Publié le 29 Novembre 2017

En Île-de-France, 75% de la livraison de colis est sous-traitée selon les syndicats de la Poste. Deux d’entre eux, Sud et la CGT portent plainte contre la Poste pour prêt illicite de main d’oeuvre et marchandage.

S'appuyant sur des contrôles de l'inspection du travail, les deux formations estiment que l'entreprise fait massivement appel à des sociétés externes en région parisienne. Une pratique jugée illégale par la CGT.

SUD PTT a porté plainte le 23 octobre pour relancer une procédure pour des faits datant de 2012 concernant une agence Coliposte située dans le 15e arrondissement de Paris, a précisé son avocat, Julien Pignon, confirmant des informations de Mediapart et France Info.

Le pôle financier chargé d’enquêter sur l’utilisation abusive de sous-traitants dans cette agence suite à un contrôle de l’Inspection du Travail, avait demandé un complément d’enquête en juin 2016, a précisé Me Pignon.

La CGT a également déposé plainte le 30 octobre pour les mêmes griefs, a précisé son avocat, Richard Forget. Il cite plusieurs "courriers" de l’Inspection du Travail épinglant le recours par La Poste à des entreprises sous-traitantes dans ses agences Coliposte d’Ile-de-France en 2016 et 2017. 

"Il faut que la société sous-traitante ait une particularité, qu'elle fasse une activité que vous n'êtes pas capable de faire en interne", a expliqué l'avocat du syndicat, Richard Forget, à France Info. "Ce n'est absolument pas le cas à La Poste."

Selon les deux syndicats, la grande majorité des colis de La Poste sont livrés par des sous-traitants en région parisienne. D'après les chiffres, le pourcentage de colis distribués par des sous-traitants ne cesse d'augmenter en Ile-de-France. De 71% en 2012, il a atteint plus de 75%, en moyenne, trois ans plus tard.

En 2017, d'après Thierry Lagoutte du syndicat Sud, ce chiffre atteint presque 100% dans les quartiers sensibles de la région parisienne. "Si on regarde sur une année, les collègues qui se font braquer le plus leur camionnette, qui sont victimes d'une agression, sont des collègues sous-traitants", rapporte Thierry Lagoutte. 

La Poste affirme, pour sa part, qu'elle n'a pas connaissance de ces deux plaintes. Sur la question générale de la sous-traitance, l'entreprise rappelle qu'elle est le premier employeur de France après l'État et y recourt "de manière stable et limitée et dans des proportions d'ailleurs moindres que ses concurrents", indique France Info.

Il aura fallu un drame pour que la pratique soit mise en lumière. Le 15 décembre 2012, un livreur de colis sous-traitant de la Poste avait perdu la vie. Lors d’une livraison mi-décembre, période de l’année ou l’afflux de colis est énorme à cause des fêtes de fin d’année, Seydou Bagaga, âgé de 35 ans, de nationalité malienne, marié et père d’un bébé de 11 mois, avait 150 colis à livrer dans la journée. 

Lors d’une livraison sur une péniche, il fait tomber un colis à l’eau. Craignant les répercussions, il décide d’aller le récupérer, malgré le fait qu’il ne sache pas nager. Les pompiers ont récupéré son corps peu après, en vie, mais inconscient. Dans le coma depuis sa noyade, il meurt à l’hôpital le 8 janvier 2013.

Dès lors, une enquête est ouverte et, en avril 2013, l'inspection du travail conclut dans un rapport sans ambiguïté que "la victime n'avait pas été déclarée par son employeur, DNC Transport, et que le donneur d'ordre de cette dernière, Coliposte, ne pouvait ignorer cette situation".

Des dizaines d'auditions, de constatations et trois juges d'instruction plus tard, l'enquête touche aujourd'hui à sa fin. Deux personnes physiques sont mises en examen : 

Le dirigeant de DNC Transport pour prêt de main-d'oeuvre illicite, marchandage et homicide involontaire, et le directeur du centre Coliposte d'Issy-les-Moulineaux (où Seydou Bagaga a récupéré ce matin-là quelque 150 colis à distribuer) pour marchandage et prêt de main-d'oeuvre illicite. 

Surtout, et c'est la première fois concernant sa filiale Coliposte, l'entreprise la Poste est également mise en cause en tant que personne morale pour prêt de main-d'oeuvre illicite. Fin novembre, la justice devra dire si un procès aura lieu et si elle renvoie la Poste et/ou les deux personnes mises en examen devant un tribunal correctionnel.

