Publié le 15 Mars 2016

Le scrutin avait été annoncé par François Hollande à l'occasion du remaniement gouvernemental le 11 février, mais ni sa date ni son périmètre n'étaient connus jusqu'à présent. Le référendum sur le projet contesté d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, aura lieu "au mois de juin" et concernera "tous les électeurs du département de la Loire-Atlantique", annonce Manuel Valls sur RMC, mardi 15 mars.

Seuls ces derniers seront consultés "parce que c'est le département qui est le plus concerné par l'impact, l'impact écologique notamment, en partie économique également, de ce projet", précise le Premier ministre. Et aussi "parce que l'enquête publique a eu lieu sur le département de la Loire-Atlantique, parce qu'il faut faire simple, et le département de la Loire-Atlantique est le plus à même de se prononcer sur le transfert [de l'aéroport nantais] à Notre-Dame-des-Landes".

Cet arbitrage devrait satisfaire le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et favorable au projet, qui avait plaidé pour que la consultation ne concerne que les habitants de la Loire-Atlantique. Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, s'était de son côté prononcée en faveur d'un référendum élargi aux autres départements de la région.

Selon un sondage Ifop pour Europe 1 et i>Télé publié le 3 mars dernier, le résultat serait en faveur du oui, puisque 58% des habitants de ce département seraient pour le projet d'aéroport. A l'inverse, près de 39% s'y opposeraient et 10% ne se prononceraient pas.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 14 Mars 2016

La Turquie a, une fois de plus, été frappée de plein fouet. Une explosion dans le centre d'Ankara a fait au moins 37 morts et 125 blessés ce dimanche. "La déflagration a été causée par un véhicule rempli d'explosifs", selon les médias et les autorités. Le bilan s'est alourdi ce lundi matin après l'annonce de trois victimes supplémentaires qui ont succombé à leurs blessures à l'hôpital.

Un véhicule piégé a explosé à 18h45 (heure locale) à un arrêt de bus de la très fréquentée place Kizilay, en plein coeur de la capitale turque qui abrite de nombreux commerces et où passent plusieurs lignes de transports.

Plusieurs bus et de nombreux véhicules ont été totalement détruits par la puissante déflagration, a constaté un photographe. "Trente personnes ont été tuées sur le coup [et sept autres à l'hôpital ou dans le transport, NDLR]", a déclaré devant la presse le ministre de la Santé Mehmet Müezzinoglu à l'issue d'une réunion de sécurité. Les blessés sont traités dans dix hôpitaux de la capitale, "une dizaine d'entre eux" sont dans un état grave, a pour sa part indiqué à une source médicale.

Les premières constatations suggèrent une attaque suicide. Selon le ministre de la Santé Mehmet Müezzinoglu et son collègue de l'Intérieur Efkan Ala, l'attentat a été commis par un véhicule à bord duquel se trouvaient "une ou deux" personnes qui auraient délibérément visé l'arrêt de bus de la place Kizilay.

Le gouvernement turc a déjà arrêté quatre suspects lundi dans la ville de Sanliurfa, dans le sud-est. La police a procédé à ce coup de filet sur la foi d'une information indiquant que le véhicule utilisé dans l'attaque avait été acheté dans cette ville selon l'agence pro gouvernementale Anatolie. L'agence de presse Dogan a quant à elle fait état de six interpellations dans cette opération.

Si l'attentat n'a pas été revendiqué, les autorités turques ont pointé du doigt les rebelles kurdes. "Nous avons des informations concrètes sur le groupe terroriste à l'origine de l'attaque", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué, "nous aurons très rapidement les résultats complets de l'enquête et nous les rendrons publics".

Quelques heures après l'attaque meurtrière, l'aviation a pilonné en représailles plusieurs bases du PKK dans les montagnes du nord de l'Irak, notamment autour de Kandil et de Gara, a annoncé l'état-major.

La Turquie vit depuis l'été dernier en état d'alerte maximales après une série d'attentats meurtriers, dont quatre ont été attribués par les autorités au groupe Etat islamique (EI). Le plus meurtrier d'entre eux, le 10 octobre dernier, avait été perpétré par deux kamikazes qui s'étaient fait exploser au milieu de manifestants de la cause kurde devant la gare centrale d'Ankara, faisant 102 morts.

