Publié le 19 Février 2016

Après l'affiche dévoilée en décembre, le gouvernement publie sur la plateforme Dailymotion, mercredi 17 février, une vidéo à destination du grand public afin d'avoir les bons réflexes en cas d'attentat terroriste. Le dessin animé explique, pendant 2 minutes et 40 secondes, qu'il faut d'abord essayer de fuir et auquel cas se cacher. Ce n'est qu'une fois en sécurité qu'il faut appeler les forces de l'ordre.

Le premier conseil est de fuir si les conditions le permettent. Il est alors recommandé si possible d'aider les autres à quitter les lieux du danger, de ne pas s'exposer, d'alerter les gens autour de soi et de les dissuader de s'approcher du danger. Si la fuite est impossible, il est recommandé de s'enfermer et de se barricader, ou à défaut de s'abriter derrière un obstacle solide comme un mur ou un pilier, d'éteindre la lumière et de mettre son téléphone sur silencieux et sans vibreur.
Une fois en sécurité, il est recommandé d'appeler les numéros d'urgence (17 et 112), et, à l'approche des forces de l'ordre, de ne pas courir vers elle ou d'avoir des gestes brusques, et de lever les mains en l'air, paumes ouvertes.

Pour aider d'éventuels blessés, la vidéo indique également les gestes de premiers secours à adopter. Comment faire un garrot ? Dans quelles positions faut-il placer une personne touchée ? Voici quelques questions auxquelles répond le gouvernement. Il rappelle enfin les deux numéros de téléphone d'urgence à composer : le 17 ou le 112.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 19 Février 2016

Dans l'affaire de la conseillère agricole tuée en Aveyron, le suspect était dans un "délire interprétatif paranoïaque" au moment des faits, selon deux psychiatres qui l'ont examiné en garde à vue, a affirmé ce vendredi le procureur de la République de Montpellier.

Le suspect "doit relever de soins psychiatriques mais son état de santé est jugé compatible avec un défèrement", a ajouté Christophe Barret au cours d'une conférence de presse. Le parquet a requis son placement du suspect en détention provisoire. Une information judiciaire pour "assassinat" a été ouverte.

Le suspect, un homme de 46 ans, est l'un des deux frères gérant l'exploitation familiale dans laquelle le meurtre a eu lieu jeudi à Mayran, à 20 km à l'ouest de Rodez. Les pompiers et les gendarmes ont indiqué qu'à leur arrivée le suspect tenait "des propos incohérents" et faisait état de "motifs irrationnels" pour expliquer son geste, a souligné Christophe Barret. En garde à vue, il explique "avec calme" que "depuis plusieurs jours, des choses n'allaient pas chez les hommes et les animaux. Il fallait qu'il la tue pour que cela cesse".

Mais selon le procureur, l'exploitant agricole qui n'avait aucun antécédent psychiatrique, "a mûri son projet, a pris les clefs laissées sur le contact de la voiture par la jeune femme pour l'empêcher de partir". Il l'a ensuite "ceinturée, étranglée et noyée".

L'autopsie de la victime, Elodie Bonnefille, 26 ans, a révélé que sa mort avait été causée par "une combinaison de strangulation et de noyade", a précisé Christophe Barret. "Nous allons ouvrir une information judiciaire pour assassinat car il existe des éléments de préméditation", a-t-il poursuivi, citant notamment la confiscation des clefs.

"Elle était dynamique et motivée par son engagement et cette tragique agression plonge chacun dans une totale incompréhension", ont écrit mercredi soir, dans un communiqué, l'ensemble des élus et des équipes de la chambre d'agriculture de l'Aveyron.

La jeune technicienne agricole avait en charge de l'accompagnement et du conseil des éleveurs. Elle venait régulièrement dans cette exploitation de 120 vaches dont 60 laitières et de 50 hectares de terres. Ses interventions, destinées à rendre plus productive l'exploitation laitière, duraient en moyenne une heure trente. D'anciens camarades, cités dans la presse régionale, qualifient la victime, blonde aux yeux clairs, de "très bonne copine" et de "studieuse, très bonne élève, mais aussi gaie et enjouée".

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 18 Février 2016

L'examen du code de la route fait peau neuve à partir du 18 avril et s'appuiera sur 1.000 nouvelles questions, qui porteront notamment sur les premiers secours et l'écologie, avec pour la première fois des vidéos, a annoncé la Sécurité routière mercredi 17 février.

