Publié le 10 Avril 2019

Blessée lors de la manifestation des gilets jaunes le samedi 23 mars à Nice, Geneviève Legay est revenue sur les circonstances de sa chute, au micro de  deux interviews à France Bleu Azur et  BFMTV, lundi 8 avril.

Emmanuel Macron avait suscité la polémique en souhaitant à la septuagénaire un “prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse”. ”Je pense que quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci”, avait indiqué le chef de l’État dans un entretien accordé à Nice Matin.

En colère, la militante d’Attac en profite également pour répondre au propos du président de la République. "La sagesse, il ne sait pas ce que ça veut dire ! Je suis très sage justement. Je pense qu’il ne représente pas le peuple français, qu’il ne comprend rien ou qu’il ne veut pas comprendre."

"Le président de la République n’a pas eu une seule pensée pour mes filles qui attendaient à l’hôpital pour savoir si j’allais pouvoir m’en sortir et avec quelles séquelles".

Elle s'en prend également au maire de Nice Christian Estrosi : "Et Estrosi se permet de dire de son côté que mes blessures sont légères. C’est une honte !", a-t-elle fustigé. L'élu LR avait lui aussi assuré au départ que l'intéressée avait "trébuché" lors d'un mouvement de foule, et relevé qu'elle "était suffisamment consciente pour répondre aux enquêtes de police et engager des poursuites contre la police et le préfet des Alpes-Maritimes", ce qui démontrait selon lui "une certaine vitalité".

"Moi j’étais descendue pour la liberté de manifester, se défend-elle auprès de France Bleu Azur lundi matin. Je n’avais pas vu que la place Garibaldi était dans l’arrêté d’interdiction, je n’ai pas bravé l’interdiction. On leur a dit qu'on pourrait être leur mère, leur grand-mère, qu'on se battait aussi pour eux, les petits gendarmes. Tout allait bien, c'était joyeux, on chantait, j'avais un drapeau de la paix dans les mains." 

Et puis c'est la charge de CRS et le trou noir. "Il nous ont demandé de rejoindre le groupe du café Turin, nous on a dit oui et puis d'un coup, je me suis réveillée aux urgences de l’hôpital Pasteur avec une sérieuse blessure à la tête", raconte la militante d'Attac de 73 ans.

"Ils m'ont donné un coup de matraque dans la tête et je veux arriver à le prouver. C'est pas la bousculade qui m'a fait tomber."

Geneviève Legay entend désormais organiser une conférence de presse pour dénoncer le président Macron qui donne des leçons alors qu'il ne comprend rien au peuple et le maire de Nice, Christian Estrosi. "Ce sont tous des menteurs", selon elle.

La militante, victime de multiples fractures et souffrant de plusieurs côtes cassées, a intégré mardi 2 avril une unité de convalescence de l’hôpital. Une information judiciaire a été confiée à plusieurs juges d’instruction pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles elle a lourdement chuté. 

Encore fragilisée par sa chute, la manifestante restera hospitalisée pour quelques semaines. Mais elle ne renoncera pas aux manifestations : "Je suis partante, il me tarde d'arriver à tenir debout pour rejoindre les gilets jaunes, je rêve de la convergence des luttes", confie-t-elle.

La porte-parole d'ATTAC 06 estime également que les policiers qui sont venus lui rendre visite dans sa chambre d'hôpital auraient essayé de "couvrir une bavure policière" en tentant de lui suggérer une autre version des faits.

Ils auraient notamment essayé de lui faire dire qu'un journaliste aurait été à l'origine de sa chute, ce qu'elle nie. "Ils me disent : 'C’est bien le journaliste qui vous a renversée ?' J’ai dit : 'Comment ?' Ils me disent : 'Si si, c’est lui qui vous a renversée'. J’ai dit': 'Non, c’est pas possible, je le vois à 2,50 mètres de moi, je ne vois pas pourquoi il serait venu me renverser, ce monsieur."

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 9 Avril 2019

 

Des parlementaires socialistes, communistes et de droite (LR) ont annoncé, ce mardi 9 avril, avoir recueilli les signatures nécessaires pour enclencher un référendum d'initiative partagée (RIP) contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP).

Alors que 185 signatures sont requises, les parlementaires en ont recueilli 197, contre cette disposition phare du projet de loi Pacte, en cours d'examen au Parlement.

Cette proposition parlementaire doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel et signée par 10% du corps électoral (4,5 millions de citoyens), pour organiser le référendum.

