Sécurité : bientôt des vigiles armés
Aujourd'hui, ils ont le droit de vérifier vos sacs, vos manteaux. Mais bientôt, les vigiles pourraient être armés dans les magasins, les stades et les salles de concert. Le ministère de l'Intérieur prépare un texte qui risque de faire débat dans la population. Certains pensent que cela n'aurait pas d'impact en cas d'attaque, quand d'autres ne sont pas contre compte-tenu du contexte.
Le ministère de l’Intérieur s’apprête à créer un nouveau statut pour les vigiles privés armés. Le Figaro révèle vendredi que le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), un établissement public administratif qui dépend de la place Beauvau, planche actuellement sur ces agents de sécurité (ou de surveillance) renforcée.
Un statut similaire à celui des convoyeurs de fonds. Les agents de sécurité privés ont déjà le droit de porter des armes, comme le prévoit l’article L613-5 du Code de sécurité intérieure. Mais en dehors du cas des convoyeurs de fonds, qui bénéficient d’un statut spécifique, les préfets sont encore peu enclins à leur délivrer des permis de port d’arme.
Dans un communiqué publié six jours après les attentats du 13 novembre, le Cnaps a préconisé "la création d’un métier d’agent de surveillance renforcée (ASR) dédié à des espaces statiques particulièrement exposés à des risques et pouvant être autorisé, dans les mêmes conditions que les transporteurs de fonds, à être armé".
Selon Le Figaro, l’enjeu de l’armement des agents privés est également de décharger les policiers et les gendarmes des "tâches indues". Ces dernières comprennent le transfert de détenu, les gardes statiques ou la protection de personnalités. Les policiers demandent depuis plusieurs années de pouvoir être exemptés de ces obligations pour se concentrer sur leurs missions principales.
Près de 150.000 personnes seraient concernées, avec une formation poussée dans le maniement des armes.