Publié le 30 Octobre 2016

Toutes les associations de Tsiganes et des gens du voyage de France attendaient cette reconnaissance.

C'est la première fois qu'un président évoque ainsi la responsabilité de l'État dans la persécution des gens du voyage, une reconnaissance réclamée de longue date.

François Hollande a reconnu samedi la responsabilité de la France dans l'internement de milliers de Tsiganes par le régime de Vichy jusqu'en 1946 lors de la première visite présidentielle sur le site de cet ancien camp d'internement de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire).

"Le jour est venu et il fallait que cette vérité soit dite", a déclaré le président. "La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame", a-t-il poursuivi lors d'une cérémonie d'hommage, où étaient présents plusieurs survivants.

Montreuil-Bellay, était le plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises et entre 6.000 et 6.500 personnes y furent internées.

Des nomades, des Tsiganes mais aussi des sans-domicile-fixe, furent internés de novembre 1941 à janvier 1945. Classé monument historique en 2012, le site de Montreuil-Bellay, dont il ne reste que des vestiges, est hautement symbolique. Il témoigne du traitement dramatique enduré par ces personnes entre 1940 et 1946.

Cette reconnaissance n'est qu'une première étape pour la population nomade. "Il reste maintenant à abroger la loi de 1969 qui restreint encore la libre circulation de ces citoyens français, explique Laurent el-Ghozi, président de la Fnasat-Gens du voyage. Car ils peuvent être manouches, tsiganes ou de bien d'autres origines encore, mais ces gens sont bel et bien des citoyens français."

Les gens du voyage se battent pour l'abrogation totale de la loi de 1969 qui instaura le "livret de circulation", obligeant ses détenteurs à se présenter à un commissariat tous les trois mois pour indiquer où ils se trouvent, et dont la suppression a seulement été votée en 2015 par l'Assemblée nationale, après réclamation de l'ONU.

L’histoire d’autant plus douloureuse que l’internement de ces hommes, femmes et enfants nomades a été géré non pas par l’occupant allemand mais par le régime de Vichy entre 1940 et 1944, puis se prolongea deux ans après la libération.

"Ils sont internés en famille dans une trentaine de camps qui sont créés à la va vite à partir de novembre 1940 (…) ils seront gérés exclusivement par la gendarmerie et les préfectures" indique l’historienne, Henriette Asséo. "Ils relèveront d’une administration particulière. Une administration étant censée garder et nourrir derrière des barbelés une population constituée de familles et dont 60% des internées sont des enfants en bas âge" précise-t-elle.

Dans ses Mémoires, Jacques Sigot, l’ancien instituteur et historien montreuillais qui, depuis trente ans, se bat pour que cette page d’histoire, longtemps occultée, ne disparaisse pas relate que, du 8 novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France fit du site de Montreuil-Bellay un camp pour "individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani". Ces Tsiganes, par familles entières, venaient d'une multitude de petits camps ouverts suite à la loi du 6 avril 1940 signée par Albert Lebrun, dernier président de la 3e République.

"Une loi qui stipulait que ces nomades devaient être rassemblés dans des communes désignées sous surveillance de la police et qui fut appliquée avec zèle par Vichy." Furent aussi internés à Montreuil des clochards arrêtés dans les rues de Nantes au début de l'été 1942, et qui disparurent quasiment tous avant la fin de l'hiver qui suivit. Au final, aucun nombre des victimes ne peut-être précisé, même si l’on parle de 300 à 500.000 morts en France. Si l’on sait que quelque 21.000 Tsiganes ont été exterminés à Auschwitz-Birkenau, beaucoup furent exécutés là où ils se trouvaient sans avoir été déportés, comme le furent les Juifs, dans les camps de la mort nazis.

