François Ruffin s’en prend aux députés LRM : Ce vote, vous collera à la peau comme une infamie

Publié le 12 Octobre 2018

Le député François Ruffin (FI) de la Somme s'est emporté contre les députés LREM, jeudi 11 octobre, à l'Assemblée nationale, après le rejet d'une proposition de loi sur les élèves handicapés porté par un député Les Républicains.

"Nous avons, nous les Insoumis, mais également les communistes, les socialistes, les UDI, les Républicains, nous avons déposé des tas d'amendements en commission".

"Vous les Marcheurs, aucun, aucun amendement! Vous êtes 300 et aucun amendement. Vous n'avez même pas participé aux échanges. Vous vous êtes contentés, en groupe et en troupeau, de voter contre, contre, contre, contre; de lever la main en cadence comme des Playmobil! J'espère que le pays ne vous le pardonnera pas"

Ruffin a souligné le fait que cette proposition émanait d'un "collègue" de droite . "Mais moi, je m'en fiche qu'il soit de droite, du centre, du sud, de l'est, de l'ouest... peu importe ! Notre collègue Aurélien Pradié propose d'élever un peu leur statut." 

Le parlementaire a également rappelé que plusieurs groupes s'étaient emparés de cette question contrairement aux membres de la majorité qui n'ont déposé "aucun" amendement. "Nous avons, nous les Insoumis mais également les communistes, les socialistes, les UDI, les Républicains, nous avons déposé des tas d'amendements en commission." En soulignant la difficulté de faire passer des amendements.

François Ruffin, a accusé la majorité parlementaire de n'avoir formulé "aucune" proposition de loi pour améliorer la situation de professionnels concernés et promis de publier les noms des députés Marcheurs qui ont voté contre le projet de loi de la droite. "Ce vote, j'en suis convaincu, vous collera à la peau comme une infamie", a-t-il prévenu.

Pour sa part, le député de droite Pradié a défendu son projet en jugeant que "personne" ne pouvait "décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l'urgence est ailleurs". Il a également rappelé que le nombre d'élèves en situation de handicap avait plus que triplé en douze ans, passant de 100.000 jeunes en 2006 à 340.000 en 2018.

La réponse du gouvernement est venue du ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, soutenu par la secrétaire d'État aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Selon les ministres, des mesures ont déjà été prises et une concertation aura lieu fin octobre devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). 

Vendredi matin le député a tenu parole. Il a indiqué sur twitter "Voici les noms des 70 députés qui ont empêché qu'un débat ait lieu sur le statut des accompagnantes pour enfants handicapés. Nulle délation, juste de l'information sur les choix de vos élus".

Une pratique que n'a pas appréciée Anne-Christine Lang, députée LREM de Paris, "C'est quoi l'idée ? Qu'ils soient insultés, agressés, violentés ? Sur Internet ? Physiquement ? Ça s'appelle de la délation, de l'incitation à la haine. Ce sont des méthodes de voyous", a-t-elle twitté.

Rédigé par Pierre HAMMADI

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