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Publié le 13 Mars 2016

Le ministère du Budget vient de confirmer que les contribuables connectés n'auront plus à attendre le coeur de l'été avant de recevoir et donc de pouvoir utiliser leur avis d'imposition : à partir d'avril prochain, après avoir signé en ligne la déclaration de leurs revenus perçus en 2015, un nouvel avis de l'administration fiscale, leur sera envoyé.

Dénommé "Avis de situation déclarative à l'impôt sur le revenu (Asdir)", il pourra être immédiatement utilisé pour diverses démarches, en particulier par les foyers non imposables afin de justifier de leur situation auprès d'organismes sociaux ou d'administrations dans le cadre de demandes d'aides, de constitution de dossiers. L'Asdir détaillera, comme l'avis d'imposition, les revenus et charges déclarés ou encore le montant total de l'impôt dû. Et aura la même valeur qu'un avis de non-imposition.

En revanche, les foyers préférant continuer à remplir une déclaration papier devront, comme traditionnellement, patienter jusqu'à l'été prochain pour recevoir leur avis. L'an dernier, ils sont parvenus aux contribuables entre août et le tout début septembre.

Ce nouveau document ne marque pour autant pas l'extinction des avis d'imposition. Ces derniers seront toujours mis à disposition à partir de la fin juillet sur les espaces personnels des contribuables sur Impots.gouv.fr. Et seuls eux préciseront, pour les foyers imposables, l'état des mensualités ou acomptes versés jusqu'alors.

Le dernier bilan dressé par la Direction générale des finances publiques sur le bilan des impôts (2014) montre en effet que sur les 37,1 millions de foyers fiscaux que comptait la France cette année, moins d'un sur deux (47,5%) était imposable.

Un chiffre qui devrait encore augmenter avec les gestes consentis en 2015 et cette année. Autrement dit, avec son "Asdir contre une déclaration en ligne", le ministère de Christian Eckert fait du pied à la majorité des contribuables, les non-imposables, qui ont ainsi tout à gagner à ne plus envoyer par courrier leur déclaration, surtout si leur situation a changé.

Après avoir mis en avant l'argument de la protection de l'environnement en 2014 pour faire décoller le nombre de déclarations en ligne, Bercy a depuis durci le ton. En effet, d'ici à 2019, la déclaration en ligne deviendra obligatoire pour tous les foyers dotés d'un accès à Internet, sous peine d'amende (15 euros).

Dès cette année, les contribuables déclarant des revenus supérieurs à 40.000 euros sont déjà concernés.

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Publié le 13 Mars 2016

Viols, exécutions, destructions systématiques: la situation des droits de l'Homme au Soudan du Sud, qui a sombré dans une guerre civile dévastatrice, est "parmi les plus horribles" dans le monde, s'est indigné vendredi l'ONU dans un rapport qui couvre la période d'octobre 2015 à janvier 2016.

Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, mentionne notamment "une utilisation massive du viol comme instrument de terreur et comme arme de guerre".

"L'échelle et le type de violences sexuelles - qui sont principalement le fait des forces gouvernementales SPLA (Armée populaire de libération du Soudan, ndlr) et milices qui leur sont affiliées - sont décrits avec force détails épouvantables, tout comme l'attitude - presque désinvolte mais calculée - de ceux qui ont massacré les civils et détruit des biens et des moyens de subsistance", ajoute le haut-commissaire.

Pour l'ONU, "les acteurs étatiques portent la plus grande responsabilité des violences pour l'année 2015, étant donné l'affaiblissement des forces d'opposition". Le rapport fustige notamment "la politique de la terre brûlée menée par le gouvernement" et assure que "selon des sources crédibles, des groupes alliés au gouvernement sont autorisés à violer les femmes en guise de salaire", au nom du principe "faites ce que vous pouvez et prenez ce que vous voulez".

Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011 après des décennies de conflit avec Khartoum, a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar de fomenter un coup d'État. Plus de 2,3 millions de personnes ont été chassées de chez elles et des dizaines de milliers tuées par la guerre et les atrocités dont les deux camps se sont rendu coupables.

Un accord de paix, signé en août 2015, n'a pas empêché la poursuite des combats entre l'armée régulière et différents groupes rebelles. Le rapport contient des témoignages sur des civils soupçonnés de soutenir l'opposition, y compris des enfants et des personnes handicapées, qui ont été assassinés, brûlés vifs, asphyxiés dans des conteneurs, tués par balle, pendus à des arbres ou découpés en morceaux.

