Un cas de vache folle confirmé dans les Ardennes

Publié le 24 Mars 2016

Le cas de "vache folle" dans les Ardennes a été confirmé par le ministère de l'Agriculture dans un communiqué, jeudi 24 mars. Il s'agit du premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) de ce type détecté en France depuis 2011 et du "troisième cas isolé d'ESB de ce type détecté en Europe depuis 2015".

Le prélèvement sur l'animal décédé avait été envoyé au laboratoire européen de référence pour l'ESB, au Royaume-Uni. Ce dernier devait mettre 8 à 10 jours pour confirmer ou non ce cas de "vache folle". Sans attendre ce délai, le laboratoire a donné son verdict, positif, indique Le Monde. Le ministère de l'Agriculture se veut toutefois rassurant : "La détection de ce cas n'a aucune conséquence pour le consommateur", affirme-t-il par communiqué.

L'animal, âgé de 5 ans, appartenait à un élevage de 400 vaches Salers des Ardennes, dans le village de Givron. "La suspicion a été établie le 17 mars par le laboratoire national de référence de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, grâce à des prélèvements réalisés sur l'animal à l'équarrissage", selon un précédent communiqué du ministère.

Le ministère affirme que "la détection de ce cas n'a aucune conséquence pour le consommateur". Le mode de contamination n'est en effet sans doute pas le même que lors de l'épidémie de la fin des années 1990 puisque les farines animales, alors en cause, ont été depuis interdites pour l'alimentation du bétail.

Une centaine de bovins seront abattus dans un délai d'un mois. Il s'agit des vaches appartenant à la "cohorte" de l'animal mort, âgées d'un an de plus ou de moins que la vache infectée et qui, donc, "risquent d'avoir été exposées à la même source alimentaire", ainsi que les veaux "nés depuis moins de deux ans" de la vache malade.

Les mesures d'indemnisation "ne couvriront peut-être pas la totalité du préjudice, notamment le préjudice moral. Pour l'éleveur, c'est un choc, un stress important", a souligné Philippe Clausse, directeur de la FDSEA des Ardennes.

La France avait été requalifiée en pays à "risque négligeable" pour l'encéphalopathie spongiforme bovine en mai 2015 par l'Organisation mondiale de la santé animale. Cette décision devait permettre de rouvrir les exportations vers de grands marchés internationaux.

Selon le ministère, il est "probable" que les pays qui avaient rouvert depuis 2015 leurs frontières aux exportations françaises – Arabie saoudite, Canada, Singapour, Vietnam – les ferment à nouveau. Mais ces pays ne représentent qu'un faible volume d'exportations. Les autres pays de l'UE, destinataires principaux des ventes de viande française, ne peuvent en revanche pas fermer leurs portes au bœuf hexagonal.

Rédigé par Pierre HAMMADI

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