Le nouvel examen du code prendra en compte la capacité des conducteurs à "percevoir les risques", notamment ceux liés "aux usagers vulnérables" (piétons, cyclistes), leurs connaissances sur les nouvelles technologies (radars à distance, système eCall, etc.) et leurs capacités à anticiper des situations d'urgence.

Le tout avec des nouveautés. En premier lieu, la nouvelle banque de questions, de 700 actuellement à 1.000 en avril, entièrement revue. Les questions ne seront plus seulement accompagnées des classiques photographies mais de séquences vidéo et de vues aériennes.

L'examen portera sur 40 questions dont quatre vidéos, et pour l'obtenir il faudra encore avoir au moins 35 bonnes réponses. Même si le support change, la durée de l'épreuve, elle, reste identique: entre 23 et 25 minutes, selon la Sécurité routière.

La tenue de l'examen sera déléguée à des opérateurs privées, ce qui permettra de réduire les délais d'attente, souvent critiqués à l'heure actuelle. L'épreuve théorique générale du code de la route est le premier examen en France avec 1,44 million de candidats l'an dernier pour un taux de réussite de 71,5 %.

Une partie des professionnels redoutent que ce nouvel examen n'entraîne automatiquement une baisse du taux de réussite. Un argument balayé par la Sécurité routière.

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Publié le 18 Février 2016

Ils sont trois juges d’instruction à être en charge du dossier Bygmalion : Renaud Van Ruymbeke, Roger Le Loir et Serge Tournaire. D’après BFM TV, seul Serge Tournaire souhaitait mettre en examen Nicolas Sarkozy, ce qu’il a fait mardi soir dans l’affaire de ses comptes de campagne et des fausses factures de Bygmalion. Les deux autres juges n’étaient d’ailleurs même pas présents lors de cette longue audition.

Serge Tournaire connait bien l’ancien président, puisqu’il l’avait déjà mis l’ancien Président sur écoute dans le cadre de l’affaire du financement libyen de la campagne de 2007.

"J’ai déjà eu des dossiers où il n’y a qu’un juge. Quand il y en a plusieurs, s’il y a un désaccord entre eux je l’ignore, d’abord je l’apprends et ensuite ça ne m’intéresse pas", a réagi sur BFMTV l’avocat de l’ancien président de la République maître Thierry Herzog.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 18 Février 2016

Il a maintes fois répété qu'il ne toucherait pas à la durée légale du travail de 35 heures. Le gouvernement parvient à tenir sa promesse... tout en apportant, l'air de rien, une marge de manoeuvre inédite aux entreprises.

Le projet de loi El Khomri, qui porte réforme du code du travail et notamment de son volet temps de travail, a été publié par Le Parisien ce 17 février, alors qu'il doit être présenté en conseil des ministres le 9 mars prochain. Et son contenu fait déjà réagir vivement les syndicats, même s'il ne s'agit pour l'instant que d'un document de travail.

Comme attendu, chaque thème (temps de travail effectif, astreintes, temps de pause, durée quotidienne maximale, etc.) est décliné en trois niveaux. Le premier évoquant les règles d'ordre public en la matière, le deuxième précisant tout ce qui relève du champ de la négociation collective, le troisième indiquant les règles supplétives s'appliquant en l'absence de convention ou accord d'entreprise, d'établissement ou de branche.

Concernant la durée légale de travail hebdomadaire, le principe d'ordre public posé est clair : 35 heures. Toute heure supplémentaire au-delà doit faire l'objet d'une majoration salariale, ou d'un repos compensateur.

Le taux de cette majoration salariale peut être négocié au niveau de l'entreprise ou de l'établissement (ou à défaut de la branche), mais "il ne peut être inférieur à 10%", précise le texte. Ce seuil de majoration minimal est celui en vigueur aujourd'hui. Lors de la présentation des 61 principes fondamentaux élaborés par la commission Badinter, principes qui serviront de préambule au nouveau code du travail, Myriam El Khomri avait assuré qu'elle ne souhaitait pas descendre en dessous.

