Publié le 19 Janvier 2020

Pendant la manifestation des "gilets jaunes" (acte 62) du samedi 18 janvier à Paris, dans le secteur de la Gare de l'Est, les images d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux ont suscité colère et indignation.

Sur cette vidéo, on peut voir un homme à terre violemment frappé par un policier. L'homme, ensanglanté, est immobilisé au sol devant la vitrine d'une enseigne. Le manifestant ne semble pas opposer de résistance aux forces de l'ordre alentours. Un policier lui assène plusieurs coups au visage.

"Pourquoi vous êtes méchants comme ça ?", demande au cordon des forces de l'ordre une témoin, qui assiste à l'interpellation et que l'on peut entendre sur la vidéo. "Oh, il frappe !", s'écrie-t-elle, prenant à partie le policier qui lui fait face. "Vous avez vu votre collègue ? Regardez ce qu’il fait. Il est en train de le frapper alors qu'il saigne. Ayez un peu de pitié. Vous êtes dégueulasses !"

Sur une autre vidéo de l’Agence France Presse (AFP), on aperçoit ce même jeune homme qui est alors menotté et maintenu au sol, placé sur le ventre.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête du chef de "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique". L'affaire a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). "Le préfet de police a demandé à la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de faire toute la lumière sur cette action en ouvrant une enquête administrative interne, confiée aux services d’évaluation et de contrôle", a indiqué la préfecture de police de Paris.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 5 Janvier 2020

Tous mes vœux pour cette année 2020 : que la joie, le bonheur et la réussite inondent votre vie !

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Publié le 1 Janvier 2020

Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 18 Décembre 2019

Après des révélations sur ses activités parallèles et mandats non déclarés, le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye a présenté lundi sa démission du gouvernement. Emmanuel Macron l'a accepté "avec regret", selon un communiqué de la présidence de la République.

Le haut-commissaire à la réforme des retraites n’avait fait état que de trois mandats dans le document qu’il a envoyé à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, alors qu’il en possédait en réalité 13, dont certains, bien qu’ils fussent bénévoles, laissaient planer le doute sur de potentiels conflits d’intérêts, alors qu’il pilote la très contestée réforme des retraites. 

Mercredi 18 décembre, le chef de l'État a nommé le député LREM du Nord, spécialiste des questions du social, Laurent Pietraszewski au poste de secrétaire d'État en charge des retraites.

L'élu du Nord aura la lourde tâche de négocier avec les syndicats et d'apaiser la contestation sociale toujours très forte contre le projet du gouvernement de la réforme des retraites. Il devra également défendre le texte au Parlement. 

Il siège au conseil d'administration de l'Institut du marketing et du management de la distribution (IMMD) à Roubaix, il est "coach" au sein de l'association Force Femmes qui œuvre pour l'emploi des femmes de plus de 45 ans, et il préside l'Association du collectif des propriétaires bailleurs de l'EHPAD des Jardins de Lievin, indique sa déclaration d'intérêts publiée sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique HATVP.

Cette même déclaration d'intérêts contient également une rémunération de 71.872 euros entre août et septembre 2019, pour le compte de la direction des ressources humaines d'Auchan.

Mais selon l'ancien député socialiste René Dosière, spécialiste des finances publiques, qui s'est exprimé mercredi 18 décembre sur Europe 1 , cette déclaration n'est "pas claire à 100%".

Il y a "peu de renseignements sur les activités qu'il a pu exercer durant les cinq années précédant son élection comme député" et "Je pense que sa déclaration mériterait d'être un peu plus précise. Il va d'ailleurs être amené à en faire une en tant que ministre", a précisé René Dosière.

Laurent Pietraszewski est né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en novembre 1966. Père de deux enfants, il a passé l'essentiel de sa carrière professionnelle au sein du groupe Auchan. Depuis 2010, il s'y occupait de "la gestion de carrière des 46.000 salariés de l'enseigne". 