Des députés et sénateurs d'opposition ont donné une conférence de presse commune à l'Assemblée nationale afin d'annoncer leur décision d'engager un processus de référendum d'initiative partagée sur ce sujet.

Leur objectif est de contrer une des mesures phares du projet de loi "Pacte", dont la lecture définitive pourrait avoir lieu jeudi 11 avril dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Ils souhaitent, à l'occasion de cette démarche inédite, "rendre les aéroports de Paris insusceptibles de privatisation".

"Nous ne voulions pas que soit à nouveau commise l'erreur qui s'est transformée en scandale, de la privatisation des autoroutes, avec la privatisation des aéroports de Paris", a déclaré le député socialiste Boris Vallaud lors de cette conférence de presse.

"Il s'agit de demander aux Françaises et aux Français s'ils sont d'accord pour que l'exploitation, l'aménagement et le développement des aérodromes de Paris Charles-de-Gaulle, Paris Orly et Paris Le Bourget, revêtent le caractère de service public national", a-t-il ajouté.

La proposition de loi référendaire a pour l'instant été signée à l'Assemblée par des membres des groupes Socialistes et apparentés, Les Républicains, Gauche démocrate et républicaine, Libertés et Territoires et des non inscrits, a affirmé l'élu socialiste Boris Vallaud. Les députés de La France Insoumise signeront également le texte.

Le Sénat a rejeté mardi 5 février, le projet de privatisation d'ADP.  Lors de l'examen en première lecture du projet de loi Pacte sur la croissance des entreprises, le Sénat a en effet adopté, par 246 voix contre 78, des amendements de suppression de l'article 44 modifiant le régime juridique d'ADP et ouvrant la voie à sa privatisation. La très grande majorité des Républicains, la totalité des groupes PS et CRCE et une partie des Indépendants, ont voté pour ces amendements de suppression. La grande majorité des centristes, le groupe LREM et la quasi totalité du groupe RDSE (à majorité radicale), a voté contre.

Dans la nuit du 15 au 16 mars, l'Assemblée nationale a donné son feu vert : 27 votes "pour", 15 "contre" et 3 abstentions ( 45 députés présents sur 577! ), au projet de loi Pacte, avec lequel le gouvernement entend "donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois".

Le texte prévoit notamment de supprimer l'obligation pour l'État de détenir la majorité du capital du groupe Aéroports de Paris, de privatiser la Française des jeux, d'autoriser l'État à descendre sous le tiers des parts dans le capital d'Engie, anciennement GDF Suez, ou encore la suppression des tarifs réglementés du gaz et la simplification des seuils à partir desquels les entreprises se voient imposer des obligations fiscales et sociales.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 29 Mars 2019

 


Le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre a déclaré, vendredi 29 mars, qu'un "policier isolé et dépourvu de bouclier"  avait "écarté du bras vers sa droite"  Geneviève Legay, provoquant la chute de la militante d'Attac.

Geneviève Legay, 73 ans, a été sérieusement blessée à la tête lors d'une charge des forces de l'ordre alors qu'elle manifestait dans un périmètre interdit, place Garibaldi à Nice, lors d'une manifestation des Gilets jaunes samedi 23 mars. Elle a violemment chuté au sol. Sa tête a heurté un plot.

Le policier, qui avait été entendu en début de semaine dans le cadre de l'enquête, a d'ailleurs rectifié vendredi matin sa version des faits et son témoignage, en "admettant que la personne qu'il avait écartée de son chemin n'était pas un homme comme il l'avait déclaré initialement", a indiqué le procureur.

Le procureur a indiqué qu'il ouvrait une information judiciaire du chef de "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique". Cette information judiciaire sera confiée à plusieurs juges d'instruction.

Ce sont de nouvelles images qui ont permis d'arriver à cette nouvelle conclusion "de manière certaine". Dans un premier temps, le magistrat avait assuré lundi 25 mars qu'il n'y avait eu "aucun contact" entre la porte-parole d'Attac des Alpes-Maritimes et les forces de l'ordre. 

L'enquête initiée par le parquet de Nice est désormais terminée. "Elle permet d'établir que les blessures subies par madame Geneviève Legay résultent de l'action d'un fonctionnaire de police dont il convient d'apprécier maintenant le caractère volontaire ou involontaire", a indiqué Jean-Michel Prêtre.