Si le texte ne touche pas à la durée légale du travail, il touche bel et bien au temps de travail. Par exemple, la durée de travail hebdomadaire pourrait aller jusqu'à 60 heures dans des conditions exceptionnelles et sous réserve d'un accord collectif, sans que soit nécessaire d'obtenir l'autorisation de la direction du travail.

Autre exemple, il n'y aurait plus besoin d'un accord collectif pour passer au forfait jour avec un salarié dans une entreprise de moins de 50 salariés.

Autre changement, le temps d'astreinte, pendant lequel un salarié n'est pas dans l'entreprise mais doit rester disponible si son employeur l'appelle à tout moment, serait considéré comme du temps de repos, et non du temps de travail effectif.

Quant au temps de travail des apprentis, il passerait à 10 heures maximum par jour contre huit aujourd'hui, et à 40 heures hebdomadaires maximum, le tout sans avoir à obtenir l'accord de l'inspection et de la médecine du travail.

Le projet de loi prévoit souvent qu'en l'absence d'accord collectif, l'employeur puisse, sous certaines conditions, organiser les choses de son propre chef. "C'est le cas pour l'astreinte ou pour le forfait jour, par exemple, cite Laurent Parras, avocat en droit social. Cela est complètement nouveau et de nature à changer la donne."

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 17 Février 2016

Au lendemain de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, ses proches ont fait la tournée des médias pour rappeler que la mise en examen n'empêche pas la présomption d'innocence.

"Etre mis en examen n'empêche pas de se présenter à la présidentielle", selon l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog. Sur Europe 1, il va plus loin en rappelant même qu'"avoir été condamné n'empêche pas d'être candidat à la primaire".
Une pique directement adressée à l'adversaire principal de l'ancien président, Alain Juppé. Ce dernier, candidat déclarée à la primaire de la droite, a en effet été condamné en 2004 à une peine de 14 mois de prison avec sursis et à un an ans d'inéligibilité dans l'affaire des emplois fictifs de la maire de Paris.

Par ailleurs, Thierry Herzog rappelle que le Conseil constitutionnel s'est "déjà exprimé" sur les dépassements des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Il demande à ce que son client soit traité comme les autres. "On ne va pas contester le droit au droit du président Sarkozy", insiste-t-il, estimant qu'il "y a la vérité et les contre-vérités médiatiques et qu'il y a la vérité judiciaire". "Il a été mis en examen, comme tout le monde il bénéficié de la présomption d'innocence", martèle-t-il.

Eric Ciotti, le député les Républicains, sur France Info, estime "bien entendu, qu'il peut se présenter aux primaires", car "une mise ne veut pas dire présomption de culpabilité ou encore moins condamnation. Il n'y a aucun obstacle juridique, et Nicolas Sarkozy aura à coeur de se défendre de faire valoir son honneur. L'adversité, les attaques le motivent plutôt".

Eric Ciotti signale également que, "quand la justice est mêlée volontairement ou involontairement, des adversaires et des concurrents essaient de jouer avec la justice, c'est malsain. Que la justice ne soit pas instrumentalisée". "J'espère que personne n'instrumentalisera cette affaire dans notre famille", met-il en garde.

Enfin, il s'en prend à Jean-François Copé qui, dimanche, a annoncé sa candidature en expliquant que s'il était mis en examen, il ne se présenterait pas. "Il y a des hasards de calendrier étonnant", souligne Eric Ciotti, sous-entendant que le député-maire de Meaux avait sans doute été informé avant que Nicolas Sarkozy serait mis en examen mardi.

"Jean-François Copé aurait pu éviter cette formule", juge également Henri Guaino. Le député LR regrette également sur BFMTV que dimanche soir, Copé ait déclaré qu'il ne serait pas candidat s'il était mis en examen. "Chacun se comporte comme il l'entend, poursuit il, mais je déteste les lynchages."

"Chacun doit faire la part des choses", martèle Jérôme Chartier. Le député LR du Val-d'Oise, sur Sud-Radio et Public Sénat, insiste lui aussi sur le fait qu'il n'y pas de "mise en examen pour l'affaire Bygmalion. dans cette affaire il est témoin assisté comme Jean-François Copé. Il est mis en examen sur les comptes de campagne, c'est normal car c'est lui qui signe les comptes, mais qu'il soit responsable de cela non, j'en ai l'intime conviction. Je suis convaincu que l'instruction le montrera."