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 29 Novembre 2019

Une femme décède après 5 appels au Samu centre 15, sa famille porte plainte
Une femme décède après 5 appels au Samu centre 15, sa famille porte plainte
Une femme décède après 5 appels au Samu centre 15, sa famille porte plainte

Le 14 septembre dernier, Edith Greffier, 62 ans, décède d’une crise cardiaque dans une commune du Territoire de Belfort. Or, sa fille, Anne-Sophie Forni Greffier, a tenté de joindre le SAMU à plusieurs reprises. Et les secours ont mis de longues minutes à arriver.

La famille Greffier se retrouve au domicile familial de Lachapelle-sous-Chaux. Au moment du repas, Edith Greffier, retraitée, explique qu'elle ne se sent pas bien. Sa fille Anne-Sophie Forni Greffier la suit et face aux douleurs et plaintes de sa mère décide d'appeler le 15 pour la première fois aux alentours de 15h22.

Elle explique qu'elle est chez ses parents, que sa maman ne se sent pas bien, elle a mal dans le bras gauche depuis une dizaine de minutes, elle a du mal à respirer, elle a mal au ventre et à la tête aussi.

La femme précise également que sa mère souffre d’hypertension. L’opératrice lui passe une médecin régulatrice, qui demande à nouveau les symptômes. À l’issue de cette conversation, la médecin conclut : “On va la voir puisqu’elle ne se sent pas bien. Vous savez, il y a beaucoup de gastros en ce moment", avant de dire que "l'ambulance va venir la prendre dans l'heure qui vient, pour l'emmenez sur les urgences les plus proches de chez vous.”

À 15h39, Anne-Sophie Forni Greffier rappelle le 15 car sa mère se sent de moins en moins bien. Elle demande alors où en sont les secours. On lui indique que le véhicule est parti cinq minutes auparavant, et qu’il ne devrait pas tarder à arriver au domicile.

À 15h52, Anne-Sophie Forni Greffier, est prise de panique et rappelle le SAMU : "Bonjour, je vous attends pour ma maman depuis 25 minutes. Elle est en train de faire un arrêt cardiaque. Il faut que vous veniez tout de suite. Elle ne respire plus".

La famille commence à effectuer un massage cardiaque, assistée par l’opérateur : "Vous la laissez sur le dos, et vous faites le massage cardiaque. Il n'y a que ça qui fonctionne...". Une équipe médicale est envoyée, en plus de l’ambulance déjà en route.

À 16h05, c’est le mari de la victime qui téléphone. Le SAMU n’est toujours pas arrivé sur place. “Les ambulanciers sont en train de la réanimer là. Attendez, je vais regarder s’ils ont mis le défibrillateur. Ouais, ils sont en train de lui faire. Alors le SAMU il est où?”, demande-t-il une nouvelle fois. “Le Samu va arriver monsieur”, répond la régulatrice. “Depuis tout à l’heure qu’on nous mène en bateau. Dans cinq minutes il arrive… Moi je veux les bandes. Si elle décède ce sera de votre faute”.

Quelques heures plus tard, Edith Greffier décède au centre hospitalier de Trévenans, près de Belfort.

Deux jours après, sa fille a déposé plainte pour non assistance à personne en danger, requalifiée par la police en homicide involontaire. “J’attends qu’ils reconnaissent leurs torts. J’ai été claire sur les symptômes de ma mère, ils sont partis sur une autre chose… Je suis restée tout le temps près de ma maman. Il a fallu attendre 40 minutes avant qu’une ambulance arrive, une heure avant que le SAMU soit là. Je ne comprends pas”, a confié Anne-Sophie Forni Greffier à France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

Aujourd’hui, la famille Greffier réclame la réouverture d’un centre du SAMU dans le nord de la région. Depuis novembre 2015, les appels aux secours des habitants du Territoire de Belfort sont centralisés actuellement dans un seul centre d’appel, situé à 95 km à Besançon (Doubs).

Le centre d'appel de Besançon est situé à 104 Km du village Lachapelle-sous-Chaux, lieu du domicile de la famille Greffier

En mai 2018, c'est une jeune femme de 22 ans, Naomi Musenga, qui décédait à Strasbourg, faute de prise en charge par le 15 du Bas-Rhin qu'elle avait pourtant appelé car elle avait "très très mal au ventre".