D'après les Nations unies, "l'immense majorité des victimes civiles ne semblent pas résulter d'opérations de combat mais d'attaques délibérées contre des civils". Le Haut-Commissariat demande l'établissement - comme le prévoit l'accord de paix signé en août 2015 - de la "Cour hybride", chargée d'enquêter et de juger les responsables des exactions depuis le début de la guerre civile.

Dans un autre rapport également publié ce vendredi, Amnesty International a dénoncé comme crime de guerre une exaction commise en octobre 2015 dans l'enceinte d'une église catholique à Leer (nord), quand des soldats gouvernementaux sud-soudanais ont tué plus de 60 hommes et enfants en les laissant suffoquer dans un conteneur de marchandises placé en plein soleil.

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Publié le 12 Mars 2016

Les analyses ADN ont confirmé que le corps retrouvé jeudi sur l'île d'Oléron (Charente-Maritime) est bien celui d'Alexia, une lycéenne de 15 ans disparue le 1er février, a indiqué samedi le parquet de La Rochelle.

"Les analyses ADN confirment que c'est le corps d'Alexia", a précisé à l'AFP la procureur de la République, Isabelle Pagenelle. Une information judiciaire pour "homicide volontaire, c'est-à-dire meurtre" sera ouverte lundi, a-t-elle ajouté.

Les conclusions provisoires de l'autopsie, pratiquée vendredi matin à Poitiers, indiquait que "le corps ne semble pas avoir subi de violences sexuelles", avait indiqué la procureur de la République.

Le corps de l'adolescente avait été retrouvé jeudi après-midi dans un trou d'eau sur la commune de Saint-Trojan, dissimulé "avec beaucoup de soins" par des végétaux, selon le parquet. Un long travail de relevé de traces génétiques sur le corps et les vêtements de l'adolescente est en cours. Ses relations amicales et intimes mais aussi ses communications électroniques sont passées au crible.

L'environnement d'Alexia au sein du Cepmo fait l'objet d'une enquête depuis le début et les gendarmes cherchent à dater la mort de la jeune fille, car elle pourrait avoir été initialement cachée dans un autre lieu.

Alexia Silva Costa, lycéenne, scolarisée en classe de seconde au Centre expérimental pédagogique maritime en Oléron (Cepmo) de Saint-Trojan, avait été aperçue pour la dernière fois le 1er février vers 17h30, alors qu'elle quittait l'établissement. Elle avait envoyé un dernier SMS puis son portable avait cessé d'émettre.

Dès les premières heures des recherches, le sac et le vélo de la jeune fille avait été retrouvés dans l'enceinte de l'établissement. La thèse de l'enlèvement avait été privilégiée par les enquêteurs et un appel à témoins d'ampleur nationale avait été lancé par la gendarmerie.

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Publié le 11 Mars 2016

Une déclaration forte en forme de coup de pression de la part d'un parti qui peine à exister de façon autonome depuis son lancement en octobre 2012, coincé entre le Modem et LR.

Le divorce est consommé entre le parti Les Républicains et les centristes de l'UDI. Deux jours après avoir annoncé que le parti ne participerait pas à la primaire "de la droite et du centre" pour 2017. Jean-Christophe Lagarde, son président, a enfoncé le clou. Sur Radio Classique ce vendredi, il a carrément appelé les militants de son parti à "refuser de participer à la primaire".

"Il y aura [...] un vote la semaine prochaine des militants de l'UDI et je les invite à refuser à participer à la primaire, a lancé le président de l'UDI. Nous allons préparer notre projet présidentiel et législatif, investir nos candidats aux élections législatives et si, après leur primaire, [Les Républicains, NDLR] souhaitent discuter, nous discuterons, sinon évidemment nous assumerons nos différences politiques".

Une déclaration forte en forme de coup de pression de la part d'un parti qui peine à exister de façon autonome depuis son lancement en octobre 2012, coincé entre le Modem et LR.

"[Chez Les Républicains], tous disent qu'ils veulent travailler avec nous, mais ce ne sont que des mots. Ou alors ils veulent attendre le résultat de la primaire, ce qui est trop tard. Dans ces conditions, la primaire de la droite aura lieu sans nous. Ce sera la primaire de la droite, pas du centre".

Jean-Christophe Lagarde a décidé de faire cavalier seul. Une attitude qui doit toutefois encore être validé par les militants lors du congrès du parti qui se tient le 20 mars prochain.