Jacques Sigot - Camp de Montreuil-BellayJacques Sigot - Camp de Montreuil-Bellay

Jacques Sigot - Camp de Montreuil-Bellay

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 27 Octobre 2016

Chômage : Forte baisse en septembreChômage : Forte baisse en septembre

Baisse du nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A (1,9 % sur un mois), selon les chiffres publiés mardi 25 octobre. En catégorie A, ce sont donc 66.300 chômeurs en moins inscrits à Pôle Emploi. Sur un an, la baisse est de 59.500 (-1,7 %) .

Mais surtout il s'agit de la plus forte baisse mensuelle depuis 1996, année où les statistiques ont commencé à être collectées sous ce format.

Le nombre de chômeurs s'établit à 3,49 millions de personnes. L'embellie touche principalement les jeunes, avec une baisse de 5,3% du nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans en catégorie A (qui n'ont aucune activité). Sur un an, il diminue de 7,0%. En revanche, la situation des seniors (50 ans ou plus) s'améliore à peine (-0,2%) et reste dégradée sur un an (+2,4%).

Sur sa page Facebook, le président de la République se félicite d'un "mouvement général qui concerne toutes les catégories de la population (...) et tous les territoires". "À travers les bons chiffres de ce mois se confirme une tendance installée depuis le début de l'année" selon le président.

François Hollande voit dans ce bon résultat mensuel "le fruit de l'action engagée par le gouvernement à travers le pacte de responsabilité". Sont aussi évoqués "le dispositif embauche PME qui a dépassé les 800.000 recrutements, le développement de l'apprentissage et le soutien à l'investissement". Le plan de 500.000 formations, les emplois d'avenir et la généralisation de la garantie jeune sont aussi cités comme causes de la baisse du chômage.

"Malgré des variations mensuelles parfois fortes, ce sont donc 10.000 personnes qui sortent chaque mois, en moyenne, de la catégorie A" (sans activité) de Pôle emploi, s'est réjouie la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué.

Au micro de RTL et sur le réseau social Twitter, mardi soir, l' ancien ministre du travail et fidèle du président, François Rebsamen, s'est réjouit lui aussi, "François Hollande pourra, s’il le souhaite, participer à l’élection présidentielle. Son engagement est tenu", a-t-il indiqué.

De leur côté, certains économistes et élus de l'opposition se sont empressés de relativiser cette baisse. Il faut prendre les chiffres de septembre "avec des pincettes", prévient aussi Bruno Ducoudré, l'économiste de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui salue néanmoins une "tendance à l'amélioration sur le marché du travail".

Il n'empêche que cela ne compense pas la hausse connue durant le mandat de François Hollande. En mai 2012, la France comptait 2,922 millions de chômeurs, et 3,49 millions en septembre 2016, soit une hausse de 19,42% note France Info.

Le député Les Républicains Éric Woerth et ancien ministre du Budget a dénoncé sur BFMTV une "escroquerie. François Hollande, c'est un million de chômeurs de plus en trois ans. Comment peut-on dire que c'est un pari réussi quand tant de gens souffrent du chômage ?"

Au "Grand Journal" de Canal +, la candidate à la primaire de droite Nathalie Kosciusko-Morizet s'est également montrée sceptique : "Je ne crois pas", dit-elle, "que quelques mois d'éclaircies, après 4 ans très dur, ça suffise".

Interrogé par RTL, l'économiste Marc Touati, précise que cette baisse est rendue, en partie, possible grâce aux emplois aidés. Les chômeurs de catégorie A sont donc en baisse, mais lorsqu'on s'attarde sur toutes les catégories "la baisse est moins forte, on est à 30.000 chômeurs de moins". Dans ces catégories, il s'agit de personnes ayant trouvé un petit boulot, mais toujours à la recherche d'un CDI. "Il y a à la fois des gens qui travaillent un petit peu et d'autres qui ne travaillent plus du tout et que ça n'intéresse plus d'être inscrits au chômage", explique-t-il.

"Quand on regarde tous ces chômeurs, au sens large, ça n'a baissé que de 30.000 personnes, après une hausse de 97.000 personnes le mois d'avant. Donc si on regarde le chiffre brut, on est malheureusement à 6,57 millions de chômeurs en France, toutes catégories confondues. La réalité est donc beaucoup moins rose", a-t-il déploré.