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 21 Novembre 2019

L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l'enfer sur terre vécu par les cochons d'un élevage du Finistère
L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l'enfer sur terre vécu par les cochons d'un élevage du Finistère
L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l'enfer sur terre vécu par les cochons d'un élevage du Finistère
L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l'enfer sur terre vécu par les cochons d'un élevage du Finistère
L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l'enfer sur terre vécu par les cochons d'un élevage du Finistère
L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l'enfer sur terre vécu par les cochons d'un élevage du Finistère
L214 et Yann Arthus-Bertrand dénoncent l'enfer sur terre vécu par les cochons d'un élevage du Finistère

Dans une nouvelle vidéo choc, l'association de défense des animaux L214 épingle jeudi 21 novembre, un élevage intensif de cochons du Finistère, affilié au groupe Triskalia, fournisseur de référence des abattoirs de l’entreprise Bigard-Socopa, où l’on voit des animaux enserrés dans des cages, en détresse, blessés ou morts.

La vidéo est commentée par le photographe et écologiste Yann-Arthus Bertrand. Il appelle à demander aux candidats aux prochaines élections municipales de s’engager à écarter la viande issue des élevages intensifs des cantines scolaires, ainsi qu’à augmenter la fréquence des repas sans viande qui y sont servis. "Le sort que nous réservons à ces animaux, c'est l'enfer sur Terre", dénonce Yann Arthus-Bertrand.

Les images ont été tournées en septembre à Dirinon, dans l’un des plus gros élevages du Finistère. Cette ferme a l’autorisation d’élever 800 truies reproductrices et d’engraisser plusieurs milliers de cochons.

"Des centaines de truies enfermées dans des cages de la taille de leur corps, mordant désespérément les barreaux devant elles, des porcelets qui naissent – et parfois meurent – dans un environnement de métal et de béton, des cochons dévorés vivants par leurs congénères rendus fous par l’ennui" explique L214 dans sa lettre d'information.

Les bâtiments sont “dans un état d’hygiène déplorable”, selon l’association qui évoque des "enclos crasseux", une "accumulation de déjections", "la profusion de mouches". "Des cadavres jonchent le sol (...) Certains sont en état avancé de putréfaction, laissés dans les couloirs et même dans les enclos des cochons, au milieu des animaux vivants", déplore-t-elle.

De nombreux antibiotiques sont utilisés dont certains classés d’importance critique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), toujours selon l’association, qui assure que des "hormones de croissance (dexaméthasone) sont également présentes dans l’élevage".

L214 déclare porter plainte auprès du procureur de la République de Brest contre l’élevage "pour mauvais traitement et sévices graves envers des animaux".

Dans cette vidéo de l'association L214, Yann Arthus-Betrand dénonce aussi la situation des éleveurs, pas "heureux de cette situation". Selon lui, "un tiers d'entre eux gagne moins de 350€ par mois", et "un agriculteur sur cinq ne s'est dégagé aucun revenu en 2017". En réalité, ils sont poussés à maintenir ces élevages, "piégés par les coopératives, les banques et trahis par leurs syndicats".

Tout en dénonçant "le mode opératoire" de l’association, la coopérative Triskalia, estime que les "animaux blessés auraient clairement dû être séparés des autres dès les premiers signes et soignés dans l’infirmerie prévue à cet effet".

Elle assure cependant que les faits dénoncés "ne reflètent en rien la réalité des élevages au quotidien". Néanmoins, elle indique qu’elle va "procéder à toutes les vérifications nécessaires concernant cet élevage". Triskalia compte 16.000 agriculteurs adhérents et 4.800 salariés.

La Fondation 30 Millions d'Amis dénonce l’horreur d’"un élevage intensif de cochons dans le Finistère" et réclame "un plan concret pour sortir de l’élevage intensif, conformément aux attentes de plus de 8 Français sur 10". "Ce mode de production concerne 95 % des porcs", précise l'association.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 18 Novembre 2019

Dimanche 17 novembre, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a reconnu pour la première fois, les failles et lacunes dans la prévention des féminicides.