Au lendemain de sa blessure, Emmanuel Macron avait affirmé, dans un entretien avec Nice-Matin publié lundi que "cette dame n'a pas été en contact avec les forces de l'ordre". Et d'ajouter, "Je souhaite d'abord qu'elle se rétablisse au plus vite et sorte rapidement de l'hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille. Mais pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable"

"Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci." Des propos qui avaient provoqué une vive polémique. 

Geneviève Legay est toujours hospitalisée à Nice. Mardi, sa famille avait indiqué que son état était "préoccupant".

L'association Attac a appelé vendredi les Gilets jaunes à afficher samedi 30 mars, leur soutien à Geneviève Legay en manifestant avec des drapeaux aux couleurs arc-en-ciel, comme celui que la septuagénaire portait le 23 mars.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 25 Mars 2019

Macron fait la leçon à la manifestante de 73 ans grièvement blessée à NiceMacron fait la leçon à la manifestante de 73 ans grièvement blessée à NiceMacron fait la leçon à la manifestante de 73 ans grièvement blessée à Nice

Le président de la République a réagit ce lundi matin 25 mars à la polémique autour de la blessure de Geneviève Legay, manifestante de 73 ans grièvement blessée après une charge des forces de l'ordre, lors de l'acte 19 des gilets jaunes à Nice samedi dernier place Garibaldi. Elle a violemment chuté au sol. Sa tête a heurté un plot.

Interrogé lundi matin par Nice Matin, le président souhaite "un prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse" à la porte-parole d'Attac pour les Alpes-Maritimes. Il ajoute : "Je souhaite d'abord qu'elle se rétablisse au plus vite et sorte rapidement de l'hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille. Mais pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable"

"Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci", a-t-il poursuivi, tout en soulignant que "cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre".

Et d'insister "Elle s’est mise en situation d’aller dans un endroit interdit, de manière explicite, et donc d’être prise dans un phénomène de panique. Je le regrette profondément, mais nous devons, partout, faire respecter l’ordre public."

Le chef de l'État a assuré que la décision de "définir des périmètres d’interdiction" était devenue "nécessaire" et avait "été mise en oeuvre avec professionnalisme et mesure à Nice".

Un secouriste, Thierry Paysant, accuse, les forces de l'ordre d'avoir empêché les "street medics" de porter secours à la militante lorsque qu'elle était au sol :

Les propos d’Emmanuel Macron ont été critiqués par les oppositions. La tête de liste communiste aux européennes Ian Brossat a affirmé sur twitter que "le président est à deux doigts d’expliquer qu’elle l’a bien cherché". 

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a affirmé sur Twitter que "notre Geneviève de Nice n’a pas besoin de vos leçons de sagesse. Vous auriez beaucoup à apprendre d’elle. Elle milite pour le bien des autres. Et vous, vous la frappez au nom de quoi ?". 

Grièvement blessée à la tête, Geneviève Legay a été évacuée par les pompiers à l'hôpital. Elle souffre de plusieurs fractures au crâne, à l'oreille interne, le rocher, des hématomes sous-duraux et hémorragies dans la boite crânienne, selon sa fille.

Ce lundi, la famille de la manifestante doit déposer plainte contre les policiers pour "violence en réunion avec arme" et contre le préfet des Alpes-Maritimes.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 24 Mars 2019

Manifestante grièvement blessée à Nice : Le parquet ouvre une enquête, la famille porte plainteManifestante grièvement blessée à Nice : Le parquet ouvre une enquête, la famille porte plainteManifestante grièvement blessée à Nice : Le parquet ouvre une enquête, la famille porte plainte

Samedi matin, vers 11 heures, lors de l’Acte 19 des Gilets Jaunes sur la place Garibaldi à Nice étaient réunis quelques dizaines de "gilets jaunes" surveillés par un important dispositif policier. Parmi les manifestants, la militante d'Attac de 74 ans, Geneviève Legay. La vieille dame aux cheveux blancs scande "Liberté de manifester" en agitant un drapeau altermondialiste arc-en-ciel.

Quelques minutes plus tard, les forces de l'ordre chargent pour faire évacuer la place. Geneviève Legay a violemment chuté au sol lors de cette charge. "Ils lui ont marché dessus, c'était très violent", s'indigne l'avocat de la famille de la manifestante, Me Arié Alimi.

Lors de la manœuvre de dispersion, sa tête a frappé un plot en métal. Il n'y avait pas d'hostilité particulière de la part des manifestants lorsque les policiers ont chargé.