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Publié le 14 Octobre 2016

Climat social à La Poste : Courrier des experts au gouvernement sur la santé des facteursClimat social à La Poste : Courrier des experts au gouvernement sur la santé des facteurs

Dans le contexte de la vague de suicides qui touche la Poste, un collectif de cabinets d'expertise agréés auprès des Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a décidé de rendre public ce vendredi ses conclusions sur le climat social qui règne dans le groupe La Poste.

Dans cette lettre adressée au PDG du groupe Philippe Wahl ainsi qu'aux ministères de l'Économie et du Travail, ils évoquent une "situation préoccupante du fait de la rapide dégradation de l'état de santé des agents".

Ce courrier, publié en intégralité par RTL, mentionne "des cas de suicides au travail", de fréquentes "situations individuelles de détresse ou de conflits ouverts entre agents" ainsi qu'un climat social dégradé qui "n'a cessé de s'aggraver" depuis 2012. 

Les experts mettent en cause des réorganisations "permanentes" et "effrénées" qui touchent tous les métiers de la Poste (Courrier, colis, banque…), qui aboutissent à des réductions d'effectifs et des "cadences accélérées" pour les agents. 

Tous ces changements sont "basés sur des modélisations statistiques en dépit de la prise en compte du travail réel et anéantissent toute possibilité de discussion sur le travail", expliquent les auteurs de ce courrier. 

"Les agents ne sont vus que comme des exécutants sommés d'appliquer la stratégie édictée par des cadres dirigeants qui sont par ailleurs les seuls à voir leur effectif s'étoffer", ajoutent-ils.

Société anonyme à capitaux 100 % publics, La Poste est organisée en plusieurs branches dont celle des services-courrier-colis, La Banque Postale, la téléphonie mobile et le numérique. 

Le Groupe La Poste est le 1er réseau commercial de proximité en France et dessert plus de 26 millions de foyers quotidiennement . Il est présent dans plus de 40 pays sur cinq continents. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros, dont 20,8 % à l’international, en 2015 et emploie près de 253.000 personnes. 

En 2004, La Poste a réalisé un chiffre d'affaire de 19 milliards d'euros et emploie 310.000 personnes.

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Publié le 14 Octobre 2016

Confidences de François Hollande : le livre "Un président ne devrait pas dire ça", fait beaucoup réagir

François Hollande fait l'unanimité contre lui après ses confidences à des journalistes dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça".  

De nombreux politiques réagissent encore. La droite dénonce l'attitude du chef de l'État et estime qu'il abaisse la fonction présidentielle, ses fidèles eux ont du mal à cacher leur gêne.   

"C'est humiliant pour la France", dénonce le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde sur RTL.   "C'est invraisemblable. Il est tellement normal qu'il voulait pendant tout son quinquennat s'admirer d'être devenu président". Lagarde dénonce le fait que le président ait accordé autant d'heures à se confier à des journalistes : "Mille heures de discussion pour parler de lui ? Mais où va la France ?". 

Le centriste finit par s'adresser directement à François Hollande : "Vous êtes président de la France, pas de vous, pas de votre miroir, de la France". "Ses 5 ans à l'Elysée, c'est une longue psychanalyse", conclut-il.  

Invité de Radio Classique, le président les Républicains du Sénat Gérard Larcher, estime que "l'horizon de François Hollande est plus proche du miroir derrière le zinc que du ciel". "Peu m'importe ses confidences, ajoute-t-il, mais on s'attaque à la place du président". Il qualifie François Hollande de "président des entretiens avec les journalistes".  

"Ce n'est pas à la hauteur", juge le sénateur Jean-Pierre Raffarin sur BFMTV et RMC. "c'est inintelligent car c'est contre ses propres intérêts", "c'est tragique" et "c'est désespérant", martèle-t-il.  