Les quelque 23.000 adhérents de l'UDI doivent décider d'ici le 20 mars, par vote électronique, de leur stratégie vis-à-vis de la primaire organisée les 20 et 27 novembre.

Le président de l'UDI n'exclut donc pas la possibilité, au premier tour de l'élection présidentielle de 2017, la présence d'un candidat UDI "que les militants choisiront le moment venu si ses idées ne sont pas prises en compte".

 

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Publié le 10 Mars 2016

"Cette question est sur la table et cela relève des partenaires sociaux". Ce jeudi matin, la ministre du Travail Myriam El Khomri a confirmé sur France Info que le gouvernement envisageait de surtaxer les CDD (contrat à durée déterminée) pour inciter les employeurs à embaucher en CDI.

"En 2013, a-t-elle expliqué, il y avait eu une surcotisation (...) pour limiter le recrutement en contrat court. Celle-ci n'a pas eu l'effet escompté car elle était plutôt modeste et ne concerne pas tous les contrats courts". La proposition de surtaxe de tous les CDD «existe» a expliqué Myriam El Khomri ajoutant que c'était désormais aux partenaires sociaux de voir.

La ministre du Travail a également affirmé que le gouvernement était prêt à revenir sur l'allongement de la durée de la semaine de travail des apprentis. Actuellement, les apprentis de moins de 18 ans ne peuvent pas travailler plus de 8 heures par jour et 35 heures par semaine. L'avant-projet de loi entendait permettre d'allonger ces durées à 10 heures maximum par jour et 40 par semaine.

La veille quelque 224.000 personnes ont manifesté dans les rassemblements qui avaient lieu un peu partout en France, selon le ministère de l’intérieur ; le syndicat Unef et Force ouvrière ont annoncé entre 400.000 et 500.000 manifestants. A Paris même, la préfecture évoque entre 27.000 et 29.000 manifestants ; le syndicat CGT estime le rassemblement à 100.000 personnes.

Organisé à l’appel d’organisations de jeunesse, dont l’UNEF et la FIDL, le rassemblement parisien a été rejoint par des partis de gauche et des syndicats non " réformistes" . "Loi travail, non merci ! ", "Précarité, on vaut mieux que ça !", "A la poubelle, la loi du pognon"… Une foule compacte était rassemblée en début d’après-midi boulevard Voltaire et place de la République. Le cortège s’est mis en marche, en rang serré, composé notamment de jeunes et de salariés.

Des rassemblements ont également eu lieu partout en France. A Rennes, où l’université Rennes-II fut à la pointe du mouvement anti-contrat première embauche (CPE) en 2006, entre 4.500 et 10.000 personnes ont défilé à la mi-journée.
Dans le Nord, elles étaient dans la matinée environ 500 dans les rues de Boulogne-sur-Mer, près de 350 à Dunkerque, 300 à Arras ou encore 500 à Calais, alors que des milliers de manifestants étaient rassemblés dans l’après-midi à Lille. Ils étaient aussi 4 500 à Rouen, 5.000 à Marseille.

Sur la mobilisation de mercredi, la ministre a refusé de "commenter les chiffres". "Il y a des inquiétudes, des personnes étaient mobilisées dans la rue (...), il faut entendre cela, c'est le sens des 15 jours supplémentaires" que s'est laissé le gouvernement pour présenter le texte.

Alors que son nom a été scandé dans toutes les manifestations, et que son malaise il y a dix jours a suscité beaucoup de commentaires, Myriam El Khomri veut se montrer forte. "Je ne suis pas d'un milieu où on s'apitoie sur son sort", a-t-elle conclu.

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Publié le 10 Mars 2016

Sur son compte Twitter, Sophie Marceau a dénoncé la remise de la légion d'honneur au prince héritier saoudien Mohammed ben Nayef par François Hollande, précisant que c'est pour cette raison qu'elle ne l'a pas elle-même acceptée.

Dans un tweet citant un article du Monde, baptisé "Arabie saoudite : légion d'honneur et décapitations", l'actrice a exprimé son désaccord sur les choix d'attribution de la décoration, écrivant: "Voilà pourquoi j'ai refusé la légion d'honneur". Les atteintes répétées du royaume wahhabite aux droits de l'homme, les 70 exécutions auxquelles il a procédé depuis le début de l'année et son mépris du droit des femmes en font effectivement un choix surprenant pour une distinction censée récompenser "des mérites éminents acquis au service de la nation soit à titre civil, soit sous les armes".