"Je n'ai jamais vu de telles images dans notre pays depuis bien longtemps, il faut que ça cesse", a expliqué le conseil de la famille de Geneviève. "Vous pensez qu’on peut justifier que des forces de l’ordre chargent des personnes âgées même si c'est interdit ? C’était une place publique à Nice. C'est dramatique", a constaté Arié Alim. 

La place Garibaldi est le lieu habituel des rassemblements niçois mais elle était incluse samedi 23 mars dans le périmètre interdit aux gilets jaunes.

Christian Estrosi, maire de la ville, avait demandé et obtenu une interdiction de manifester dans une grande partie de la ville, alors que les précédentes mobilisations des Gilets Jaunes à Nice n’avaient pas entraîné de dégradations.

Immédiatement hospitalisée, la septuagénaire est aujourd'hui sédatée, dans un état "stable".

Selon une de ses filles, Delphine Parent, sa mère souffrirait de plusieurs fractures au crâne. La violence du choc a entraîné une fracture de l’os de son oreille interne, le rocher, ainsi que de nombreux hématomes sous-duraux, des hémorragies dans la boite crânienne.

La famille de la victime a chargé son conseil de porter plainte pour "violences volontaires en réunion avec armes par personnes dépositaires de l'autorité publique et sur personne vulnérable". Cette plainte visera également le préfet des Alpes-Maritimes pour "complicité par ordres", précise Me Alimi.

Dans un communiqué, l'organisation altermondialiste s'"indigne de la grave restriction des libertés publiques actuellement en cours en France" et apporte son soutien à la militante.

Sur Twitter, l'association Attac a exigé "que toute la lumière soit faite et que les responsabilités de ces actes de violence soient clairement établies à l'encontre de sa porte-parole pour les Alpes-Maritimes, "militante infatigable pour la paix".

Le parquet a indiqué avoir ouvert dès samedi après-midi "une enquête classique en recherche des causes des blessures", précise le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre. "J'ai ordonné la saisie des images vidéo, par ailleurs d'excellente qualité, et fait des réquisitions auprès de l'hôpital Pasteur", a ajouté M. Prêtre qui a aussi fait ausculter Geneviève Legay, samedi soir par un médecin légiste. 

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 19 Mars 2019

Une étudiante est morte poignardée, dimanche 17 mars, à Marseille. Les faits se sont produits vers 21h15, aux abords de l’entrée de la station de métro La Timone, boulevard Jean-Moulin dans le 5e arrondissement.

La jeune femme a été touchée au thorax. Elle a été rapidement prise en charge et transportée aux urgences de l’hôpital de La Timone à proximité. Son état était déjà critique et elle n’a pas survécu à ses blessures. 

Agée de 21 ans, la victime s'appelait Marie-Bélen. Cette jeune femme aux longs cheveux et yeux en amande était étudiante en anthropologie. Originaire d'Alès dans le Gard, installée à Marseille, elle suivait des cours à Aix-en-Provence. Le dimanche 17 mars, peu après 21 heures, elle croisait celui qui allait devenir son meurtrier. Ce dernier est toujours recherché.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un vol de téléphone portable pourrait être à l'origine de ce drame. Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Marseille prend en compte cette thèse, mais reste prudent. "À ce stade, nous avons un homicide, et un portable qui a disparu. Est-ce un vol qui a mal tourné ? Je ne privilégie aucune piste, ce sera à l’enquête de le dire". Les enquêteurs exploitent notamment les images de vidéoprotection.

Dans un communiqué lundi soir, Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, déclare : "C'est avec une immense émotion que j'apprends l'assassinat d'une jeune femme aixoise, poignardée hier soir devant l'hôpital de La Timone. Ce geste criminel endeuille notre ville. Je demande à la police et à la justice de tout mettre en oeuvre pour retrouver le coupable dans les meilleurs délais afin qu'il soit jugé et puni à la hauteur de l'horreur de son acte. Je m'associe à la douleur des parents et des proches de cette jeune étudiante en anthropologie à Aix-en-Provence et, au nom des Marseillaises et des Marseillais, je leur adresse mes plus sincères condoléances."

Sur Twitter, le Doyen de la Faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille et Vice-président au partenariat avec le monde socio-économique AMU, Jean-Philippe Agresti, s'est exprimé.