Interrogée sur France 2 sur les confessions accordées par François Hollande, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, a tenté rapidement d'évacuer ce sujet embarrassant pour la majorité. "Comme j'ai eu l'occasion de le dire souvent, je suis entièrement consacrée à ma tâche".   

"Il faut que le débat politique reprenne de la hauteur. Que ce soit aux États-Unis, en France, les grandes démocraties sont regardées par le reste du monde", insiste Ségolène Royal qui n'entend pas en dire davantage sur le livre.  

Le premier président, Bertrand Louvel, et le procureur général près de la Cour de cassation, Jean-Claude Marin (deux plus hauts magistrats de France), dénoncent une "humiliation" et des "outrances", jeudi 13 octobre, après les propos de François Hollande sur la "lâcheté" des juges.   

Dans le livre Un Président ne devrait pas dire ça..., les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet rapportent des déclarations très critiques tenues par le chef de l'État sur la justice. Ce dernier la qualifie "d'institution de lâcheté".  

Dans cet ouvrage, le président compatit d'abord avec les ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy. Évoquant la géolocalisation par les juges de ses téléphones, il déclare : "S'il n'y a rien dans le dossier, c'est choquant, c'est vrai.   

C'est hélas le comportement de la justice", tranche-t-il. Puis il poursuit : "Cette institution, qui est une institution de lâcheté... Parce que c'est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux... On n'aime pas le politique. La justice n'aime pas le politique..."  

François Hollande évoque le cas de Nicolas Sarkozy dans des propos qui laissent transparaître l'animosité qui règne entre les deux hommes. "C'est le petit De Gaulle. On a eu Napoléon le petit, eh bien là, ce serait De Gaulle le petit."   

"Je pense qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration qui ne devrait pas être là", lâche François Hollande. Il évoque aussi la question de l'islam. "Il y a un problème avec l'islam, parce que l'islam demande des lieux, des reconnaissances. Ce n'est pas l'islam qui pose un problème dans le sens où ça serait une religion qui serait dangereuse en elle-même, mais parce qu'elle veut s'affirmer comme une religion dans la République".   

Et il lance cette petite phrase, très commentée : "La femme voilée d'aujourd'hui sera la Marianne de demain. Parce que d'une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions de son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l'être, capable de porter un idéal".  

"J'aimerais que l'on dise de moi, puisque c'est la vérité, que j'ai été courageux", déclare François Hollande. "Je n'ai pas peur de perdre en 2017. Je n'aurai pas de frustration et je n'en voudrai pas aux Français".  

François Hollande évoque le football et l'équipe de France. "Il n’y a pas d’attachement à cette équipe de France. Il y a les gars des cités, sans références, sans valeurs, partis trop tôt de la France", déclarait-il alors. Il donnerait bien à certains joueurs des leçons de "musculation du cerveau". "Ils sont passés de gosses mal éduqués à vedettes richissimes, sans préparation", souligne-t-il.   

Ségolène Royal? "Celle qui me connaît le mieux", "celle dont je suis le plus proche". Quand elle participe à son premier Conseil des ministres, le 4 avril 2014, "elle était heureuse, émue, on a échangé un regard, voilà, c'est une belle histoire", déclare le Président.   

Valérie Trierweiler? "L'obsession de Valérie, ce n'était pas Julie (Gayet) ou une autre, c'était Ségolène". "Elle n'était jamais rassurée. Parce qu'elle pensait toujours que Ségolène allait revenir". Leur rupture a été "le pire moment personnel du quinquennat", poursuit-il. Le livre Merci pour ce moment "n'était pas un acte malveillant, mais l'acte d'une femme malheureuse". Il n'a en revanche pas digéré l'expression "sans-dents", même s'il a bien employé ces mots : "Je lui ai dit : je vois les gens qui viennent vers moi dans les manifestations, ce sont des pauvres, ils sont sans dents". "C'est odieux, c'est une trahison. Quand je dis : j'aime les gens, c'est vrai".   

Quant à Julie Gayet, "elle souffre de cette situation, elle est demandeuse de le faire (officialiser leur relation). Ça brûle". Mais lui refuse pour l'instant, "y compris pour le second quinquennat".