Réagissant au rapport sur les homicides conjugaux confié en juin dernier à l'Inspection générale de la justice (IGJ), et qui fait un état des lieux après l'examen de 88 dossiers d'homicides conjugaux et de tentatives d'homicides commis en 2015 et 2016 et définitivement jugés.

L’Inspection générale de la justice affirme que près des deux tiers ( 65% ) des cas d'homicide et de violences conjugales, la justice ou la police avaient été saisies".

Plus généralement, il en ressort que dans la plupart des situations, les alertes données par les victimes restent sans réponse. Dans les deux tiers des cas, les victimes avaient déjà subi des violences conjugales avant d'être tuées. 41% des 88 homicides conjugaux et tentatives avaient même été signalés à la police ou à la gendarmerie, mais dans 80% des cas leur plainte a été classée sans suite, note l'IGJ.  

L'intérêt de ce rapport est de tenter de répondre à la question de l'inefficacité de la réponse judiciaire face aux cas de violences, ou d'homicides conjugaux. L'IGJ note donc que très souvent la victime seulement est entendue par les enquêteurs, alors que l'auteur des violences ne l'est que très rarement.

Les mains courantes et les procès-verbaux de renseignements judiciaires ne débouchent sur des investigations que dans 18% des cas. 80% des plaintes transmises au parquet sont classées sans suite. Et pourtant, 15% des auteurs avaient déjà été condamnés pour violences conjugales, dont 77% pour des faits commis sur la même victime.

Aujourd’hui, une femme meurt tous les deux jours, tuée par son conjoint ou ex-conjoint. Selon le recensement du collectif "Féminicides par compagnons ou ex", 136 féminicides ont été commis depuis le début de l’année.

Du 10 au 15 novembre 6 féminicides ont été commis :

Le 131ème féminicide a eu lieu dimanche 10 novembre, en Alsace, à Oberhoffen-sur-Moder (Bas-Rhin), où Sylvia a reçu plusieurs coup de couteau de la part de son conjoint.

Décédée à 40 ans, Sylvia Auchter, son nom de jeune fille, a toujours connu les violences conjugales. Quand elle était enfant, elle a vu sa mère se faire battre. Elle était en pleine séparation, sa relation avec son conjoint, Jacky Walter, était devenue chaotique.

Sur fond d'alcoolisme, il levait de plus en plus la main sur Sylvia. L'assistante de services hospitaliers avait déposé une main courante en septembre, puis porté plainte en octobre, le divorce devait être prononcé en janvier prochain. Le mari de la victime a été mis en examen pour meurtre sur conjoint. 

Sa fille, Stella Guitton, a organisé une marche blanche dimanche 17 novembre à Oberhoffen-sur-Moder, entourée de 300 personnes bouleversées par ce féminicide. Dans le cortège, beaucoup de personnes sont touchées de près ou de loin par des situations similaires de violences conjugales.

Le 132ème féminicide à eu lieu lundi 11 novembre, dans la commune de La Plaine-sur-Mer (Loire-Atlantique). Un homme s'est pendu après avoir tué son ex-concubine, selon le parquet de Saint-Nazaire. "Sur son corps, les gendarmes ont remarqué des plaies commises à l'arme blanche. Le corps portait aussi des traces de strangulation".

Vendredi 15 novembre, le parquet de Saint-Nazaire révèle que cette femme, âgée de 48 ans, avait déposé deux plaintes contre son ancien compagnon. La première, pour des violences n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail, a été déposée le 28 août. Elle a porté plainte une seconde fois, pour menaces de mort réitérées, le 1er novembre, soit dix jours avant sa mort.

Le couple, qui était séparé depuis deux ans, avait trois enfants mineurs de 13, 16 et 17 ans. Ils ont été confiés à leur famille maternelle.

Le 133ème féminicide s’est déroulé le mardi 11 novembre, devant les yeux des enfants. Une femme a été poignardée à mort dans son appartement de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), succombant à plusieurs coups de couteaux. D’après des sources proches de l'enquête, le père de famille est soupçonné du meurtre.

