François Fillon maintient sa candidature

Publié le 5 Mars 2017

François Fillon maintient sa candidatureFrançois Fillon maintient sa candidature

Sous les averses et devant plusieurs milliers de soutiens qui brandissaient des drapeaux tricolores, François Fillon ne s'avoue pas vaincu. Le candidat de la droite, acculé par les défections en cascade dans son camp, a dénoncé, dimanche 5 mars au Trocadéro, à Paris, "une chasse à l'homme" visant à "affaiblir la droite".

François Fillon a démarré son discours en faisant un mea culpa. "On vous a oubliés, on a oublié pourquoi vous vous battiez. Même si toute cette charge contre moi est injuste, révoltante, et instrumentalisée, je vous dois des excuses", a indiqué le candidat Les Républicains.

De quelles excuses s'agit-il ? "Celles de devoir défendre mon honneur et celui de mon épouse alors que l’essentiel c’est de défendre mon pays", a expliqué François Fillon. "J'ai commis la première erreur en demandant à mon épouse de travailler pour moi parce qu'elle connaissait le terrain (...). Je n'aurais pas dû le faire. Et j'ai commis la seconde en hésitant sur la manière d'en parler aux Français."

"On m'attaque de toute part et je dois vous écouter, écouter cette foule qui me pousse vers l'avant", a continué François Fillon sous les hourras. "Je dois aussi écouter ceux qui doutent et fuient le navire, leur responsabilité est immense, et la mienne aussi."

"Je sais bien quelle est ma part de responsabilité dans cette épreuve. C'est bien par ma faute que mon projet rencontre de si formidables obstacles".

Le candidat a ensuite été plus offensif, en attaquant à la fois le bilan de François Hollande et la candidature d'Emmanuel Macron, qui pourrait le priver d'un second tour face à Marine Le Pen. "Notre pays n'a pas été gouverné, il a été géré par le premier secrétaire du PS", a ainsi lancé François Fillon sous les huées de la foule.

Quant au candidat d'En marche !, il a été qualifié de "porte-serviettes" de l'actuel président, et d'"histrions qui parle de crimes contre l'humanité" au sujet de la colonisation française en Algérie.

François Fillon a ensuite lancé un défi aux cadres de son parti, alors qu'un comité politique réunissant les poids lourds des Républicains doit se tenir lundi.

"On m'attaque de toute part et je dois vous écouter, écouter cette foule qui me pousse vers l'avant", a continué François Fillon sous les hourras. "Je dois aussi écouter ceux qui doutent et fuient le navire, leur responsabilité est immense, et la mienne aussi."

"Laisserez-vous les intérêts de factions et de carrière et les arrière-pensées de tous ordres l'emporter sur la grandeur et la cohérence d'un projet adopté par plus de 4 millions d'électeurs ?", a-t-il lancé.

"Je continuerai à dire à mes amis politiques que ce choix à la fois leur appartient et ne leur appartient pas. Parce que ce choix est le vôtre, celui de vos suffrages et, à travers eux, de vos espérances."

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article