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 16 Février 2016

Au moins sept personnes cinq patients dont un enfant et deux membres du personnel ont été tuées lors du bombardement d’un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF), lundi 15 février, à Maarat Al-Nouman, dans le nord de la Syrie. Huit autres membres du personnel sont portés disparus. Situé dans une région de la province d’Idlib, tenue par l’opposition, l’hôpital et ses 54 personnels de santé desservaient une population de 40.000 habitants.
Présent en Syrie depuis 2012, MSF gère trois hôpitaux et soutient 153 structures de santé dans tout le pays, financièrement et matériellement.

Le docteur Mego Terzian, président de MSF France, dénonce le ciblage de plus en plus systématique des structures de santé en Syrie :

Cinq hôpitaux soutenus par MSF ont été bombardés depuis le début de l’année 2016, avec un bilan assez grave : quatorze décès parmi le personnel. En tout, dix-sept structures de santé ont été bombardées en Syrie en six semaines. L’équipe de l’hôpital bombardé ce lundi, à Maarat Al-Nouman, était visée pour la troisième fois depuis le début de la guerre.

Les quatre roquettes ont été envoyées par la coalition menée par le gouvernement de Damas. Et c’était délibéré, c’est certain, car quatre roquettes en quelques minutes, au même endroit, visant le bâtiment de l’hôpital, ça ne peut pas être un incident ou un hasard.

Clairement, cet hôpital a été visé parce qu’ils estiment que l’hôpital soignait des populations ou des combattants qui leur sont hostiles. Avec le début de l’intervention russe, les bombardements se sont intensifiés. Ils mènent la même politique de destruction qu’à Grozny, en Tchétchénie : une politique de bombardements massifs sans discrimination. C’est une politique de terre brûlée.

ils savent très bien que ce sont des hôpitaux et c’est inadmissible qu’ils les ciblent. Je suis certain que dans la majorité des hôpitaux, comme cela est le cas dans nos structures, la loi qui veut qu’aucune arme ne rentre est respectée. Nous soignons aussi bien les civils que les combattants blessés ou les terroristes, car on a l’obligation en tant que médecin de prendre en charge tous les patients, tant qu’aucune arme n’entre dans nos structures de santé.

Ces structures doivent donc être protégées. Même la guerre a des règles, des conventions qui s’appliquent. Mais ce n’est pas le cas malheureusement en Syrie depuis le début du conflit et cela s’est accentué avec l’aviation russe qui a commencé à bombarder fin septembre 2015.

C’est une politique de terreur pour effrayer les populations et empêcher qu’ils se fassent soigner. Car, pour eux, s’ils ont décidé de rester en zone rebelle, ce sont leurs ennemis.

L’hôpital est entièrement détruit. Il couvrait 40 000 personnes avec une trentaine de lits, deux blocs opératoires, une salle d’urgence et une salle de consultations externes. Donc, jusqu’à nouvel ordre, 40 000 personnes n’ont pas accès aux soins, que ce soit la médecine générale, l’obstétrie ou les victimes de violence.
Ils ne peuvent pas non plus se déplacer pour aller ailleurs, c’est trop dangereux. En gros, 120. 000 personnes dans la zone n’ont pas accès aux soins.

Le choix de MSF va être de continuer à appuyer cette structure, car ce sont des locaux et ils vont vouloir relancer leur activité. On va être obligés de les aider. On ne peut pas les abandonner car ils doivent continuer à soigner leur population.

La situation dans toutes les zones assiégées est catastrophique. On a zéro accès aux soins. Depuis plusieurs mois, nous n’arrivons plus à envoyer des médicaments.C’est pareil à Alep où il y aura bientôt 300.000 personnes assiégées.

C’est une guerre à huis clos où l’on massacre les gens. On bombarde les hôpitaux et les camps de déplacés et tout le monde est indifférent. Les accords de Munich du 12 février, qui parlaient d’un accès humanitaire prochainement, ne seront à mon avis pas appliqués. C’est le chaos.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 16 Février 2016

Il est ressorti de leur bureau sans être mis en examen. Pendant plusieurs heures, lundi 8 février, l'ancien secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a été entendu par les juges d'instruction Serge Tournaire et Roger Le Loire, dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
Une audition au cours de laquelle il a de nouveau clamé son innocence, selon le procès-verbal obtenu par France 2. Francetv info publie en exclusivité les passages les plus marquants de ce document.