Dans un courrier envoyé, vendredi 14 octobre, au Conseil supérieur de la magistrature, François Hollande "regrette profondément ce qui a été ressenti comme une blessure par les magistrats". 


Pour éteindre la polémique, le président de la République écrit dans son courrier que les propos publiés dans le livre "sont sans rapport avec la réalité de ma pensée comme avec la ligne de conduite et d'action que je me suis fixée comme président de la République, garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire". 


Il ajoute : "Je regrette profondément ce qui a été ressenti comme une blessure par les magistrats dont je mesure, chaque jour, le courage et le dévouement dans la mission difficile qui est la leur". Une journaliste de France Inter a tweeté la teneur de la lettre :

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 9 Octobre 2016

Document France 2

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 9 Octobre 2016

Samedi après-midi vers 15 heures, deux véhicules de police ont été la cible de cocktail Molotov, dans un carrefour de la cité de la Grande-Borne à Viry-Châtillon (Essone). En tout, quatre policiers ont été blessés.

Ce sont des individus cagoulés qui ont d'abord brisé les vitres des voitures avant d'y jeter les cocktails. Les policiers étaient venus surveiller une caméra de vidéo-surveillance victime de plusieurs attaques. Cette caméra avait été installée par la municipalité au carrefour dit du Fournil en raison de nombreuses agressions d'automobilistes, vols à la portière et trafics de drogue.

"Notre adjoint de sécurité est entre la vie et la mort. Il a été placé dans un coma artificiel dans un état jugé très très sérieux", selon Claude Carillo, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance 91.

"On a notre jeune collègue qui a été durement touché au visage, aux mains et aux poumons. Son état est très très préoccupant, il a été placé en coma artificiel, et les 48 heures qui viennent seront très importantes pour pouvoir s'exprimer sur le pronostic vital, mais il lutte vraiment pour la vie", a expliqué Claude Carillo dimanche matin.

L'adjoint de sécurité de 28 ans a été brûlé très grièvement au visage, au torse et aux mains. "Il est brûlé sur 30% de la superficie de son corps, aux mains et au visage", a indiqué une source judiciaire.

L'état de santé de la policière âgée de 39 ans, qui l'accompagnait dans la voiture prise d'assaut par une quinzaine d'individus, elle aussi sérieusement brûlée au visage et au torse, est "toujours hospitalisée", mais son état est "plus rassurant", confirme la même source.

Les deux autres agents, une femme de 28 ans et un homme de 38 ans appelés en renfort, "sont sortis de l'hôpital" de Longjumeau (Essonne) samedi soir, ils sont tous les deux extrêmement choqués", selon des sources policières.

De nombreux policiers, armés de lanceurs de grenades lacrymogènes et de boucliers, ont été envoyés sur place. À ce stade, aucune interpellation n'a été opérée.

De nombreux politiques ont réagi dès samedi soir pour condamner cet acte. Le président François Hollande l'a qualifié d'"inqualifiable" et "intolérable". Le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, dénonce un "assassinat". Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, qui s'est rendu sur place s'est dit "scandalisé".De son côté, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné "des actes d'une extrême gravité".

"Les auteurs de ces attaques seront poursuivis sans relâche et traduits en justice. Au moment où les forces de l'ordre répondent avec courage aux menaces auxquelles notre pays est confronté, des actes aussi intolérables appellent des sanctions exemplaires", a également assuré le Premier ministre, Manuel Valls, dans un communiqué.

Sur Europe 1 et iTélé dimanche matin, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a souligné que "quand on attaque des fonctionnaires qui portent un uniforme, c'est l'État qu'on attaque". "Il y a, à l'évidence, intention de porter atteinte aux policiers et à la vie", a-t-il poursuivi. Il a assuré que "des sanctions seront prononcées" et appelé "aux investigations nécessaires". Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'homicide.