 Prêt illicite de main d’oeuvre et marchandage : Deux syndicats portent plainte contre la Poste

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 23 Novembre 2017

 Jeudi 23 novembre, Christophe Castaner chez Jean-Jacques Bourdin :

"Certains, au nom de l'islam, ont des comportements qui ne sont pas acceptables. Cela n'a rien à voir avec ce qu'est la religion de l'islam, qui est une religion de bonheur, d'amour, comme la religion catholique".

Cela n'a rien à voir avec ce qu'est la religion de l'islam, qui est une religion de bonheur, d'amour, comme la religion catholique

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 17 Novembre 2017

Le conflit fait suite à la fermeture d’une salle de prière louée par la municipalité, dans laquelle "entre 3.000 et 5.000 fidèles" se réunissaient quotidiennement selon l'Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne dans les hauts-de-Seine ( UAMC ). L'association louait les locaux à la mairie depuis 2013, lorsque le socialiste Gilles Catoire était maire de Clichy. Il avait transformé ces locaux en lieu cultuel.

Le bail précaire signé avec la municipalité a expiré en juillet 2016. Rémi Muzeau, le maire actuel Les Républicains (LR), élu en 2015, a alors décidé de récupérer le local pour en faire une médiathèque.

Souhaitant racheter le local, l’UAMC a refusé de quitter les lieux, malgré une décision d’expulsion du tribunal administratif de Cergy-Pontoise d’août 2016, confirmée par le Conseil d’État en novembre 2016. 

Face au problème, la préfecture a sommé à la police de déloger l’association le 21 mars. Depuis, l’UAMC appelle à des prières de rue, tous les vendredis, devant la mairie de Clichy-la-Garenne, dans une rue importante de la commune. Les fidèles musulmans accusent le maire de ne pas leur proposer de terrain adapté pour qu'ils puissent y construire un nouveau local.

Ce conflit a pris une dimension nouvelle après la manifestation, très médiatisée, d’une centaine d’élus de la droite francilienne contre les prières de rue, vendredi 10 novembre.

Parmi les maires, conseillers départementaux ou régionaux, figurait notamment la présidente LR du conseil régional d’Ile-de-France. “On ne peut pas accepter que l’espace public soit ainsi occupé. Le maire est impuissant. A l’Etat d’agir !”, a déclaré Valérie Pécresse.

Une réunion organisée jeudi 16 novembre soir à la mairie de Clichy avait pourtant apaisé la situation. Le préfet du département Pierre Soubelet avait invité les musulmans de la ville à "aller dans la salle des Trois-Pavillons", ajoutant que l'UAMC était "d'accord pour utiliser cette solution", même si elle n'était pas forcément "optimale pour eux".

Pour la première fois depuis huit mois, il n'y a pas eu de prière musulmane ce vendredi 17 novembre dans les rues de Clichy. Car la place devant la mairie est bouclée : des dizaines de CRS quadrillent la zone. Quelques fidèles sont quand même venus manifester leur désaccord.

La salle des Trois-Pavillons ne satisfait pas l'UAMC qui la juge trop exiguë et estime qu'elle n'est pas aux normes de sécurité..

L'Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (92), a l'intention d'organiser une prière de rue vendredi 24 novembre en centre-ville, a affirmé à l'AFP son avocat vendredi alors qu'une nouvelle réunion de conciliation avec la mairie est prévue lundi 20 novembre.

"On ne lâchera pas", a affirmé Arié Alimi, l'avocat de l'UAMC. Il a assuré qu'aucune prière de rue ne serait organisée ce vendredi, mais a affirmé qu'une demande de manifestation serait déposée dès ce jour en préfecture pour la semaine suivante.

"Il ne peut pas y avoir des prières de rue devant la mairie, et en même temps il faut que les musulmans puissent avoir un lieu de culte qui soit adapté", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, en marge d'un déplacement à Bordeaux.

"Je suis plutôt dans la médiation que dans la contradiction. Il est toujours facile dans une société de diviser. Nous voulons rassembler la France dans sa diversité et non semer des éléments de discorde et faire en sorte que demain nous donnions raison, finalement, aux djihadistes qui veulent diviser la société française", a ajouté le ministre, interrogé sur ce sujet.

Des élus qui chantent la Marseillaise en même temps que la prière débute.
Clichy : Une nouvelle prière de rue envisagée le vendredi 24 novembreClichy : Une nouvelle prière de rue envisagée le vendredi 24 novembre

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 10 Novembre 2017

Le 19 juillet dernier, le chef d'état major des Armées Pierre de Villiers annonçait sa démission dans un communiqué de presse : "Je considère ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd'hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. Par conséquent, j'ai pris mes responsabilités en présentant, ce jour, ma démission au président de la République, qui l'a acceptée", écrivait-il. 