Valérie Boyer députée LR des Bouches-du-Rhône a twitté "Tristesse et colère ce matin. Une étudiante aixoise de 21 ans mortellement poignardée à Marseille pour un téléphone portable. En tant que Députée, en tant que mère de famille, je m'associe pleinement à la douleur des parents de cette jeune fille".

La faculté d'Aix Marseille a observé une minute de silence mardi 19 mars. Après cet hommage, la maman de la jeune femme décédée a prononcé un discours émouvant dans lequel elle confie que sa fille "était passionnée par ses études. "Il me paraît essentiel d'avertir, de prévenir, ouvrons les yeux et refusons l'indifférence et la peur. Sans être fous, soyons attentifs" a-t-elle déclaré. 

La famille de Marie-Bélen a exprimé sa douleur... Un discours déchirant de détresse, a twitté La Provence.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 17 Mars 2019

Samedi 16 mars, le dix-huitième depuis le début de la mobilisation des Gilets jaunes, présenté comme un "ultimatum" lancé au président Emmanuel Macron, a rivalisé avec les épisodes les plus violents de la mobilisation, début décembre. 

Boutiques et restaurants pillés et incendiés sur les Champs-Élysées, affrontements avec les forces de l’ordre. Au total 32.300 personnes se sont mobilisées dans toute la France selon le ministère de l’Intérieur, 230.766 selon le décompte des Gilets jaunes sur Facebook. Quelque 5.000 membres des forces de l’ordre et six blindés de la gendarmerie avaient été déployés dans la capitale.

Pendant plusieurs heures tout s’est déroulé sur les Champs-Élysées. Autour de la place de l’Étoile, vers laquelle 10.000 manifestants avaient convergé, la tension est rapidement montée à partir 11 h.

Des manifestants, pour beaucoup vêtus de noir, capuche ou casque sur la tête, ont lancé pavés et pierres sur les forces de l’ordre, qui répliquaient par des tirs de gaz lacrymogènes. Sur les Champs-Élysées, des casseurs ont systématiquement détruit des vitrines et pillé de nombreux magasins.

Les manifestants ont mis le feu à plusieurs kiosques à journaux et aussi à des panneaux de bois ou des barrières de chantiers qui servaient de barricade.

Dans l’après-midi, ils ont mis le feu à plusieurs enseignes, notamment celle du restaurant Fouquet’s.

Un immeuble a été incendié, boulevard Roosevelt, près des Champs-Élysées, faisant 11 blessés légers samedi en marge de l’acte 18 de la mobilisation des Gilets jaunes, a-t-on appris auprès des pompiers.

"Deux personnes ont été sauvées des flammes. Une femme et son bébé étaient coincés au deuxième étage", ont indiqué les pompiers, qui ont mobilisé dix engins.

Sur place une femme et ses quatre enfants, dont un bébé de 9 mois, a raconté à l’AFP, les larmes aux yeux, qu’ils étaient "descendus par les escaliers" de leur appartement au troisième étage. "On a d’abord senti la fumée des lacrymogènes et puis ensuite on a vu le feu par la fenêtre", a-t-elle expliqué.

Le feu est parti d’une banque au rez-de-chaussée. Le quartier a été bouclé et l’incendie maîtrisé peu avant 14 h. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de l’incendie.

"J’ai entendu ils sont en train le mettre le feu à la banque ! et on a vu l’incendie depuis ses débuts. Il a commencé vers 13h30 et après ça s’est embrasé. Le feu a commencé à prendre dans la partie basse de la banque puis il est monté au niveau au-dessus", raconte à franceinfo la gérante d'un salon de coiffure situé juste en face l'agence bancaire.

Un camion de gendarmerie a notamment été attaqué. Sur les images, on peut voir des dizaines de manifestants courir vers un véhicule et frapper sur ses vitres. Des manifestants tentent d'ouvrir les portes et à l'intérieur, des gendarmes essayent de bloquer la portière.

Certains n'ont pas hésité à s'en prendre directement à un CRS, le mettant à terre et lui assénant de nombreux coups. L'homme, qui a perdu son casque dans ce lynchage, a pu être dégagé par ses collègues quelques secondes plus tard.