Réagissant aux nombreuses réactions politiques en soutien aux policiers, Claude Carillo a demandé "des actes, et plus des paroles. Les indignations des uns et des autres, c'est bien, mais concrètement on demande 300 effectifs supplémentaires sur le département. Ce n'est pas du luxe, car pour l'instant on est dans l'insécurité totale pour les policiers."

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 7 Octobre 2016

Suicides à La Poste : Des experts alertent le gouvernement sur la situation socialeSuicides à La Poste : Des experts alertent le gouvernement sur la situation socialeSuicides à La Poste : Des experts alertent le gouvernement sur la situation sociale

Des experts indépendants alertent le gouvernement sur la situation sociale "préoccupante" à La Poste. Mandatés par les comités d'hygiène et de sécurité de l'entreprise publique, ils insistent sur la "dégradation de l'état de santé des agents", avec une recrudescence de suicides, selon une enquête réalisée par RTL.

C'est notamment le cas de Charles Griffond, postier à Pontarlier dans le Doubs. Après 34 ans à distribuer le courrier jusqu'à un arrêt maladie, puis une dépression, il se donne la mort par pendaison chez lui le 17 juillet dernier. Âgé de 53 ans, Charles Griffond, père de deux enfants a laissé deux lettres derrière lui, dont l'une destinée à être rendue publique met directement en cause son employeur.

"Depuis quelques années, La Poste a petit à petit détruit ses employés, les vrais postiers, ceux qui avaient le contact avec les gens, écrit-il. En ce qui me concerne, ils m'ont totalement détruit. Depuis décembre 2015, je suis en arrêt de travail et je souffre intérieurement le martyre. Personne, ni de mes collègues ou de ma hiérarchie, n'a pris de mes nouvelles. Alors bougeons avec La Poste et mourrons grâce à La Poste".

Son fils, Pierre, parle de rythmes de travail intenables : "On lui rajoutait des boîtes aux lettres et il ne pouvait plus suivre la cadence. On a vu tout au long de sa carrière qu'il était à bout".

Sa fille Laurence a expliqué à l'Est républicain "Il n'est pas le seul postier à souffrir. On en parle parce qu'il ne faut pas que ça se reproduise. On ne veut pas qu'une autre famille vive ce qu'on vit, c'est trop dur. C'est violent, c'est atroce."

Selon RTL, au moins neuf facteurs se sont suicidés ces trois dernières années. Cinq autres ont été sauvés in-extremis après une tentative de suicide qui, à chaque fois, a eu lieu sur le lieu de travail. Il y a également eu ce drame à Corbeil-Essonnes en juillet 2015 : un facteur roule et tue délibérément avec sa voiture de service un collègue en rentrant de tournée. Cet homme, désormais incarcéré à Fresnes, se plaignait de harcèlement moral.

Les réorganisations en cours à La Poste seraient en cause. Les facteurs seraient les plus touchés, avec des effectifs en baissent mais des tournées qui s'allongent. Les experts estiment ainsi qu'entre 20 et 40 % des tournées sont "intenables".

La faute, aussi, au logiciel de La Poste. Problèmes de signalisation, multiples étages à monter, discussions avec les personnes âgées isolées… autant de paramètres qui ne seraient pas pris en compte par le programme chargé de calculer les temps de parcours et de déterminer les tournées des facteurs.

Des représentants du syndicat SUD PTT de plusieurs régions, accompagnés d'anciens salariés ou de leurs parents, ont dénoncé lundi 26 septembre à Paris un climat "catastrophique" à La Poste ayant conduit, selon eux, à plusieurs suicides ou graves accidents de santé.

"Tous les clignotants sont dans le rouge. On est dans la même situation que pendant la vague de suicides de 2012", a affirmé à la presse Eddy Talbot, un représentant de SUD PTT.