 

"Aucun chef d'état-major des armées n'a jamais démissionné sous la Ve République. Et pourtant, je vais présenter ma démission". Ces mots du général Pierre de Villers reviennent dans son livre de 250 pages, intitulé "Servir" (Editions Fayard), disponible en librairie depuis mercredi. "Je suis soldat, je suis d'une loyauté totale, l'objectif du livre est d'expliquer qui nous sommes nous, militaires".

Invité de RTL ce vendredi 10 novembre, Pierre de Villiers affirme "ne rien regretter", mais parle néanmoins d'un "gâchis". "On aurait pu faire autrement, sur le fond et sur la forme", explique-t-il. 

Le 12 juillet dernier Pierre de Villiers avait vivement critiqué les coupes de crédits dans le budget de la Défense. Lors d'une audition à huis clos à l'Assemblée nationale, il avait déclaré notamment qu'il "n'allait pas se laisser baiser" et que la situation "n'était pas tenable". 

Le 13 juillet, Emmanuel Macron avait recadré sans le nommer celui qui était encore le chef d'état major des Armées, lors d'un discours à l'hôtel de Brienne à Paris : "Je suis votre chef. (...) Je n'ai à cet égard besoin de nulle pression et de nul commentaire". Le chef de l'État faisait référence à la coupe de 850 millions d'euros appliquée au budget des armées, que Pierre de Villiers n'avait pas acceptée.

“Ce n’est pas un sentiment d’humiliation personnelle, je n’ai aucun problème personnel dans cette affaire" a expliqué Pierre de Villiers. "Je ne suis pas un homme de pouvoir, je suis un homme de responsabilité. Et je savais qu’à un moment ou un autre ma responsabilité allait être terminée".

"J'ai démissionné pour deux raisons", précise l'ex-chef d'état major des Armées. Je pensais qu'il fallait faire un effort budgétaire. La deuxième raison, c'est effectivement ce discours, la veille du 14 juillet, cette grande fête du lien entre l'armée et sa nation. Et là, devant le monde de la défense, devant les familles des soldats décédés, devant les blessés, devant mon homologue américain, j'ai estimé que les propos du Président étaient suffisamment forts pour altérer le lien de confiance indispensable entre le chef des armées et le chef d'état major". 

Dans son livre, Pierre de Villiers conclut sur la haie d'honneur et les applaudissements que les personnels du ministère de la Défense lui ont réservé le jour de son départ. Il conserve le sentiment d'être resté jusqu'au bout "loyal" et d'avoir toujours tout dit, "le silence" étant "parfois proche de la lâcheté".

 

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 1 Novembre 2017

L'ADN a permis d'identifier la victime. Le corps carbonisé retrouvé lundi 30 octobre sur la commune d'Esmoulins est bien celui d'Alexia Daval, la joggeuse de 29 ans disparue depuis samedi, en Haute-Saône, a annoncé le procureur de la République Emmanuel Dupic, mercredi 1er novembre. 

"Les constatations réalisées sur le corps, dans la scène de crime, par les techniciens en identification criminelle, ont été adressées dès hier à un laboratoire de police technique et scientifique. Leur exploitation ADN confirme que le cadavre découvert est bien celui d'Alexia Daval, la joggeuse disparue à Gray", a précisé le magistrat dans un communiqué.

Une autopsie aura lieu ce jeudi matin afin de déterminer les circonstances exactes de sa mort, mais cette tâche s'annonce compliquée en raison de l’état dégradé du corps. Elle visera notamment à rechercher des traces de violences sexuelles.

Le corps a été "volontairement brûlé par l'auteur des faits" et transporté jusqu'au bois de Velet, où il a été découvert lundi, avait précisé le magistrat en annonçant l'ouverture d'une instruction pour assassinat. L'enquête doit pour sa part déterminer où elle a été tuée. 

Aucun suspect n'avait été identifié mardi soir, ont indiqué des sources concordantes. Les enquêteurs ont de très nombreuses pistes à vérifier dans l'entourage de la jeune femme disparue samedi.

Alexia Daval a quitté sa maison de Gray-la-Ville samedi vers 9 heures pour aller faire son footing.  midi, son mari ne la voyant pas revenir a alerté les gendarmes.

Son époux, un technicien en informatique de 33 ans, a décidé de se constituer partie civile, ont indiqué mardi ses avocats Mes Émilie Baudry et Christophe Ballorin. 

Un nouvel appel à témoins  été lancé mercredi par le parquet de Vesoul. Il invite à "signaler tout fait suspect constaté, dans les environs de Gray et de la forêt de Velet-Esmoulin, durant le week-end du 28 et 29 octobre, qui peut donner lieu à un signalement à la gendarmerie au numéro dédié : 03 84 65 11 45".

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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