"Les pompiers de Paris et nos forces de l’ordre viennent de procéder à l’évacuation de tous les habitants d’un immeuble, délibérément incendié. Le feu est maîtrisé. Les individus qui ont commis cet acte ne sont ni des manifestants, ni des casseurs : ce sont des assassins", a dénoncé sur Twitter le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

"Il y a 7 à 8.000 manifestants à Paris, ce qui en fait une petite manifestation. (...) Au sein de ces manifestants, il y a plus de 1.500 ultra-violents qui sont venus pour casser, pour en découdre, pour attaquer. Dès ce matin très tôt, ils l'ont fait en voulant prendre d'assaut l'Arc de Triomphe, sûrement fiers des saccages qu'ils avaient déjà commis le 1er décembre", a-t-il déclaré lors d'une visite à la préfecture de police de Paris.

Sur Twitter, François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains aux Européennes, appelle à "mettre fin à l’impuissance de l’État".

Le Premier ministre Edouard Philippe s'est rendu en fin d'après-midi dans le quartier des Champs-Elysées pour remercier les forces de l'ordre. "Merci pour ce que vous faites", a dit le chef du gouvernement à plusieurs responsables policiers. 

"Ceux qui excusent ou qui encouragent de tels actes s’en rendent complices". a déclaré sur Twitter, le premier ministre.

Emmanuel Macron a décidé d'écourter son séjour au ski à la Mongie dans les Hautes-Pyrénées. Il est rentré samedi soir à l'Élysée plus tôt que prévu. À 22h30, le chef de l'État s'est rendu à la cellule de crise du ministère de l'Intérieur dans la soirée.

 

"Nous avons aujourd'hui des gens qui essayent par tous les moyens (...) d'abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer", a affirmé le chef de l'État. "Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre mais très clairement la journée d'aujourd'hui montre que sur ces sujets-là et ces cas-là, nous n'y sommes pas", a-t-il admis.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 11 Mars 2019

La mort de deux jeunes de 17 et 19 ans a déclenché des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre dans la nuit de samedi à dimanche 3 mars. Leur scooter était suivi par un véhicule de police.

Dimanche 10 Mars, le préfet de l'Isère, Lionel Beffre s'est rendu sur place pour rencontrer les forces de l'ordre et leur apporter son soutien dans ces périodes de tension.

Lundi 11 Mars c'est au tour du président Les Républicains (LR) du Conseil Régional Laurent Wauquiez de se déplacer pour venir constater les dégâts subis dans ce quartier grenoblois. 

Il a visité l'IFSI, l'Institut de formation en soins infirmiers dépendant du CHUGA complètement ravagé par un incendie lors de la première nuit de violences. Le bâtiment est en partie financé par la Région. Il s'est également rendu non loin de là, à la pépinière d'entreprises Artis qui a aussi été touchée lors de ces émeutes.

"Il faut se poser les bonnes questions. Un institut saccagé, un bâtiment de 16 millions d'euros détruit, est-ce que c'est ça la République ?", a interrogé Laurent Wauquiez devant la presse. "Rien ne justifie ça en France. J'interpelle très clairement le gouvernement. Ce n'est pas normal qu'il ne soutienne pas plus les policiers. Il doit rétablir l'ordre."

Devant la presse, Wauquiez a invité les habitants du Mistral à prendre leur quartier en main : "Arrêtez de baisser les yeux et les bras. Il faut aider les forces de l'ordre à mettre un terme à cette situation", a-t-il lancé, estimant que ceux qui ne leur font pas confiance "ont tort": "il faut leur faire confiance, ce sont elles qui nous protègent".

Le préfet de l’Isère a immédiatement réagit par l’intermédiaire d’un communiqué dans lequel il rappelle qu’il s’est rendu dès la semaine passée dans le quartier Mistral pour apporter son soutien aux forces de l’ordre. Il a précisé qu’il a obtenu d’importants renforts pour juguler les épisodes de violences des 2, 3 et 4 Mars. "Ces renforts ont mobilisé plusieurs centaines de fonctionnaires de police et de gendarmes mobiles ainsi qu’un hélicoptère d’observation des forces de l’ordre."

Sur son compte twitter le président LR interpelle le gouvernement "votre premier devoir, c'est le maintien de l'ordre." 

Samedi 2 mars, deux jeunes isérois ont perdu la vie dans un dramatique accident de la route survenu en plein centre-ville de Grenoble . leur moto est entré en collision avec un autocar.

Une enquête a été ouverte pour identifier les responsables de cet accident. Les deux victimes étaient des adolescents isérois, âgés de 17 et 19 ans. Ils ont été déclarés décédés par le médecin du Smur sur place. 

