Nucléaire iranien : l'accord est entré en vigueur - les sanctions sont levées

Publié le 17 Janvier 2016

Un bon jour "pour la région et pour le monde". C'est ainsi que le chef de la diplomatie iranienne, Mohammed Javad Zarif, a qualifié depuis Vienne la journée de samedi, quelques heures avant que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne valide la mise en vigueur de l'accord sur le nucléaire iranien.

Dans la foulée, les Etats-Unis et l'Union européenne ont annoncé une levée progressive et contrôlée des sanctions qui brident l'économie de l'Iran.

Une évolution qui a toutefois suscité la colère de certains pays, notamment l'Arabie Saoudite et Israël, qui a réagi samedi en affirmant que Téhéran n'avait "pas abandonné ses ambitions de se doter d'armes nucléaires".

Six mois après la conclusion de l'accord nucléaire de Vienne, l'AIEA a certifié samedi que Téhéran avait bien respecté toutes ses obligations destinées à garantir la nature strictement pacifique de son programme nucléaire, mettant fin à un contentieux de plus de treize ans.

"L'Iran ayant rempli ses engagements, aujourd'hui, les sanctions économiques et financières multilatérales et nationales liées au programme nucléaire iranien sont levées", ont annoncé dans la foulée les chefs de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et iranienne, Mohammad Javad Zarif, dans une déclaration commune à Vienne.

la levée de l'intégralité des sanctions économiques prises par l'Union européenne et les Etats-Unis sera échelonnée sur dix ans, et durant 15 ans les mesures pourront être automatiquement rétablies en cas de manquements de Téhéran. L'Iran, un pays de l'Opep, pourra notamment exporter à nouveau librement son pétrole.

L'Iran dispose des quatrièmes réserves de brut au monde, et des deuxièmes de gaz.

Ce rapprochement inédit entre l'Iran, les pays de l'UE et les Etats-Unis s'est également traduit samedi par l'annonce d'un échange de prisonniers sans précédent entre Téhéran et l'Etat américain, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980.

Téhéran a ainsi libéré quatre Américano-Iraniens détenus en Iran, dont le journaliste du Washington Post Jason Rezaian, et Washington accorde sa clémence à sept Iraniens, dont six ont la double nationalité.

Rédigé par Pierre HAMMADI

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