SUD a indiqué avoir transmis fin 2015 à l’Inspection du travail une synthèse de plusieurs dizaines de rapports d’expertise sur les risques psycho-sociaux dans différents centres de tri ou de distribution réalisés par des cabinets spécialisés, restée "sans suite" à ce jour.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 6 Octobre 2016

Avantages rabotés des anciens présidents

Un décret publié mercredi 5 octobre au Journal officiel instaure une dégressivité des moyens accordés aux anciens présidents de la République, avec une réduction du nombre de collaborateurs au-delà de la cinquième année suivant leur départ de l'Élysée.

"Pendant les cinq années qui suivent la cessation de leurs fonctions, il est mis à disposition des anciens présidents de la République sept collaborateurs permanents, dont un directeur de cabinet [...], ainsi que deux agents de service, appartenant à la fonction publique et rémunérés par l'État sur contrat", énonce le décret.

"Au-delà" de ces cinq années, le nombre des "collaborateurs permanents" passe de sept à trois, celui des agents de service de deux à un, selon ce décret. Fini, aussi les voitures de fonction avec chauffeur et les transports gratuits en première classe. Par contre, ils auront toujours un appartement meublé ainsi qu'une dotation à vie.

Pour les anciens présidents "investis avant le 15 mai 2012", en l'occurrence Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ce délai de cinq années "court à compter de la date d'entrée en vigueur du présent décret". Pour François Hollande et ses successeurs, le délai commencera à courir dès la cessation de leurs fonctions.

François Hollande avait demandé fin 2013 au vice-président du Conseil d'État, Jean-Marc Sauvé, et à Didier Migaud, Premier président de la Cour des Comptes, d'"évaluer les moyens" mis à disposition par l'État pour les anciens présidents de la République en proposant des "évolutions".

Dans un rapport remis à l'Élysée en 2014, la Cour des comptes avait calculé le coût des anciens présidents de la République :

L’État verse aux anciens dirigeants une dotation annuelle de 65.000 euros bruts. Il met aussi à leur disposition une voiture avec deux chauffeurs, un appartement de fonction, sept collaborateurs ou encore du personnel de maison. Ils sont également membres à vie du Conseil constitutionnel, une fonction pour laquelle ils reçoivent 14.400 euros bruts (s’ils décident d’y siéger).

Les trois anciens présidents : Valéry Giscard d'Estaing , Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, coûtent aux contribuables 10,3 millions d'euros par an.

Sur franceinfo, René Dosière, député apparenté PS de l'Aisne et spécialiste des dépenses de l'État a commenté le dispositif : "C'est une mesure symbolique, parce que les montants en cause sont limités au regard des finances publiques".

"Le coût des trois anciens présidents était de 10 millions d'euros par an, sur un budget de l'État de 350 milliards d'euros. C'est une goutte d'eau." Mais ce symbole, "dans une République exemplaire, cela n'a pas de prix."

René Dosière a estimé que ces avantages ne sont pas anormaux, et se justifient par l'activité des anciens chefs de l'État. Un ancien président est encore capable de rendre service à la France. Il peut accomplir un certain nombre de missions. Il a besoin d'un minimum de collaborateurs pour faire face à toutes ses activités", a jugé le député.

Ce qui peut choquer, "c'est que ce dispositif avait été pris dans le plus grand secret", a estimé le député de l'Aisne. "C'était une lettre personnelle du Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius, en 1985, à Valéry Giscard d'Estaing. Cette lettre, je ne l'ai obtenue qu'en 2010. Je l'ai rendue publique à ce moment-là. Pendant plus de 25 ans, on ignorait totalement quel en était le contenu. Aujourd'hui, le décret annule cette lettre et précise les avantages des anciens présidents."

Avantages rabotés des anciens présidents

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 3 Octobre 2016

Le pape François accuse les manuels scolaires français de propager la théorie du genre

Le pape François a accusé, dimanche 2 octobre, les manuels scolaires français de propager un "sournois endoctrinement de la théorie du genre", tout en rappelant la nécessité d'accueillir avec miséricorde les personnes homosexuelles et transsexuelles.

S’exprimant devant les journalistes dans l’avion qui le ramenait à Rome après une visite trois jours dans le Caucase, le pape a raconté une anecdote rapportée par un père de famille français, effaré que son fils de 10 ans envisage de devenir une fille.