Le car transportait 16 personnes, un club de footballeurs amateurs de l'agglomération grenobloise, et sortait de l'A480 en direction de la banlieue ouest de Grenoble.

Les deux jeunes gens, originaire du quartier Mistral, circulaient sans casque et ont refusé de s'arrêter à un contrôle de police, selon le Dauphiné Libéré. Après minuit, une quarantaine de personnes a tenté d'envahir une caserne de CRS voisine du quartier Mistral.

Selon le délégué du syndicat Alternative Police-CFDT pour la zone, François Nedelec, les CRS n'étaient alors que deux à garder la caserne et le matériel entreposé. Ils auraient fait usage de gaz lacrymogènes pour contenir les assaillants jusqu'à l'arrivée de renforts.

La tension est brusquement montée dans le quartier. Entre minuit et 5h du matin, huit voitures et une camionnette ont été incendiées, et des dégâts importants ont eu lieu au rez-de-chaussée d'un immeuble avenue Rhin et Danube.

À plusieurs reprises, lorsque les pompiers éteignaient les flammes, des "jeunes en colère", ont perturbé les interventions. Les affrontements avec la police n'ont pas tardé. Une centaine de personnes cagoulées ont dressé des barricades enflammées dans le quartier Mistral et jeté des projectiles ainsi qu'une trentaine de cocktails Molotov sur des policiers de la sécurité publique.

Le Procureur de la République a livré quelques explications sur le déroulé de l'accident de scooter qui a causé la mort de deux personnes samedi 2 mars en soirée

Selon le procureur Éric Vaillant, les deux passagers du scooter sont morts après avoir été coincés entre le flanc d'un bus qui circulait sur une voie d'accès à l'A480 et le parapet de cette même bretelle. Voyant arriver derrière lui un scooter suivi à distance par une voiture de police aux gyrophares allumés, le conducteur de l'autocar s'est déporté sur la droite afin de laisser passer les deux autres véhicules. Mais au même moment, le scooter décide de doubler le bus par la droite et se retrouve donc coincé et écrasé.

Les analyses toxicologiques du chauffeur étaient totalement négatives : "Nous avons affaire à un professionnel", a expliqué le Procureur. Éric Vaillant a par ailleurs insisté sur le fait qu'il n'y a eu "aucun choc" entre le scooter et la voiture de police, un véhicule banalisé de la Brigade anti-criminalité, qui le suivait à distance. 

Le procureur a lancé également un appel à témoins : le scooter, avant le tragique accident, aurait effectué une queue de poisson à un véhicule blanc. Le ou les occupants de ce véhicule sont priés de se rapprocher des services de police car "leur témoignage est très important". 
 
Concernant les deux victimes, le Procureur a confirmé leur âge : 17 et 19 ans. Tous les deux étaient connus des services de police pour des faits de petite délinquance. Samedi 2 mars, ils circulaient sur un scooter volé, un Yamaha T-Max d'une cylindrée de 125 centimètres cubes.

il semblerait que ce scooter et ses passagers aient été à l'origine de nombreuses infractions routières tout au long de la soirée : les deux jeunes roulaient sans casque, sans éclairage, sans plaques d'immatriculation, à une vitesse élevée et circulaient même sur les trottoirs dans le secteur du Cours Jean-Jaurès.

Le scooter a été repéré dès 21 heures par la police municipale après avoir percuté les rétroviseurs de plusieurs véhicules stationnés sur le Cours. Il est alors signalé et pris en filature après avoir "mis en danger d'autres usagers de la route". 

Le Procureur a tenu à souligner que les policiers avaient respecté la procédure en vigueur dans ce genre de circonstances à savoir un suivi discret et l'absence de contact avec le deux-roues incriminé. Il a confirmé le lien entre cet accident mortel et les violences qui ont secoué le quartier Mistral toute la nuit.

Un bref moment d'apaisement, le temps de rendre hommage aux deux jeunes de la cité tués en scooter, avant que les violences ne reprennent en soirée.

Vers 21h00, plusieurs voitures ont été retournées et incendiées tandis que des pierres et des cocktails molotov étaient lancés depuis les toits des immeubles sur les forces de l'ordre.

Tard dans la soirée, deux personnes porteuses d'objets dangereux (couteaux, mortiers, jerricane d'essence...) ont été interpellées, a indiqué la préfecture.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 6 Mars 2019

 

La Haute commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, a réclamé, mercredi 6 mars, "une enquête approfondie" après les nombreuses accusations de violences policières portées par les manifestants. Il y a quelques semaines, une délégation de "gilets jaunes" avait été reçue par le Haut commissariat. 