L’homme aurait en effet porté les coups à la suite d'un "différend", alors que le couple se trouvait dans la cuisine du domicile. La victime aurait alors tenté de se défendre en le poignardant également. Ce sont les cris des fillettes qui ont alerté les voisins, permettant ainsi à ces derniers de prévenir la police.

D’après une source policière. Le conjoint, éviscéré, a été emmené à l'hôpital Bichat à Paris avant de succomber à ses blessures dans la nuit. Les jeunes filles, elles, ont été prises en charge par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et par une aide psychologique.

Le 134ème féminicide de l'année a eu lieu le 13 novembre. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un jeune homme, Mehdi 17 ans, portant une plaie par arme à feu aux mains, alerte ses voisins en expliquant qu’un homme s’est introduit dans sa maison. Il explique que sa mère a été tuée et que l’agresseur serait toujours avec sa petite amie.

À leur arrivée les policiers découvrent l’horreur. Le corps de sa mère, Emilie Gayrard, agent immobilier âgée de 38 ans, gisant au rez-de-chaussée au pied de l’escalier, lardée de plusieurs coups de couteau avec une plaie par arme à feu au niveau du coup.

À l’étage, celui de la petite amie, Laura 18 ans, abattue d’une balle en plein cœur devant la chambre. Un fusil a été retrouvé à côté d’un des corps, probablement l’arme du crime.

L’affaire a été confiée au SRPJ de Toulouse. Le jeune homme, principal suspect nie les faits et assure avoir été réveillé par les coups de feu.

Un deuxième homme, Nourdine âgé de 35 ans et gérant d’une épicerie, a été interpellé. Il est l’ancien compagnon de la mère. Il est arrivé en état d’ébriété sur les lieux alors que ceux-ci étaient déjà bouclés par les enquêteurs. Il n’a pas pu donner d’explications cohérentes sur sa présence et a donc été lui aussi placé en garde à vue, a indiqué le procureur.

Selon les enquêteurs, une dispute conjugale aurait éclaté en pleine nuit, les voisins se sont plaints des nombreux passages. Ils nient tous les deux leur implication dans les meurtres, a indiqué le procureur de la République à Montauban.

Le 135e féminicide commis en France, depuis le 1er janvier 2019, a été annoncé par le collectif NousToutes.  "Aurélia, 22 ans, est morte à l'hôpital à Trénelle (Martinique) après que son compagnon (32 ans) ait mis le feu à leur chambre". Depuis le dimanche 10 novembre, Aurélia luttait pour survivre, mais le vendredi 15 novembre, elle a succombé à ses blessures. 

Son compagnon de 32 ans, a été transféré en France, dans un centre de grand brûlé.

Depuis, la police a ouvert une enquête pour déterminer l’origine du sinistre. Le témoignage de certains voisins avaient laissé entendre qu'il y avait de violentes disputes au sein de ce couple qui vivait dans une situation sociale fragile.

Le 136ème féminicide : Un couple de retraités a été découvert morts à leur domicile jeudi matin, 14 novembre à Allauch dans les Bouches-du-Rhône. D'après les premiers éléments constatés, le mari aurait tué sa femme à l'aide d'une carabine 22 long rifle avant de retourner l'arme contre lui.

Une lettre a été retrouvée au domicile de ces deux personnes âgées de 85 ans, qui étaient malades. Un drame de la vie personnelle, ont conclu rapidement, les policiers de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône. l’enquête s’orienterait vers la thèse du suicide.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 9 Novembre 2019

 


Vendredi 8 novembre, peu avant 15 heures, un jeune homme âgé de 22 ans, originaire de Saint-Étienne a tenté de se donner la mort en s’aspergeant d’essence et en y mettant le feu, en pleine rue devant le bâtiment du   CROUS de Lyon . Il est brûlé à 90 % et son pronostic vital était engagé, samedi à la mi-journée, selon le procureur de Lyon.

Selon l'université Lyon-2  , l'étudiant d'origine stéphanoise était toujours entre la vie et la mort samedi soir au Centre des brûlés de l'hôpital Édouard Herriot de Lyon.

La victime a laissé un message sur son compte Facebook, relayé après son geste par la fédération de syndicats Solidaires étudiant-e-s  sur son compte twitter. Dans ce texte, l'étudiant précise ne pas avoir choisi le CROUS par hasard : “Je vise un lieu politique, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et par extension, le gouvernement.”