Sophie Marceau n'est pas la seule à s'être indignée de cette décoration. La journaliste Sophia Aram a fustigé cette décision aux micros de France Inter. Arielle Dombasle, Bernard Pivot et Bénédicte Jeannerod, responsable d'Human Right Watch, ont manifesté leur réprobation sur Twitter.

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Publié le 9 Mars 2016

Diffusion de chants religieux en patrouille, refus de participer à une minute de silence ou de protéger une synagogue, voire incitation, sur Facebook, à commettre des attentats : la police est confrontée à des actes de gravité variable, en nombre limité, mais qui illustrent une progression préoccupante du fondamentalisme religieux dans ses rangs.

Des comportements qui, en plus de malmener le principe de laïcité, posent de réels problèmes de sécurité. Comme leurs collègues, les fonctionnaires en voie de radicalisation sont en effet équipés d'une arme de service et ont accès à la plupart des fichiers de police.

Même s'ils restent très marginaux, ces incidents mobilisent les services de renseignement et préoccupent la préfecture de police (PP) de Paris.

La plupart des incidents portent sur l'exercice de la religion musulmane au sein des commissariats, notamment lors des prières quotidiennes. Ou encore sur les signes extérieurs de religiosité, comme l'habillement. Les femmes sont impliquées dans environ un tiers des affaires et affichent souvent une détermination plus marquée que les hommes. Au moins quatre des affaires recensées concernent des convertis à l'islam.

"Si j'étais à la place des terroristes, cela ferait bien longtemps que j'aurais fait péter l'Elysée et tous les [censuré] qui y bossent (sic)", aurait également écrit sur Facebook une autre agent parisienne, affirmant avoir "honte de porter du bleu". Cette dernière a fait l'objet de poursuites judiciaires pour incitation à un acte terroriste.

D'après le directeur du cabinet du préfet de police, cité par le Le Parisien, l'Inspection générale de la police nationale, "la police des polices", est systématiquement saisie lors de cas de radicalisation. Les fonctionnaires risquent alors la suspension.

En octobre 2014 déjà, Le Point révélait que le ministère de l'Intérieur avait lancé un audit au sein des forces de police et de gendarmerie afin d'identifier tous les individus qui auraient basculé dans l'islam radical. A l'époque, deux militaires de Rosny-Sous-Bois sont soupçonnés de vouloir se rendre en Syrie. "La police et la gendarmerie sont à l'image de la société, et peuvent être concernées à la marge par ce type de phénomène", expliquait alors le cabinet de Bernard Cazeneuve à l'hebdomadaire.

Autre affaire ayant eu retentissement au sein de la gendarmerie: une militaire de 34 ans travaillant ans le renseignement, convertie à l'islam, a été radiée en 2015 après la découverte que son compagnon n'est autre qu'un complice présumé d'Amedy Coulibaly, le terroriste de l'Hyper Cacher. Elle a notamment été suspectée d'avoir consulté des fichiers confidentiels concernant son ami, ce qu'elle dément.

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Publié le 9 Mars 2016

Le Parlement égyptien est actuellement en train de préparer une loi menant à l’interdiction du port du niqab dans les lieux publics et dans les institutions gouvernementales.

Ce projet de loi, à l’initiative de la coalition majoritaire favorable au président Abdel Fattah al-Sissi, pourrait être introduite au Parlement, renouvelé en octobre 2015, dans les prochaines semaines. Selon les auteurs de ce texte, cette interdiction aurait pour but de promouvoir la sécurité. "Chacun a le droit de connaître l’identité de la personne assise à côté de lui ou marchant dans la rue", explique ainsi l’un des porte-parole de la coalition.

Cette proposition intervient alors qu’il y a quelques semaines, l’université du Caire a banni l'une de ses employées portant un niqab. Le 14 février dernier, une mesure interdisant au corps enseignant, aux médecins, aux étudiants, aux infirmières et autre employé, de porter le niqab avait pris effet sur le campus de l’université, notamment pour améliorer la communication entre élèves et enseignants.

Par ailleurs, en 2015, lors des élections, les votantes étaient invitées à retirer leur niqab au moment de déposer leur bulletin dans l’urne. Une façon de révéler leur visage pour vérifier leur identité. Le niqab, qui n'est pas aussi porté en Egypte que le hijab, est un vêtement consistant à couvrir l’intégralité du corps d’une femme en ne laissant visibles que ses yeux.

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