Michelle Bachelet a déclaré que les "gilets jaunes" manifestent contre "ce qu'ils considèrent comme leur exclusion des droits économiques et de leur participation aux affaires publiques". "Nous encourageons le gouvernement français à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force" a-t-elle ajouté dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

Michelle Bachelet a rappelé que "les inégalités touchent tous les pays" et que "même dans des États prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux".

Elle n'a toutefois cité que la France comme pays prospère, mais a dénoncé les répressions violentes des manifestations qui se sont produites récemment au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti.

Les manifestants "réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même selon certaines informations des exécutions extra-judiciaires", a-t-elle déploré.

En France, depuis le 17 novembre 2018, début du mouvement de contestation des "gilets jaunes", l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie d'une centaine de cas d'accusations de violences policières. 

Plusieurs manifestants affirment avoir été blessés par des tirs de lanceur de balle de défense (LBD), une arme qui suscite de vives controverses en France.

"Dans une démocratie digne de ce nom, Christophe Castaner aurait démissionné tous les jours depuis 16 semaines !", a twitté Éric Coquerel député LFI

Après son matraquage par les forces de l'ordre, le député Loïc Prud'homme (LFI) demande que Didier Lallement, préfet de la Gironde soit relevé de ses fonctions.

Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner répond au député Loïc Prud'homme "Très clairement, il me semble que ce n’est pas la place d’un Député, que d’être dans un lieu interdit pour une manifestation.
Que ce n’est pas l’attitude d’un Député, que de provoquer nos forces de l’ordre".

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 4 Mars 2019

Lors des travaux d'ouverture sur une tombe, l'Entreprise française de funéraire (EFF) n'a pas signalé aux agents du cimetière les "Aygalades" dans le 15e arrondissement de Marseille, la dégradation qu'elle a faite sur la tombe voisine. Elle se dit non responsable et pointe la responsabilité des services de la municipalité.

Le propriétaire de la tombe dégradé se rend au cimetière au moins une fois par semaine. Lors de son passage, lundi 16 juillet 2018, il n'a constaté aucun problème. Le lundi de la semaine suivante, il constate que sa tombe a subi une dégradation et qu'une inhumation a eu lieu dans la tombe voisine dont la date renseignée par le cimetière est le 17 juillet. Soit le lendemain de son dernier passage avant dégradation.

Le 24 juillet, une réclamation est faite à la Direction des Opérations Funéraires. "s'agissant d'un litige avec une entreprise privée, la ville de Marseille est juridiquement incompétente pour traiter le dossier" conclut le service après enquête.

Contacté par téléphone le responsable de l'Entreprise française de funéraire répond "Ma société n'est pas l'auteur de la dégradation" et d'insister "Je n'ai pas touché à cette tombe". De plus il a pris deux photos des tombes intentionnellement pour masquer la vérité. Plusieurs anomalies apparaissent sur les images. Un plan mûrement réfléchi, alors même qu'il s'agit d'une tombe.

L'entreprise avait en outre, la possibilité de signaler tous problèmes aux deux gardiens du cimetière les Aygalades, dont l'un habite sur place et également à la Direction des Opérations Funéraires. Mais elle a préféré garder le silence en espérant ne pas être démasquée comme l'auteur de la dégradation.

Le respect des morts, de leurs proches et des sépultures est l'objectif premier que toutes entreprises de pompes funèbres observent. Cela n'est vraiment pas le cas de l'Entreprise française de funéraire .

Un devis de la tombe dégradée a été établi par une entreprise de pompes funèbres et marbrerie. Il s'élève à 1.380 euros TTC. Une somme importante qui a conduit l'Entreprise française de funéraire (EFF) à ne pas reconnaître ces faits.

Sur la question concernant son assurance "Je ne fais pas intervenir mon assurance, car ce n'est pas moi l'auteur de la dégradation", a répondu le responsable au propriétaire de la tombe abîmée.

Pour masquer la vérité, le responsable a pris une photo de sa mise en scène, après la dégradation de la tombe située à gauche de celle de l'inhumation. Il a déposé tous les gravats sur la dalle de la tombe située à droite.

Image Entreprise française de funéraire

Image Entreprise française de funéraire

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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