Le jeune homme évoque ensuite la précarité de sa situation et revendique : “Cette année, je n’avais pas de bourse, et même quand j’en avais, 450 € par mois, est-ce suffisant pour vivre ?” demande l'étudiant qui dit avoir triplé sa deuxième année de licence. “Doit-on continuer à survivre comme nous le faisons aujourd’hui ?”. Faisant lui-même partie de Solidaires étudiant-e-s, il évoque les revendications de son syndicat : “avec le salaire étudiant, 32 heures de travail par semaine, pour ne plus avoir d’incertitudes vis-à-vis du chômage, qui conduit des centaines de personnes comme moi chaque année à ma situation et qui meurent dans le silence le plus complet”.

Il appelle à lutter “contre la montée du fascisme, qui ne fait que nous diviser, et du libéralisme qui crée des inégalités.”

Le jeune termine son message en accusant des hommes politiques, l'UE et les éditorialistes : “J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE de m’avoir tué, en créant des incertitudes sur l’avenir de tous-tes, j’accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d’avoir créé des peurs plus que secondaires."

Lyon : un étudiant de 22 ans s'immole par le feu en pleine rue devant le CROUS

Solidaires étudiant-e-s parle du jeune homme comme quelqu'un "en grande précarité financière, privé de bourse, désespéré". La fédération poursuit : “Ce sont bien ces institutions inhumaines, cette précarité, cette violence trop commune que l’État et l’Université exercent contre les étudiant-e-s dans l’indifférence générale qui ont guidé son geste, profondément politique, acte désespéré mais aussi et surtout geste de lutte contre un système fascisant et raciste qui broie. Elles sont à ce titre responsables et coupables."

La direction de l'établissement indique n'avoir jamais été alertée de la situation du jeune homme. "Nous n'avions pas connaissance de difficultés personnelles concernant cet étudiant, très impliqué au sein des instances de l'établissement", a déclaré la présidente de l'université Lyon-2 Nathalie Dompnier.

Un dispositif de soutien psychologique a été mis en place avec les services d'urgence, tandis qu'une cellule d'écoute sera mise en place dès mardi sur le campus Porte des Alpes pour les étudiants et les équipes, ajoute-t-elle, en précisant qu'un numéro vert spécifique devrait aussi être mis en place la semaine prochaine.

Samedi matin, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal s'était rendue à Lyon pour rencontrer la présidente de l'université et les équipes du CROUS pour leur faire "part de sa profonde émotion face à l'acte dramatique" du jeune étudiant.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les raisons de son geste.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 5 Novembre 2019

C’était il y a un an. Deux immeubles vétustes s’effondraient à Marseille, dans le quartier populaire de Noailles, tout près du Vieux Port. Le drame de la rue d'Aubagne faisait huit victimes. Leurs photos restent affichées en permanence dans le haut de la rue d’Aubagne, désormais désertée. Mardi 5 novembre, l’émotion et la colère sont toujours aussi vives dans le quartier, où habitent toujours des proches des victimes.

Les immeubles écroulés ont été remplacés par une dalle de béton entourée par un grillage. "Rien n’a changé, la situation reste catastrophique", se désole Kaouther Ben Mohamed. La fondatrice du collectif "Marseille en colère" regrette l'absence de travaux de réhabilitation depuis un an. "Nous restons dans la gestion de l’urgence. Psychologiquement, c’est intenable. Les gens n’arrivent pas à vivre. Un an après, cette rue et ce quartier ne reprennent pas vie."

Dans le haut de la rue d'Aubagne, une demi-douzaine d'immeuble a été évacuée. la plupart des habitants n'ont pas réintégré leur logement. "D'autres habitants de la rue ne savent toujours pas s'ils pourront un jour rentrer chez eux. Du 69 jusqu'au 83, les immeubles ne seront a priori plus jamais réintégrés. Ils ont été préemptés par la métropole. Sauf qu'on n'a aucune visibilité et clarté sur leur devenir. Est-ce qu'ils vont être réhabilités, détruits, reconstruits ?" s'interroge Kaouther Ben Mohamed.