Selon le pape, ce père de famille catholique a raconté comment son fils, interrogé pendant un repas de famille sur ce qu’il voulait faire plus tard, lui avait répondu : " Être une fille. " "Le père s’est alors rendu compte que dans les livres des collèges, la “théorie du genre” continuait à être enseignée, alors que c’est contre les choses naturelles." a déclaré le pape.

Pour le chef de l’Église catholique, "avoir des tendances homosexuelles ou changer de sexe est une chose", mais "faire un enseignement dans les écoles sur cette ligne" en est une autre. Il s’agit là d’une volonté de "changer les mentalités", d’une "colonisation idéologique", a estimé le pape, qui avait dénoncé, samedi à Tbilissi en Géorgie, la "théorie du genre" comme l’un des aspects d’une "guerre mondiale pour détruire le mariage".

La "théorie du genre" est l'expression utilisée par une frange conservatrice de la société qui s'inquiète des études et enseignements ouvrant à une perception nuancée des différences entre les sexes.

Interrogé sur l’attitude à avoir avec les personnes homosexuelles ou transsexuelles, le pape François a répété qu’elles devaient être accueillies, accompagnées et aussi intégrées que possible. "J’ai accompagné des personnes avec des tendances, des pratiques homosexuelles, je les ai rapprochées du Seigneur. Certaines ne peuvent pas, mais je ne les ai jamais abandonnées ", a-t-il assuré.

Le pape a raconté avoir reçu une lettre d'un Espagnol lui racontant comment il avait décidé de changer de sexe pour devenir homme. "Il s'est marié, a changé d'état civil et m'a écrit cette lettre pour me dire que ce serait une consolation de venir me voir avec sa femme. Je les ai reçus."

"La vie est la vie et les choses doivent se prendre comme elles sont", a-t-il ajouté, en expliquant que dans sa paroisse, cet Espagnol avait rencontré aussi bien un vieux prêtre prêt à le confesser que son remplaçant plus jeune qui l'envoyait "en enfer". "Ne dites pas que le pape sanctifiera les trans, je vois déjà les titres des journaux, a précisé le pontife. C'est un problème moral qui doit se résoudre comme on peut, mais toujours avec miséricorde."

La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a réagi, lundi 3 octobre sur France Inter, aux allégations du pape François.

Selon elle , le pape "aurait été victime de la campagne de désinformation massive conduite par les intégristes, la Fondation Lejeune, Vigi Gender et d'autres". "Je conseille au pape, lors de l'un de ses prochains déplacements en France, de venir à la rencontre d'enseignants de l'école française et de discuter avec eux, de feuilleter un de ces manuels scolaires et de m'expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre qui n'existe pas par ailleurs dans ces livres", a-t-elle développé.

Selon la ministre de l'Education nationale, "le pape semble avoir été convaincu que les enseignants français passeraient leur temps à expliquer aux enfants qu'il y avait la possibilité de changer de sexe. C'est une campagne de désinformation. J'invite les familles à ouvrir les manuels de leurs enfants, à regarder ce qu'il y a dedans et à cesser toutes ces inepties."

"Je suis plutôt pleine de respect pour le pape François. Je n'imaginais pas qu'il pourrait se laisser entraîner par un ami qui lui raconte de gros mensonges. Au nom du respect que je lui accorde, je l'invite à venir vérifier les choses par lui-même avant de s'exprimer à la légère sur un sujet qui me semble grave, c’est-à-dire la confiance entre les familles et l'école française", a ajouté Najat Vallaud-Belkacem.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 1 Octobre 2016

De passage chez Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, la députée FN du Vaucluse a séché sur le nombre d'habitants en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Il y a un an, la jeune femme de 26 ans briguait la présidence du conseil régional (PACA).

"Je n'ai plus le chiffre exact mais c'est autour de deux millions", a d'abord répondu Marion-Maréchal Le Pen. Alors que la région PACA compte cinq millions d'habitants.

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