Dans le bureau du tribunal de grande instance de Paris, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) martèle, comme il l'a toujours fait depuis le début de cette affaire, qu'il n'a jamais été mis au courant du dérapage des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy.

"Tout cela m'a été totalement dissimulé. Personne, je dis bien personne, ne m'a fait, sur ce sujet, la moindre alerte, assure Jean-François Copé. Ni le directeur de cabinet, ni le directeur des services, ni la directrice financière, ni d'ailleurs, le trésorier, ni les experts-comptables de l'UMP, ni, enfin, les commissaires aux comptes. C'est fou, mais c'est comme cela."

"Jérôme Lavrilleux m'a dit ne pas me l'avoir dit parce qu'il savait que je m'y serais immédiatement opposé – en cela il avait raison – et qu'il ne voulait pas créer un clash politique entre Nicolas Sarkozy et moi. Il a ajouté que les dépenses de campagne avaient filé tel un TGV qu'on ne pouvait pas arrêter, et que pris dans la spirale de ces dépenses astronomiques, l'ensemble de l'équipe de campagne avait abouti à cette conclusion absurde de commettre cette illégalité qui consistait à faire prendre en charge par l'UMP les dépenses de campagne qui allaient excéder le plafond autorisé".

Conclusion de Jean-François Copé : "J'ai été tellement pointé du doigt alors que je suis totalement innocent, et j'ai été désigné coupable par la vindicte, sans la moindre vérification."

Le 27 avril 2012, Fabienne Liadze, alors directrice des affaires financières du parti, lui envoie un e-mail, où elle lui annonce que le découvert autorisé par les banques n'est plus suffisant pour assurer les dépenses électorales de 2012, et qu'il faut le porter à près de 52 millions d'euros.

Malgré cette somme exorbitante, le patron de l'UMP assure ne pas avoir tiqué. "Il n'y avait rien qui ne me paraissait inquiétant ou préoccupant", répond-il aux juges.

"Je partais du principe que ces dépenses correspondaient en toute légalité à des dépenses conformes au respect de la loi. (...) Dans le contexte de l'époque, je ne suis pas alerté parce que je ne fais pas le calcul de ce que cela représente".

"Je n'étais absolument pas impliqué dans la campagne présidentielle elle-même, et notamment pas dans ce qui touchait à son organisation. (...) Mon rôle, en tant que secrétaire général de l'UMP, c'était l'animation politique du parti et la mobilisation de nos militants sur le terrain."

A aucun moment durant son audition, Jean-François Copé n'affirme que Nicolas Sarkozy était au courant de ce système frauduleux.

"Quelques jours après" l'article de Libération, "le 22 ou 23 mai 2014, je vais voir Nicolas Sarkozy pour l'informer de ce que je viens d'apprendre, explique-t-il aux juges. Il m'indique ne pas en avoir été informé. Je lui ai donné la totalité des éléments dont je disposais ce jour-là."

Les juges : "A-t-il contesté cette possibilité de l'existence de la falsification ?"

Jean-François Copé : "Dans mon souvenir, il n'a pas fait de commentaires. Je l'ai trouvé plutôt incrédule, sceptique sur la réalité des faits, alors que moi, je n'avais plus aucun doute."

Lorsque Serge Tournaire et Roger Le Loire racontent à Jean-François Copé que Nicolas Sarkozy l'accuse, ainsi que Jérôme Lavrilleux, d'avoir imposé à son équipe de recourir, pour l'organisation des meetings, à l'agence de communication Bygmalion, une société dirigée par des proches de l'ancien patron de l'UMP.
"C'est totalement faux. (...) Je n'ai jamais été à l'initiative de cela, je le démens formellement, s'insurge Jean-François Copé. Pour tout vous dire, j'ai découvert dans la presse qu'il avait tenu ces propos. Le fait que vous me les confirmiez ce matin m'amène à les considérer comme très inélégants de sa part."

Et d'ajouter, un peu plus loin :
"Cela me paraît assez incompatible avec la personnalité de Nicolas Sarkozy que de lui imposer quelque chose sans son accord."

