens le plus profond du mot, culturel, pour dire ce que nous n’acceptons pas, car cela met en danger la cohésion de la Nation".

Pour le chef du gouvernement, "l'ordonnance du Conseil d’État n’épuise pas le débat qui s’est ouvert dans notre société sur la question du burkini". "Dénoncer le burkini, ce n’est en aucun cas mettre en cause une liberté individuelle. Il n’y a pas de liberté qui enferme les femmes ! C'est dénoncer un islamisme mortifère, rétrograde. Une vision que je n'accepte pas au nom même de la place que l'islam doit trouver dans notre société."

"Les Français attendent qu’un islam de son temps, revendiquant pleinement les valeurs de la République, l’emporte. Et c’est en premier lieu aux musulmans de France de le construire, de mener ce combat culturel. Ils sont les premiers confrontés à la violence du message salafiste, radical."

"L’État est là pour accompagner et protéger les musulmans de France. Il doit être implacable face aux actes anti-musulmans, comme il doit être implacable face aux actes antisémites, anti-chrétiens ou racistes."

"Je n’accepte pas ceux qui utilisent l’argument de la laïcité pour pointer du doigt les Français musulmans. Elle est ce socle républicain qui accueille chacun en son sein, quelle que soit sa culture, quelle que soit son histoire (...)", poursuit le premier ministre sur sa page Facebook.

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