Plusieurs centaines de personnes, dont des proches, ont rendu hommage, en silence, aux huit victimes des effondrements d’immeubles insalubres des 63 et 65 de la rue d’Aubagne.

Les drapeaux de la ville de Marseille mis en berne, et une minute de silence a été respectée à l’hôtel de ville. Des cérémonies auxquelles ne participera pas le maire Jean-Claude Gaudin. Celui qui dirige la ville depuis 24 ans s’est recueilli dans l’hôtel de ville, avec plusieurs de ses adjoints ainsi que la présidente (LR) du département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille et candidate aux élections municipales, Martine Vassal. 

"En un an, nous aurons pris quantité de décisions sur l’habitat insalubre, c’est un problème national", a déclaré le maire, avant de dévoiler une plaque recouverte des couleurs bleu et blanc de la ville, portant les noms des victimes et assurant que la ville "ne les oublie pas". Elle sera installée "sur les lieux du drame" postérieurement.

Le gouvernement avait promis après le drame une enveloppe de 240 millions d'euros pour rénover les logements insalubres de la cité phocéenne. Un an après, seuls 17 millions d'euros "auront été payés ou engagés par l'Anah (agence nationale de l'habitat) pour la rénovation de Marseille", révèle une source proche du ministre sollicitée par l'AFP.

"Cela a permis de prendre en charge des mesures d'urgence pour les familles du centre-ville, le lancement des études pour les opérations de rénovation de l'habitat dégradé du centre-ville ou encore des travaux d'urgence sur les copropriétés dégradées", a-t-elle détaillé. Les 240 millions, assure cette même source, seront versés "sur dix ans".

En attendant, plus de 3.200 Marseillais ont été délogés dans toute la ville suite aux effondrements de la rue d’Aubagne. La grande majorité n'a toujours pas trouvé de solution de relogement définitive.

Près d'un an après le drame de la rue d'Aubagne à Marseille, "il y a plus de 3.100 délogés mais aussi 100.000 personnes qui vivent dans des taudis", a indiqué jeudi 10 octobre, la Fondation Abbé Pierre (Fap).

Dans les Bouches-du-Rhône, selon des chiffres compilés par la Fap, 64.086 logements sont indignes (impropres à l'habitation, insalubres et/ou dangereux), et 115.000 sont sur-occupés.

Marseille : hommage en silence aux victimes de la rue d'Aubagne
Marseille : hommage en silence aux victimes de la rue d'Aubagne
Marseille : hommage en silence aux victimes de la rue d'Aubagne
Marseille : hommage en silence aux victimes de la rue d'Aubagne
Marseille : hommage en silence aux victimes de la rue d'Aubagne
Marseille : hommage en silence aux victimes de la rue d'Aubagne
Marseille : hommage en silence aux victimes de la rue d'Aubagne

L'arrivée surprise d'une élue de l'opposition, la sénatrice PS Samia Ghali, a réveillé une colère bien présente. La municipalité est la cible des critiques, accusée d'avoir laissé l'habitat insalubre gangréner Marseille. 

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 5 Novembre 2019

Marseille : la sénatrice Samia Ghali chahutée par des manifestants lors de l'hommage rue d'Aubagne
Marseille : la sénatrice Samia Ghali chahutée par des manifestants lors de l'hommage rue d'Aubagne

Les minutes de silence des familles des victimes de l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, en novembre 2018, ont été suivies de huées à l’encontre de politiciens locaux, mardi matin 5 novembre.

La situation a par moment été tendue quand l'ancien élu PS Patrick Mennucci et la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali sont arrivés sur la place. Pris à partie et hués par une partie de la foule, ils ont finalement dû quitter les lieux après de longues minutes de cohue, comme le montrent ces vidéos publiées sur Twitter par plusieurs journalistes. 

Les images montrent notamment Samia Ghali, prise à partie par plusieurs participants lui intimant de quitter les commémorations. 

"Cassez-vous !", "dégagez !", "ni oubli, ni pardon" pouvait-on entendre dans la foule. 

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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