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Publié le 16 Février 2016

Les Immortels aussi "sont circonflexes". Dans un entretien au Figaro publié ce samedi, Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, affirme que la prestigieuse institution de défense de la langue française est opposée à toute réforme de l'orthographe.

Une réponse à la polémique née au sujet d'une révision orthographique adoptée en 1990 et qui prévoit la simplification de l'orthographe de certains mots et allège l'usage des traits d'union et des accents circonflexes. Sa généralisation prochaine dans les manuels scolaires du primaire suscite une vive polémique, notamment sur les réseaux sociaux.

"Je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l'Académie française n'a eu aucune part, à l'inverse de ce que l'on a voulu faire croire", s'indigne Hélène Carrère d'Encausse.
Il a en effet été souvent écrit que l'Académie française a approuvé cette réforme.

L'historienne précise qu'en ce qui concerne la révision de 1990, l'Académie s'était prononcée sur des "principes généraux -un nombre limité de rectifications d'incohérences ou d'anomalies graphiques- mais non sur le projet lui-même dont le texte était en cours d'élaboration". L'Académie a par la suite "marqué son désaccord" avec le texte, a-t-elle dit.

"La position de l'Académie n'a jamais varié sur ce point: une opposition à toute réforme de l'orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l'épreuve du temps", souligne encore Hélène Carrère d'Encausse, qui rappelle que la langue "est une part essentielle de notre identité".

Pour l'académicienne, la polémique ne doit pas cacher les problèmes plus profonds dont souffrirait l'Education nationale. "En 2016, nous sommes devant une situation radicalement différente" avec un système éducatif qui "s'est écroulé" au point "qu'un élève sur cinq quitte l'école sans savoir lire, observe Hélène Carrère d'Encausse.

Le problème n'est donc plus d'offrir des facilités aux élèves, de conserver ou non l'accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif."

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 16 Février 2016

Nicolas Sarkozy est arrivé, mardi 16 février au matin, chez les juges d'instruction parisiens pour être entendu dans l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle de 2012. L'ancien chef de l'Etat, qui risque une mise en examen, est ainsi rattrapé par l'affaire Bygmalion, du nom d'une société de communication créée par deux proches de Jean-François Copé.

Nicolas Sarkozy, qui ambitionne de disputer la primaire de son camp à l'automne pour revenir au pouvoir en 2017, est arrivé en voiture vers 8h40 au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. Il peut aussi être placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Les enquêteurs soupçonnent un système de fausses factures mis en place entre cette agence de communication et l'UMP (devenu Les Républicains) pour dissimuler un dépassement du plafond légal des dépenses de campagne.
But de la fraude : la prise en charge par l'UMP d'environ 18,5 millions d'euros de dépenses de campagne pour éviter qu'elles ne dépassent le plafond autorisé et ne soient rejetées par le Conseil constitutionnel, ce qui avait tout de même été le cas.

Plusieurs cadres de Bygmalion, son comptable, ainsi que Jérôme Lavrilleux à l'UMP, ont reconnu l'existence de la fraude aux fausses factures, mais aucun protagoniste n'a mis en cause Nicolas Sarkozy pour l'avoir décidée ou en avoir eu connaissance. "A mon avis, il est impossible qu'il en ait été informé", avait affirmé en garde à vue Jérôme Lavrilleux, ex-bras droit de Jean-François Copé.

"L'argument d'une campagne qui dérape est une farce", a affirmé Nicolas Sarkozy aux enquêteurs le 4 septembre. Il a renvoyé la responsabilité des fausses factures sur Bygmalion et l'UMP dirigée alors par Jean-François Copé, qui a été placé la semaine dernière sous le statut de témoin assisté.

Malgré ses dénégations, les juges pourraient considérer que Nicolas Sarkozy doit être mis en examen. Selon une source proche de l'enquête, le délit de financement illégal de campagne peut être constitué par le simple fait de dépasser sciemment le plafond des dépenses de la part du candidat, signataire de son compte de campagne. L'enquête est aussi ouverte pour faux, abus de confiance et escroquerie. Les juges ont mis en examen treize anciens responsables de l'UMP, de la campagne ou de Bygmalion.

Quatre personnes ont été mises en examen en janvier dont l'ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, Guillaume Lambert.

La semaine dernière, c'est Jean-François Copé qui avait été entendu comme témoin assisté. Il en était ressorti sans être mis en examen.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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